300 000 ascenseurs bloqués par la fin des réseaux 2G et 3G ? Cet organisme alerte sur un risque réel
La fin annoncée de la 2G et de la 3G a des effets inattendus. L'un d'eux concernent près de 300 000 ascenseurs partout en France. Ils pourraient se retrouver bloquer du jour au lendemain.
Ce n'est pas parce que tout le monde parle de 5G ou de 6G qu'il faut enterrer les ancêtres de ces normes réseaux. Pas tout de suite en tout cas. Les pays du monde entier ont déjà ou sont en train “d'éteindre” la 2G et la 3G, désormais obsolètes. En France, chaque opérateur va procéder selon un calendrier qui lui est propre. La Fédération Française des Télécoms (FFT) a publié des estimations provisoires démarrant fin 2025 pour la 2G d'Orange et se terminant avec la 3G de Bouygues Telecom en 2029.
Il y a donc le temps de voir venir. Pourtant, cet arrêt annoncé n'est pas sans poser des problèmes parfois insoupçonnés. Il existe encore de nombreux systèmes reposant sur la 2G ou la 3G, et certains sont cruciaux, voire carrément vitaux. Par exemple eCall, la fonction d'appel d'urgence du 112 embarquée dans tous les véhicules européens depuis 2018. Face à ce constat, plusieurs constructeurs automobiles appellent d'ailleurs à repousser l'échéance au maximum. Et ils ne sont pas les seuls.
Pourquoi la fin de la 2G et de la 3G impactera les ascenseurs
La Fédération des Ascenseurs (FAS) n'est pas sereine. Dans un communiqué, elle rappelle que “près de 50% du parc ascenseur est équipé en 2G-3G“. Or, les dispositifs permettant d'appeler quelqu'un en cas de panne reposent sur l'un ou l'autre de ces réseaux. Pas moyen d'y couper, leur présence dans les cabines est obligatoire.
Le nombre d'ascenseurs qui va se retrouver non conforme est donc important. La FSA “[…] estime ainsi qu’il faudra mettre à jour voire remplacer 232 000 systèmes communicants en 2G d’ici fin 2026 voire fin 2025 pour certains, et 58 000 systèmes communicants en 3G d’ici 2028-2029“.
Un tel chantier prendra du temps. C'est pourquoi l'organisme a “alerté les opérateurs téléphoniques et l’ARCEP en vue d’obtenir un report minimum de 2 ans des dates butoirs annoncées“. Dans les faits, il n'y a quasiment aucune chance que la demande aboutisse. Les ascensoristes devront se débrouiller pour effectuer les travaux nécessaires dans le temps imparti.