4 ans après sa destruction, ce télescope révèle encore des secrets de l’univers

Alors qu'il est totalement inopérant depuis 2020, un télescope sert encore aujourd'hui à percer certains mystères de notre univers. Une équipe l'a utilisé pour étudier les pulsars.

Pulsar
Crédits : 123RF

En 1963, l'Observatoire astronomique d'Arecibo ouvre ses portes à Porto Rico. Son instrument principal est un télescope de 305 mètres de large suspendu dans les airs. Jusqu'à 2016, il détient le record du plus grand télescope à ouverture unique au monde.

En 2020, les câbles supportant la plateforme se rompent, poussant la National Science Foundation, son propriétaire, a annoncer la fermeture de l'appareil pour des raisons de sécurité. Mais avant que la démolition commence, le télescope s'effondre le 1er décembre de la même année.

Son aventure ne s'arrête pas là pour autant. Environ 4 ans après sa disparition, le SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) s'en est servi pour mieux comprendre un phénomène dont on ne sait pas tout.

Ce n'est pas l'appareil en lui-même qui a été utilisé bien sûr, mais sa base de données qui n'a pas été entièrement exploitée à ce jour. Grâce à elle, une équipe a pu étudier les signaux émis par les pulsars, des étoiles à neutrons tournant très rapidement sur elles-mêmes.

Des chercheurs en apprennent plus sur les pulsars grâce à un télescope détruit en 2020

Les pulsars émettent un rayonnement électromagnétique, faisant d'eux un genre de phares cosmiques. Ce sont ces signaux qui intéressent les chercheurs, et plus précisément la manière dont ils se déforment à mesure qu'ils se déplacent.

Après l'analyse de 23 pulsars, dont 6 qui n'avaient jusque là jamais étaient étudiés, il ressort que les rayons sont bel et bien affectés par leur passage dans le milieu interstellaire, un mélange de gaz et de poussières qui remplit l'espace entre les étoiles.

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Mais à quoi sert de comprendre le mécanisme des signaux émis par les pulsars ? Et bien à s'en servir comme d'une horloge. Les rayonnements surviennent avec une périodicité extrêmement précise, ce qui permet aux scientifiques de les exploiter pour mieux détecter des phénomènes comme les ondes gravitationnelles.

Dans tout cela, la directrice de l'étude Sofia Sheikh n'oublie pas rappeler à quel point le télescope disparu ne doit pas être oublié. “Même des années après l'effondrement de l'Observatoire d'Arecibo, ses données continuent de révéler des informations critiques qui peuvent faire progresser notre compréhension de la galaxie et améliorer notre capacité à étudier des phénomènes tels que les ondes gravitationnelles“.

Source : EurekAltert!


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