4G et 3G : les États-Unis prêts à dépenser 1 milliard de dollars pour exclure Huawei de ses réseaux
Les États-Unis ont déjà mis au ban Huawei de leur réseau 5G, mais veut aller plus loin en l'expulsant de ses réseaux 4G et 3G. Le gouvernement pourrait débloquer entre 700 millions et 1 milliard de dollars pour aider les opérateurs à changer d'équipementier sur les réseaux déjà existants.
Les États-Unis souhaitent se débarrasser de Huawei sur leurs réseaux télécoms, et cela pourrait leur coûter très cher. Dans une interview accordée à Cnet, Geoffrey Starks, commissaire démocrate de la Commission fédérale des communications (FCC), a déclaré que l'objectif n'était pas seulement d'exclure le groupe chinois du marché de la 5G mais aussi de retirer tous leurs équipements déjà existants sur le territoire.
Huawei expulsé aussi des réseaux 4G et 3G aux États-Unis
Certaines antennes 4G et 3G aux États-Unis ont en effet été fournies par Huawei. C'est notamment le cas dans les zones rurales, où les opérateurs alternatifs ont eu recours aux services du géant des télécoms pour s'équiper avec du matériel de qualité à moindre frais. D'après une association regroupant une cinquantaine d'opérateurs alternatifs aux États-Unis, environ un quart d'entre eux utilisent des équipements Huawei dans leurs infrastructures. Aucun des quatre grands opérateurs US (Sprint, T-Mobile, Verizon, AT&T) ne se sont fournis chez Huawei.
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Bien sûr, la FCC n'est pas vraiment en position d'exiger des petits opérateurs qu'elles retirent leurs équipement Huawei de leurs réseaux 4G et 3G et de réinvestir de nouveau dans cette génération alors que la 5G arrive à grand pas. Le gouvernement américain prévoit donc de les aider financièrement. Coût estimé de l'opération : entre 700 millions et 1 milliard de dollars. ZTE subirait le même sort que Huawei.
“Je sais que certains opérateurs ont de l'équipement Huawei dans leurs infrastructures. J'ai reçu des briefings de la Sécurité Nationale sur les menaces liées à la présence d'équipements chinois dans de tels réseaux. Il a été rapporté qu'en Europe avait été identifié un code logiciel contenu dans du matériel chinois qu’ils considéraient comme risqué”, explique Starks.
En plus des États-Unis, le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, de très proches alliés, ont déjà mis au ban Huawei de leurs réseaux 5G. Le Canada et le Royaume-Uni sont aussi proches de le faire. En France, on veut éviter une détérioration des relations avec la Chine et on cherche des moyens détournés pour se protéger du groupe chinois. Mais une loi surnommée anti-Huawei est bien dans les cartons.
Source : Cnet