4G vs LTE : quelles différences entre les deux ?
On rencontre les termes 4G et LTE un peu partout, parfois ensembles, parfois séparément. Quelles sont les différences entre les deux ? C'est ce que nous allons tenter d'éclaircir et nous verrons que ces deux termes englobent bien plus de choses que vous le pensez.
Une question de normes
Lorsque les standards de la 4G ont été définis en 2008, on a vu apparaître plusieurs noms différents désigner les réseaux très hauts débits. Des noms différents correspondant à des normes différentes qui ont fini par offrir des résultats également très différents aux consommateurs. Et oui, il y a plusieurs 4G et la LTE n'est que l'une d'entre elles et pas la plus récente ni la plus rapide.
Si au départ, le WiMAX, la LTE et la HSPA+ étaient considérés comme les premières normes 4G, entre temps sont arrivées les normes LTE-Advanced et WirelessMAN-Advanced et c'est là que l'ère de la 4G a vraiment démarré.
Comme son nom l'indique, la LTE-Advanced est une version plus évoluée de la norme LTE, la première considérée comme de la « vraie » 4G bien que les normes HSPA +, WiMAX et LTE qui ne répondent pas à tous les standards soient également autorisées à être étiquetées 4G. Pourquoi ? Pour la simple bonne raison que de nombreux opérateurs avaient déjà commencé à investir dans ces réseaux avant l'arrivée de la LTE-Advanced.
Mais qu'est-ce que la « vraie » 4G ?
Bien que la LTE ait été étiquetée 4G, elle n'offre pas les mêmes débits que la “vraie” 4G et se limite à 100 Mpbs en téléchargement et 50 en upload contre 1000 Mbps /500 Mbps pour la « vraie » 4G, soit dix fois plus que la LTE. Des standards qui correspondent à ceux de la LTE-Advanced ou du WiMax Rel 2.
Les normes LTE, WiMAX ou HSPA + n'offrent donc pas les vitesses de la vraie « 4G » telles que définies par les standards. N'avez vous jamais entendu les termes de « vraie 4G » et « fausse 4G » lorsque les opérateurs ont commencé à dégainer leurs offres, il y a quelques années en arrière ? Et bien aujourd'hui, vous savez pourquoi !
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4G vs 4G+
Bien sûr, tout ceci reste théorique car la version 8 de la LTE-Advanced ne dépasse toujours pas les 300 Mbps en téléchargement, ce qui reste bien en dessous de la norme IMT-Advanced. Seule la version 10 offre les débits de 1 Gbps / 500 Mbps requis. Seulement dans les faits, les débits dont on dispose dépendent de la capacité des réseaux des opérateurs et de nos smartphones. Capacités définies selon différentes catégories qui deviennent 4G, 4G+ ou encore 4G++ chez les opérateurs qui simplifient grandement les choses :
- Catégorie 12 : 600 Mbps en téléchargement, 100 Mpbs en upload
- Catégorie 10 : 450 Mbps en téléchargement, 100 Mpbs en upload
- Catégorie 9 : 450 Mbps en téléchargement, 500 Mpbs en upload
- Catégorie 7 : 300 Mbps en téléchargement, 100 Mpbs en upload
- Catégorie 4: 150 Mbps en téléchargement, 50 Mpbs en upload
Les vitesses exprimées ci-dessus reste des vitesses maximum. Autant dire que ce n'est pas avec un appareil mobile qu'on atteindra de tels débits. Seul un point d'accès sans fil à faible mobilité pourra atteindre un débit de 1 Gbps.
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Et concrètement, comment ça se passe ?
Chaque nouvelle norme 4G doit également offrir une rétrocompatibilité avec les précédentes. La LTE et la LTE-A peuvent, par exemple, partager de la bande passante, ce qui permet aux opérateurs de déployer progressivement leurs réseaux. Actuellement, la dernière norme LTE-Advanced de 3GPP c'est 3 Gbps en téléchargement et 1,5 Gbps en upload, autant dire qu'on n'y est pas encore.
Mais d'un autre côté, plus de la moitié des français ne font pas la différence entre la 3G et la 4G. Retenez juste que pour atteindre des vitesses aussi élevées, il faut passer par l'agrégation de porteuses. A l'heure d'aujourd'hui, un opérateur sur trois investit dans la LTE-Advanced et 25% d'entre eux proposent déjà de tels réseaux à leurs clients. Notez tout de même qu'on est loin des 1 Gbps définis par la spécification officielle. En France, on en est encore à la catégorie 6 également appelée 4G+, ce qui permet déjà de surfer allègrement sur le web.