5G et météo : l’Arcep impose des limites que les opérateurs ne pourront pas dépasser

La 5G pourrait effectivement rendre les prévisions météo moins précises, confirme l'Arcep. La faute à la réglementation des États-Unis, beaucoup plus permissive qu'en France et en Europe. S'ils n'imposent pas des limites à leurs opérateurs comme chez nous, un seul pays pourrait brouiller les satellites de tous les autres.

météo 5g

Nous vous rapportions il y a quelques semaines que la 5G pourrait rendre les prévisions météo moins fiables. Dans le viseur : la bande de fréquences 26 GHz, qui peut dégrader la précision des satellites d’observation. La sonnette d'alarme a été tirée par une publication de la revue scientifique Nature qui a fait grand bruit. L'Agence nationale des fréquences (ANFR) a donc répondu aux inquiétudes.

5G : les prévisions météo moins précises à cause des États-Unis ?

Elle explique que le problème concerne particulièrement les États-Unis et non l'Europe, qui a déjà pris ses précautions sur la question. “En Europe, les conditions techniques qui s’imposeront aux opérateurs (par exemple, en France, à travers l’autorisation délivrée par l’Arcep) garantiront la protection des satellites d’observation de la Terre. En effet, la limite de rayonnement dans la bande passive où les satellites effectuent leur observation a fait l’objet d’études complexes, notamment de l’ANFR et de l’ESA, qui ont abouti en juillet 2018 à un compromis que la communauté de la météorologie reconnait comme satisfaisant pour garantir la pérennité de leurs observations”, apprend-on.

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Outre-Atlantique, c'est différent. “Des décisions de mise aux enchères de la partie basse de la bande 26 GHz (proche de la bande passive) ont été prises sans que l’administration américaine n’étudie le brouillage des satellites d’observation de la Terre”, fait savoir l'Arcep. Qui ajoute qu'aux États-Unis, aucune limite spécifique n'a été fixée pour protéger la bande. “Le gouvernement américain considère que leur réglementation, qui permet un brouillage des satellites 100 fois plus élevé que les limites européennes, est toutefois suffisante et ne sera pas modifiée”.

De quoi susciter la crainte des agences spatiales et météorologiques dans le monde entier, car cette décision des seuls États-Unis causerait le brouillage des satellites de tout le monde. Les différents acteurs, entre autres français et européens, vont tenter de convaincre les USA de changer leur fusil d'épaule lors de la Conférence Mondiale des Radiocommunications prévue en novembre 2019.

Source : Anfr


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