5G : la France se rabat sur Samsung faute d’avoir confiance en Huawei
Le déploiement 5G en France pourrait largement être réalisé par Samsung Electronics – c'est en tout cas ce que suggère un voyage officiel et une réunion entre la secrétaire d'Etat à l'Economie et les quatre opérateurs français.
L'Express révèle que Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'Etat à l'Economie a profité d'un voyage officiel en Corée du Sud pour rencontrer les responsables de Samsung Electronics. Le gouvernement aimerait en effet que le constructeur propose son infrastructure 5G dans l'Hexagone. Une nouvelle inattendue pour le groupe qui n'a pas encore signé de grands contrats de déploiement en Europe.
Samsung a pourtant de l'expérience sur le déploiement 5G en Corée du Sud avec SK Telecom et KT. Le groupe a par ailleurs profité des déboires de Huawei pour remporter de nombreux contrats ailleurs dans le monde comme avec Sprint aux Etats-Unis, Vidéotron au Canada et KDDI au Japon – où le constructeur participera au déploiement pour que le pays soit fin prêt pour les JO de Tokyo, comme le rappelle l'Express.
Samsung, l'équipementier qui tombe à pic
Le démarchage actif de la secrétaire d'Etat auprès de Samsung intervient alors qu'une loi sur la sécurisation de la 5G, parfois surnommée Loi “anti-Huawei” vient d'être votée. Elle oblige les opérateurs à demander l'aval du Premier ministre lors du choix de leurs équipementiers réseaux, lorsque ces équipements revêtent une importance stratégique.
Un texte qui pourrait de facto limiter la capacité des opérateurs à choisir des équipements Huawei, même si les équipements du constructeur ne sont pas officiellement exclus du déploiement 5G. “Tous les acteurs ont leur place en France […] nous accueillons favorablement chaque concurrent qui souhaiterait entrer sur le marché. Samsung en est un, car l'entreprise a une expérience éprouvée de la 5G”, explique Agnès Pannier-Runacher dans les colonnes de l'Express.
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La secrétaire d'Etat, qui a rencontré des représentants d'Orange, de SFR, de Bouygues Telecom et de Free à Bercy leur “a bien fait comprendre [qu'ils doivent] regarder avec attention ce nouvel entrant” selon une source proche des opérateurs citée par le journal.
Source : L'Express