5G : l’Arcep craint des interférences avec les autres réseaux français
L'Arcep, l'agence française de régulation des télécoms, s'inquiète d'éventuelles interférences entre les réseaux 5G et les stations terriennes du service fixe du satellite. Voilà pourquoi l'institution a décidé de lancer une nouvelle consultation publique sur le sujet ce 27 juillet 2021.
La 5G continue de s'installer sur le territoire français. Bien consciente de son retard dans le domaine, la France a récemment dévoilé sa stratégie pour accélérer le déploiement de la 5G dans l'Hexagone, avec le déblocage notamment de subventions d'un total de 1,7 milliard d'euros. Grâce ces aides, le gouvernement espère créer 20 000 emplois relatifs à la 5G d'ici 2025.
En parallèle, les opérateurs développent leur parc d'antennes 5G. À ce jeu-là, Free est largement gagnant avec plus de 10 000 antennes 5G installées à son actif. L'opérateur est loin devant Orange, SFR et Bouygues Telecom. Vous l'aurez compris, la 5G poursuit son chemin dans l'Hexagone. Pour autant, la nouvelle génération de réseaux mobiles est encore sujette à de nombreuses études et analyses variées.
En effet, l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, a décidé de se pencher sur les risques de brouillage que pourraient engendrer la 5G sur les stations terriennes du service fixe par satellite. En effet, les deux réseaux coexistent sur la même bande : 3,4/3,8 GHz pour la 5G, 3,8/4,2 GHz pour les stations terriennes. D'où les inquiétudes de l'Arcep concernant d'éventuelles perturbations provoquées par la 5G.
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L'Arcep s'inquiète d'éventuelles interférences de la 5G avec d'autres réseaux
“La présente consultation publique a ainsi pour objet de clarifier ces conditions de coexistence, tant du point de vue des conditions techniques à respecter que de leur localisation et durée. Le texte proposé s'attache à distinguer les stations existantes de celles qui pourraient être déployées dans le futur, et à tenir compte des niveaux de contraintes sur le déploiement des réseaux 5G qui peuvent varier selon leurs stations et leurs emplacements”, écrit l'institution sur son site officiel.
Malgré le lancement de cette nouvelle consultation publique, l'Arcep rappelle que “les décisions en date du 12 novembre 2020 autorisant les opérateurs mobiles à utiliser la bande 3,4 – 3,8 GHz spécifient l'obligation aux opérateurs mobiles de prendre les mesures nécessaires pour respecter des niveaux de puissance d'émission”. D'après l'organisme, tous les acteurs concernés doivent remettre leur conclusion avant le 29 octobre 2021. Le rendez-vous est pris.
Source : ARCEP