5G : les dégradations d’antennes se multiplient en Europe
Les dégradations d'antennes par des opposants à la 5G se multiplient en Europe. Après une explosion de cas au Royaume-Uni, les Pays-Bas rapportent “des incidents variés”. Des rumeurs autour d'un lien entre 5G et COVID-19 ont peut-être joué un rôle.
Depuis plusieurs semaines, au Royaume-Uni, les autorités constatent des dégradations d'antennes 5G. Plusieurs fois par semaine, les pompiers doivent éteindre plusieurs antennes en feu. Plusieurs sources pointent une corrélation entre ces dégradations, le mouvement anti-5G sur les réseaux sociaux, et des théories du complot qui suggèrent un lien improbable entre épidémie de coronavirus et réseaux 5G.
Une rumeur, qui s'est déclinée sous des dizaines de variantes, estime en effet par exemple que les symptômes du COVID-19 seraient en fait la conséquence de l'allumage d'antennes 5G. Et de montrer chiffres à l'appui que les malades sont surtout concentrés dans les zones urbaines où il y a beaucoup d'antennes.
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Dégradations d'antennes 5G en hausse sur fond de rumeurs infondées
Bien sûr, ces rumeurs manquent de rappeler que les infections se transmettent plus facilement là où il y a de plus fortes densités de population. Et que le coronavirus frappe d'ailleurs aussi des pays qui ne disposent pas encore de réseau 5G. Or, sans plus de preuve, les affirmations infondées de ce type font florès depuis le début de la pandémie. Et les dégradations d'antennes 5G ne sont désormais plus une exclusivité britannique.
Le quotidien néerlandais De Telegraaf rapporte que des actes similaires de sabotage ont visé quatre antennes 5G néerlandaises pour la seule semaine dernière. A en croire des tags à proximité, c'est bien la peur sur les effets de la technologie sur la santé qui ont motivé ces dégradations. L'étendue du problème dans le pays reste néanmoins sujette à caution.
Le parquet antiterroriste se contente de faire état “d'incidents variés”. Comme d'autres pays européens, les Pays-Bas connaissent l'opposition d'une partie de la population autour du déploiement de la technologie. Mais jusqu'alors le pays ne dénombrait aucune dégradation. Outre le versant financier pour les opérateurs, ces dégradations inquiètent les autorités dans le contexte du coronavirus.
La dégradation d'une antenne-relai peut en effet perturber les communications, y compris avec les services de secours. Ce qui peut mettre directement des vies en danger. Un risque sans doute plus concret que celui mis en avant par les opposants à la 5G – alors qu'aucune étude n'est encore vraiment parvenue à conclure que cette technologie présente un danger plus important que la 4G, la 3G ou les communications GSM.
Source : De Telegraaf