Free Mobile, Bouygues, SFR et Orange vont devoir déployer la 5G plus vite que la 4G. Le gouvernement tient à ce que les opérateurs ne commettent pas les mêmes erreurs et est prêt à jouer sa partition pour leur permettre d'investir convenablement dans le déploiement du réseau.

Les enchères pour l'attribution des fréquences 5G en France ont pris du retard comme l'affirmait le PDG d'Orange il y a quelques mois, mais elles auront finalement lieu à l'automne. Le gouvernement s'est fixé des objectifs clairs comme l'a rappelé cette semaine Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie. L'Etat n'a pas l'intention d'être gourmand sur le prix des fréquences 5G. En contre-partie, Free Mobile, Orange, Bouygues Telecom et SFR devront accélérer la couverture.

5G : les opérateurs paieront moins, mais devront la déployer plus vite

Cette intention du gouvernement avait été annoncée depuis plusieurs mois et les choses n'ont pas changé. Selon Agnès Pannier-Runacher, cité par Le Figaro, le prix de réserve des enchères 5G sera « plus proche de 1,5 milliard d'euros que de 3 milliards ». Le montant définitif sera fixé par une commission du ministère de l'Économie et des Finances. Il sera annoncé d'ici la fin du mois de juillet et les enchères auront lieu cet automne.

Pour rappel, le prix de réserve pour la 4G avait atteint 2,5 milliards d'euros. En diminuant son objectif pour attribution des fréquences, le gouvernement fait preuve de bonne volonté et semble avoir retenu les leçons du déploiement poussif de la 4G faute d'investissement. En contrepartie, les opérateurs devront s'engager à aller plus vite pour la couverture du territoire en 5G.

Reste encore d'autres paramètres qui entreront en compte. Les problèmes avec Huawei sur la 5G risquent de retarder le déploiement du réseau. En France, le gouvernement semble ouvert à une collaboration avec le groupe chinois, mais des incertitudes persistent toujours sur le sujet.