5G : les opérateurs ont 15 ans pour payer les licences 5G

Les opérateurs téléphoniques auront 15 ans pour payer les licences 5G. L'Etat et les FAI se sont mis d'accord pour échelonner une partie du montant total du prix de réserve pour ces licences. Soit un peu plus de 1,5 milliard d'euros. SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free devront régler plus de 23,3 millions d'euros par an.

Crédits : Karlis Dambrans Pixabay

Alors que le lancement de la 5G en France est toujours prévu pour mai-juin 2020, le bras de fer entre les opérateurs télécoms et l'Etat semble enfin trouver une issu, et un gagnant. Souvenez-nous en fin novembre, le gouvernement annonçait que le prix de réserve pour les licences 5G était de 2,17 milliard d'euros. Coup de massue pour les FAI, qui ne s'attendaient pas à ça. S'en est suivi un véritable bras de fer et des négociations incessantes entre l'Arcep (l'autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) et le gouvernement. Le consensus a été trouvé : les opérateurs pourront payer une partie de la facture, soit 1,5 milliard d'euros, sur 15 ans.

Pour faire simple, les prix des licences 5G se divise en deux catégories :

Concrètement, les FAI auront 4 ans pour régler les blocs de 10 MHz remportés aux enchères. Ces facilités de paiement, les opérateurs les doivent à l'Arcep, qui a longuement plaidé auprès de l'Etat pour un prix de réserve plus bas que ce qui avait été annoncé. Le gouvernement restant muet aux demandes de l'organisme, l'Arcep a menacé le processus d'enchères pour faire pression.

À lire également : Déploiement 4G et 5G – Orange continue de devancer Free, SFR et Bouygues en novembre 2019

Une stratégie qui s'est avérée payante puisque le ministère de l'économie et des finances a lâché du lest. “L'Etat empreinte à des taux d'intérêts négatifs. Ce n'est pas le cas des opérateurs. Pour eux, cet étalement des paiements est un véritable gain”, explique Sébastien Soriano, président de l'Arcep, dans les colonnes du journal Le Figaro. Grâce à cette plus grande flexibilité, l'Arcep espère que l'on pourra parvenir à une “répartition du spectre de fréquence la plus équilibrée possible entre les opérateurs”. 

Reste que cette bonne nouvelle pour les opérateurs ne règle pas un autre problème : celui du choix de l'équipementier. Bouygues Telecom, SFR et Orange souhaite travailler entre autres avec Huawei et souhaite une réponse du gouvernement sur la question. Une réponse qui se fait toujours attendre.

Source : Le Figaro

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