68% des Français estiment que leur smartphone les espionne
C’est un fait, les Français ne font pas confiance en leur smartphone. Selon une étude de NordVPN, ils sont 68 % à se sentir espionnés par leur compagnon du quotidien. La crainte est réelle, particulièrement au niveau de leurs données bancaires, mais également pour leurs photos et autres fichiers partagés.
Comment blâmer ceux qui craignent d’être espionnés par leur smartphone ? Ces dernières années, entre les spywares qui se sont multipliés, les révélations sur les pratiques douteuses des GAFAM et même les affaires d’espionnage gouvernemental, difficile de ne pas se montrer méfiant envers cet appareil qui nous accompagne pourtant dans chaque moment de notre vie. D’autant que les exemples sont nombreux. Quand ce n’est pas Apple qui utilise Siri pour récolter des informations confidentielles, c’est Huawei qui surveille les Pakistanais sur ordre de la Chine.
Aussi, on ne surprendra personne en disant que 68 % des Français se sentent espionnés par leur smartphone. C’est en effet ce que déclare une étude menée par NordVPN, qui s’intéresse à la relation ambigüe entre les utilisateurs et leur téléphone. Malgré la quantité phénoménale de données que l’on stocke chaque jour sur ce petit appareil, photos, contacts et conversations privées ne sont pas considérés comme étant en sécurité. Cela se vérifie surtout pour les données bancaires, dont ils sont 74 % à craindre une fuite dans la nature.
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Les Français ne font plus confiance en leur smartphone
Le constat n’est pas plus rassurant pour les photos. 45 % des Français redoutent que leurs clichés personnels se retrouvent entre les mains d’individus malveillants. À l’heure où Apple scanne les appareils de ses utilisateurs à la recherche d’images pédopornographiques, les constructeurs n’inspirent guère plus confiance. Il en va de même pour les fichiers et liens partagés : 39 % ont peur que quelqu’un mette la main dessus. Enfin, les conversations privées et l’historique sont également une source d’angoisse en matière de sécurité, avec un tiers des utilisateurs craignant qu’ils deviennent publics.
Pourtant, tous ne semblent pas au fait des options qui s’offrent à eux pour améliorer la protection de leur smartphone. En effet, ils ne sont que 56 % à utiliser un code PIN pour le verrouiller, ce dernier étant qui plus est généralement relativement simple à deviner. C’est d’autant plus inquiétant que cette méthode est la plus populaire. 34 % ont recourt à leurs empreintes digitales, contre 20 % pour la reconnaissance faciale. En dehors de la biométrie, 15 % ont opté pour le schéma et 7 % pour le verrouillage intelligent.