L’UE a caché une étude prouvant que le piratage n’a aucun impact sur les ventes

Contrairement à une croyance fortement ancrée dans l'inconscient collectif, le piratage n'aurait aucun impact négatif sur les chiffres de ventes de films, de musiques, de jeux vidéo et de livres. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude commandée par la Commission Européenne au cabinet de consulting Ecory en 2014. Pourquoi les résultats de cette étude sont-ils restés inconnus pendant toutes ces années ? Le téléchargement illégal n'a donc aucun impact sur les ventes légales ?

piratage

Le rapport de la firme Néérlandaise Ecory, long de 304 pages, a conclut en 2015 qu'il n'existe aucune preuve statistique de l'impact du téléchargement et du streaming illégal sur les ventes légales. Vous pouvez consulter l'étude complète sur ce lien. Les auteurs de ce rapport précisent donc qu'ils n'ont pu trouver aucun lien de cause à effet entre le piratage et les chiffres de vente. Au vu de ce rapport, on peut s'interroger sur l'avenir des législations contre le téléchargement illégal en France. La loi Hadopi sera-t-elle bientôt retirée ?

Le téléchargement illégal n'impacte que les gros blockbusters et la Commission Européenne le sait !

Les seules oeuvres véritablement touchées par le téléchargement illégal ce sont les blockbusters – les gros films de l'été type Spider-Man Homecoming ou Transformers : l'étude affirme que ceux-ci sont touchés à hauteur de 40% de leurs chiffres de vente. Outre cette exception, Ecory affirme dans son rapport n'avoir pu déceler aucun autre lien. L'étude précise d'ailleurs que dans le cas des jeux vidéo, le téléchargement illégal provoque une hausse des chiffres de ventes légales.

En bref, le rapport précise bien qu'une oeuvre téléchargée n'équivaut donc pas à une oeuvre vendue en moins. Les associations d'ayants droits n'ont pas encore communiqués sur les résultats de cette étude.Il est évidement essentiel de mettre en parallèle et de croiser la conclusion de ce rapport avec les chiffres communiqués par la SACEM et l'ALPA sur le préjudice financier d'un site comme T411. Et si la vérité était quelque part entre les deux ? A qui faut-il se fier ?

Depuis que la Commission Européenne a eu vent de ce rapport en 2015, celui-ci est étrangement passé inaperçu. Comme vous l'aurez bien vite deviné, la Commission n'a pas rendu ces résultats publiques. Le rapport d'Ecory, qui a tout de même coûté 360.000 euros à la Commission Européenne, n'a refait surface qu'hier grâce à Julia Reda, une députée européenne représentant le Parti Pirate. Celle-ci a décidé de déterrer le rapport et de le dévoiler au public…

 


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