Les Gilets Jaunes accusent Facebook de censurer le mouvement

Les Gilets Jaunes assurent que Facebook cherche à censurer leur mouvement. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes crient au complot. De son côté, le réseau social nie formellement avoir supprimé les publications des manifestants. On fait le point sur la question. 

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Depuis la mobilisation du 17 novembre 2018, les Gilets Jaunes utilisent massivement Facebook et les réseaux sociaux pour organiser leurs blocages. Facebook Live, qui permet de diffuser en direct les actions menées sur la toile, s'impose même comme le média privilégié des manifestants. On dénombre de nombreux comptes, pages ou groupes Facebook gérés par les responsables Gilets Jaunes. Certaines pages, comme Nous Gilets Jaunes, atteignent les 21 000 abonnés. En parallèle, des internautes utilisent Facebook et Twitter pour dénoncer les dérives des Gilets Jaunes.

Les Gilets Jaunes assurent que Facebook veut les empêcher d'organiser des blocages

Facebook censure les groupes ‘gilet jaune', ‘La France en colère' et tous les autres groupes de blocages” accuse un internaute sur le réseau social. Pour éviter d'être censuré par Facebook, certaines militants ont décidé de migrer vers Télégram, WhatsApp (une application de messagerie appartenant à Facebook) et sur VKontakt, un réseau social russe. D'autres ont mis en place un site web en urgence. Nous n'avons plus besoin de Facebook !” se félicite le site. 

D'autres vont encore plus loin. Ils assurent que la panne mondiale de Facebook, survenue le mardi 20 novembre, était une tentative déguisée pour empêcher les manifestants de s'organiser. Pour les complotistes, il s'agit d'une mesure directement commanditée par Emmanuel Macron. “C'est encore l'État qui est derrière, il commence à voir que ça prend de l'ampleur avec les gilets jaunes, ne lâchez rien, continuez” encourage un autre post Facebook.

Facebook nie les accusations des Gilets Jaunes

“C'est totalement faux” assure Facebook à nos confrères de 20Minutes. Contrairement à ce qu'assurent certains internautes, la panne n'est pas survenue qu'en France. Les dysfonctionnements concernaient la majorité de l'Europe et plusieurs villes des Etats-Unis. De même, Facebook n'est pas la seule plateforme ayant subi une défaillance : Instagram et Oculus se sont eux aussi retrouvés momentanément inaccessibles. Il s'agit donc d'un simple coup du sort : la panne n'avait rien à voir avec le mouvement des Gilets Jaunes.

“Plus tôt dans la journée, une configuration de serveur a provoqué des problèmes intermittents” expliquait le réseau social le jour de la panne. “Le problème a depuis été résolu, nous sommes de retour à 100% pour tout le monde, et nous sommes désolés pour les désagréments rencontrés par nos usagers” précisait Facebook. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la plateforme rencontre des dysfonctionnements. Le 12 novembre dernier, une panne touchait d'ailleurs les utilisateurs sud-américains. En juillet 2018, une panne Facebook mondiale affectait des milliers d'utilisateurs pendant plusieurs heures. Bref, les pannes sont plutôt courantes.

Pour mémoire, ce n'est pas la première fois que les manifestants accusent un géant du net de censure. Peu avant le 17 novembre, des internautes accusaient Google de censurer la carte des mobilisations. Comme l'expliquait l'auteur de la carte, celle-ci s'est simplement retrouvée momentanément inaccessible.

Lire aussi : carte des blocages des Gilets Jaunes en temps réel sur les routes


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