Huawei : un fournisseur inflige des amendes aux employés qui achètent un iPhone

Un fournisseur d'écrans LCD de Huawei a décidé de faire payer des amendes à ses employés qui achètent un iPhone. Au contraire, ils obtiennent une réduction de 15% pour l'acquisition d'un smartphone Huawei ou ZTE. Une politique qui symbolise bien le regain de tensions entre la Chine et les États-Unis. 

iphone xr

Nouvelle illustration des importantes tensions entre les États-Unis et la Chine. Menpad, fabricant d'écrans LCD basé à Shenzhen et fournisseur de Huawei, a décidé de commencer à sanctionner avec des amendes ses employés qui auraient l'idée saugrenue d'acheter un iPhone, rapporte le South China Morning Post. Une amende dont le montant a de quoi faire peur : celui-ci est fixé à partir du prix du modèle d'iPhone acheté sur le marché. Déjà que cela revient très cher de s'offrir un smartphone d'Apple, payer le double du tarif devrait convaincre les derniers récalcitrants à abandonner iOS pour un temps.

15% de réduction sur les smartphones Huawei et ZTE

Par contre, en guise de compensation, l'entreprise propose de financer à hauteur de 15% l'achat d'un smartphone Huawei ou ZTE. Il s'agit d'inciter à consommer des produits chinois plutôt qu'américains. Autrement, les employés voient aussi leur commission doublée sur les ventes réalisées vers les États-Unis. Les distributeurs ont également droit à des ristournes s'ils obtiennent un achat depuis les USA. Le but est d'inonder le marché concurrent de ses propres produits. Il a été indiqué que ces mesures (pénalité pour les acheteurs d'iPhone, aides pour ceux de mobiles Huawei ou ZTE et primes) sont mises en place pendant trois ans, jusqu'au 7 décembre 2021.

Pour rappel, les États-Unis ont demandé à ses alliés de bannir Huawei après avoir déjà prononcé de fortes sanctions lui-même contre le groupe chinois ainsi que contre ZTE. Huawei et ZTE exclus du marché de la 5G en Australie à la suite des accusations américaines, puis en Nouvelle-Zélande. Le Japon devrait prochainement suivre le mouvement. Le Canada qui a arrêté la directrice financière de Huawei sur demande des États-Unis également.

Une tendance qui pourrait prochainement gagner l'Europe. Le commissaire européen au numérique estime que l'UE doit s'inquiéter de Huawei et des groupes chinois, qui pourraient collaborer avec les services de renseignement. Le Royaume-Uni pourrait être le premier à agir : le patron du MI6 a demandé aux autorités de limiter le champs d'action du géant chinois. La France et la Belgique ont commandé des enquêtes sur Huawei pour évaluer les risques. Idem du côté de l'Allemagne.


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