Huawei inculpé pour vol de technologies aux États-Unis

Huawei connaît un nouveau coup dur. Le groupe chinois a été inculpé par les États-Unis et va devoir répondre à plus d'une dizaine de chefs d'accusation contre deux de ses principales filiales ainsi que contre sa directrice financière et fille de son fondateur, Meng Wanzhou. Le géant des télécoms est accusé de vol de technologies et de violation de sanctions américaines contre l'Iran.

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C'était dans l'air du temps, c'est désormais officiel : les États-Unis ont inculpé Huawei ce lundi 28 janvier 2019. Le géant des télécoms est visé par de multiples chefs d'accusation. En premier lieu, Huawei est accusé du vol de secrets commerciaux à des entreprises américaines. Le dossier le plus avancé en la matière semble être lié au robot Tappy de l'opérateur T-Mobile permettant de tester des smartphones avant qu'ils ne soient mis sur le marché. Des photos auraient notamment été prises par des membres de Huawei dans les locaux de T-Mobile (Bellevue, État de Washington).

Huawei visé par plus d'une dizaine de chefs d'accusation pour vol de technologies et violation de sanctions américaines

Autre affaire, le groupe chinois est accusé d'avoir sciemment violé des sanctions américaines (embargo) contre l'Iran. C'est la raison pour laquelle la directrice financière de Huawei a été arrêtée au Canada sur demande des États-Unis au début du mois de décembre 2018. En liberté surveillée depuis, elle risque toujours l'extradition. La société dit “n'avoir pas connaissance d'actes répréhensibles de la part de Mme Meng et est persuadée que les tribunaux américains aboutiront à la même conclusion”. Meng Wanzhou est aussi la fille du fondateur de Huawei, et son arrestation avait engendré un nouveau casse-tête diplomatique.

Au total, les deux filiales Huawei Device Co., Ltd. et Huawei Device Co, sont visées par 10 chefs d'inculpation, dont association de malfaiteurs en vue de voler des secrets industriels et obstruction à la justice. “Ces deux séries d'inculpations mettent au jour les actions éhontées et persistantes de Huawei pour exploiter les sociétés et institutions financières américaines et pour menacer la concurrence mondiale libre et équitable”, a déclaré le directeur du FBI Christopher Wray dans des propos rapportés par l'AFP.

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Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi ce mardi 29 janvier 2019, dénonçant des “manipulations politiques”. Pour Pékin, la situation est claire : il ne s'agit que d'une attaque dans la guerre commerciale que se livrent la Chine et les États-Unis. Tout comme quand les États-Unis ont demandé à ses alliés de bannir Huawei sous suspicion de cyberespionnage et de connivence avec le gouvernement chinois. L'entreprise a démenti auprès de l'agence de presse française “qu'il, ou une de ses filiales ou sociétés affiliées, ait commis les violations supposées de la loi américaine énoncées dans chacun des actes d'accusation”.


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