Pourquoi Amazon aimerait créer une sorte de robot Alexa humanoïde
Un ingénieur d'Amazon qui s'exprimait lors de la conférence EmTech Digital AI autour de l'intelligence artificielle explique qu'Alexa pourrait être beaucoup plus intelligente et utile si elle disposait d'un corps robotisé et de caméras lui permettant d'évoluer dans le monde réel. L'idée est d'apprendre Alexa à réaliser certaines tâches qui nécessitent de comprendre un contexte complexe pour une machine, qui coule pourtant de source pour les humains.
Amazon pourrait développer à terme un robot humanoïde sous Alexa, l'assistant personnel que l'on trouve pour l'instant essentiellement sur les enceintes Echo. Rohit Prasad, scientifique en chef et membre proéminent de la division Alexa de l'entreprise affirme que pour permettre à l'assistant de passer un cap et devenir réellement plus intelligent, il faut lui donner un corps et des caméras et lui permettre d'évoluer physiquement dans le mode réel : “la seule manière de rendre les assistants intelligents réellement intelligents et de leur donner des yeux et de les laisser explorer le monde”, explique-t-il.
Amazon évoque à nouveau la nécessité d'un robot pour améliorer Alexa
Bien sûr, de nombreux produits équipés d'Alexa ont déjà des caméras, mais la solution qu'il évoque va, selon The Verge, plus loin, puisqu'il s'agit de lui donner, à terme, un corps robotisé. Rohit Prasad n'a pas confirmé directement qu'Amazon travaille effectivement sur un tel robot. Mais les premières rumeurs autour d'un robot Alexa datent d'au moins 12 mois. Et nul doute que ce scientifique, spécialiste de la transformation du language naturel en langage machine et autres fonctionnalités autour du machine learning, serait l'un des tout premiers chez Amazon à travailler autour d'une telle solution.
Les assistants personnels et l'intelligence artificielle butent encore sur des problèmes majeurs qui importent leur progression. Il est notoirement compliqué de leur faire réaliser des tâches et répondre à des requêtes qui nous paraissent souvent simples. Le problème majeur que soulève Rohit Prasad en la matière, est celui de l'acquisition des données. De nombreuses tâches complexes réalisées par des humains s'appuient en effet sur un contexte visuel et d'autres données importantes que le cerveau considère comme acquises.
Entre autres à cause du fait que ce cerveau contrôle un corps qui évolue librement, et acquiert en permanence des données sur ce qui nous entoure. Néanmoins, la robotique elle-même a sans doute encore des progrès à faire. D'un côté de multiples sortes de robots capables de se déplacer et d'acquérir des données via des caméras existent : on peut parler des robots de téléprésence, des aspirateurs robot, ou encore des voitures autonomes. De l'autre les robots humanoïdes comme Atlas sont encore à leurs prémisses : ce sont des machines extrêmement complexes et chères et qui ne peuvent réaliser pour l'instant essentiellement que des tâches pré-programmées.
A quelle échéance pensez-vous que le premier robot grand public avec une intelligence digne de ce nom pourrait se retrouver sur le marché ? 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans ou davantage ? Partagez votre avis dans les commentaires.