Comment Huawei tente d’attirer les développeurs vers AppGallery, son alternative au Google Play Store

Huawei multiplie les manoeuvres pour tenter d'attirer les développeurs du Google Play Store sur AppGallery. La firme envoie des emails vantant l'attrait de l'écosystème Huawei, et offre sa coopération et son aide à ceux qui voudraient développer pour le magasin d'application alternatif. Huawei affirme avoir déjà séduit plus de 560 000 développeurs et quelques 270 millions de visiteurs uniques mensuels actifs. Huawei n'aura plus le droit d'utiliser le Google Play Store, entre autres services et technologies américaines, dans ses futurs smartphones, à partir du 19 août 2019.

Huawei AppGallery

Les temps sont difficiles pour Huawei, privé de technologies américaines. Le constructeur doit désormais trouver des alternatives à Android, et surtout aux applications G Suite qui sont une évidence sur la plupart des smartphones actuels : Google Play Store, Google Maps, Google Assistant, Google Docs, Google Photos, Google Camera… Or si Huawei a déjà des alternatives pour certaines d'entre-elles, la situation autour du Play Store est plus complexe. Huawei a bien AppGallery, un magasin d'applications alternatif. Mais il est loin de séduire un aussi grand nombre de développeurs – et d'utilisateurs – que le Google Play Store. Un problème, puisque l'accès à un nombre plus ou moins important d'applications participe beaucoup à l'attrait d'un écosystème. Et que Huawei a très peu de temps pour s'adapter : à partir du 19 août 2019, tous ses futurs smartphones devront utiliser des alternatives aux applications et services de Google.

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Huawei est prêt à fournir de l'aide aux développeurs qui ferait le choix d'AppGallery

Ce problème est une conséquence de la guerre froide technologique lancée par la Maison Blanche, qui a placé Huawei sur une liste spéciale “d'Entités” qui n'ont plus le droit de se fournir en technologies et services américains, ou technologies comportant des brevets américains. Huawei doit depuis composer avec des défections à la chaine. A cet égard, il y a eu deux décisions particulièrement douloureuses. Celle de Google de ne plus octroyer de licence à Huawei sur Android, et donc de ne plus lui fournir les applications G Suite. Mais aussi le fait qu'ARM, le concepteur sur silicium intimement lié au développement des SoC des smartphones actuels, ait également décidé bon gré mal gré de couper les ponts. Pourtant Huawei ne donne, autant que possible, pas de signe de fébrilité. Non seulement la firme déploie des alternatives, mais elle y place désormais tous ses espoirs, quelle que soit l'issue de la guerre commerciale Etats-Unis vs Chine.

Ainsi, Android Headlines révèle que Huawei “envoie des mails aux développeurs Google Play pour leur demander de rejoindre les efforts de Huawei et de développer des applications pour App Gallery”. Dans l'un de ces emails dont des extraits sont repris par le blog, on apprend que le constructeur aurait déjà fédéré quelques “560.000 développeurs” et que cet App Store est utilisé par 270 millions de visiteurs mensuels actifs. Des chiffres qu'il n'est néanmoins pas possible de vérifier. Outre cet email, le constructeur se dit prêt à offrir ses “coopération et assistance totales” aux développeurs qui seraient prêts à rejoindre la team Huawei dans ses efforts de constituer en quelques mois une alternative viable à l'écosystème Android. Une route qui semble néanmoins déjà destinée à transpercer l'été, et qui devrait continuer encore de nombreux mois.

Huawei doit encore dévoiler son alternative à Android – et détailler ce qu'il se passera lorsque le constructeur ne pourra réellement plus utiliser de nouvelles technologies ARM pour concevoir ses SoC. Et démontrer que le consommateur se retrouvera dans tout cela…

Source : Android Headlines


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