Roaming : les revenus itinérance d’Orange, SFR et Bouygues s’effondrent en plein COVID-19
Le recours au roaming est en chute libre, ce qui conduit à un assèchement des frais d'itinérance pour Orange, SFR et Bouygues. De son côté, Free Mobile affirme que les revenus itinérance ne représentent “plus grand chose” dans son bilan comptable.
Le spectacle est à la hauteur du caractère hors normes de la pandémie de coronavirus. Avec les mesures de confinement, les avions cloués au sol et les fermetures d'aéroports, comme celui d'Orly depuis deux semaines, il n'échappe à personne que le tourisme international et la mobilité transfrontalière ont subi un brutal coup d'arrêt.
Or cela a une conséquence concrète pour les opérateurs : un effondrement de leurs revenus issus des frais d'itinérance (roaming). Comme l'expliquent nos confrères des Echos, les frais d'itinérance représentent en effet en moyenne 6% des revenus des opérateurs dans le monde, et 1% des revenus des opérateurs en Europe – en raison de la fin des frais d'itinérance sur le continent.
Or, cette manne, constitue pour les intéressés une forme de marge brute : “on facture une minute d'appel à 40 ou 50 centimes, et 1 ou 2 euros le giga de données, sans aucun coût supplémentaire pour l'opérateur“, explique ainsi sous couvert d'anonymat, un responsable chez un opérateur, cité par le quotidien.
A en croire Les Echos, SFR aurait déjà vu cette source de cash chuter de 70% tandis qu'Orange et Bouygues s'attendent eux aussi à une forte baisse. Free Mobile estime de son côté que l'impact sur ses résultats sera très limité dès lors que son forfait illimité peut être utilisé sans surcoût dans quelques 70 pays.
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La chute de ces revenus itinérance est néanmoins un moindre mal. La crise économique qui s'annonce aura d'autres conséquences autrement plus graves sur les revenus des opérateurs. Notamment en cas de hausse des défauts de paiement.
Source : Les Echos