Facebook refuse toujours de modérer les posts de Donald Trump
Facebook refuse toujours de modérer les publications controversées de Donald Trump. Malgré la démission de plusieurs cadres, la défection de Talkspace et la pression exercée par des centaines d'employés, Mark Zuckerberg ne s'alignera pas sur l'exemple de Twitter. Le fondateur du réseau social estime en effet que les posts du président américain n'incitent pas à la violence.
Contrairement à Twitter, Facebook a décidé de ne pas modérer les posts où Donald Trump menace explicitement d'abattre les émeutiers de Minneapolis. L'absence de réaction du réseau social a provoqué la colère de ses salariés. Pour protester contre l'inaction de Zuckerberg, des centaines d'employés ont organisé une marche virtuelle ce lundi 1er juin.
Dans la foulée, plusieurs cadres ont annoncé leur démission. Timothy Aveni, ingénieur chez Facebook, a choisi de démissionner, estimant que “Facebook offre une plateforme permettant aux hommes politiques de radicaliser des individus et de glorifier la violence”. L'homme a rapidement été imité par une dizaine d'ingénieurs, d'employés et de cadres hauts placés chez Facebook. Talkspace, une start-up américaine en négociation avec le réseau social, a même rompu tous les liens avec la plateforme californienne. Oren Frank, PDG de Talkspace, estime que Facebook “incite au racisme, à la violence et au mensonge” par son inaction.
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Malgré la colère des employés Facebook, Mark Zuckerberg refuse de plier
En dépit des révoltes et des pressions, Mark Zuckerberg refuse fermement de s'aligner sur le modus operandi de Twitter. Lors d’une réunion en ligne, le fondateur de Facebook a campé sur ses positions, rapportent nos confères du New York Times. “Les règles de Facebook indiquent que la bonne chose à faire est de laisser ces messages en ligne” affirme Mark Zuckerberg à ses salariés.
“Je sais que je dois mettre de côté mon opinion personnelle. Et je sais qu’en raison de la décision prise, beaucoup de gens sont en colère au sein de l’entreprise” explique le créateur de la plateforme. Selon lui, Donald Trump n'est pas coupable d'incitation à la violence. D'après Mark Zuckerberg, le président américain menace plutôt d'utiliser “la force de l'Etat”. Cette nuance permet au post d'échapper aux règles de modération de Facebook. Pour la plupart des employés présents lors de la réunion, le PDG cherche simplement des excuses pour ne pas réagir. Que pensez-vous de la position de Mark Zuckerberg ? On attend votre avis dans les commentaires.
Source : New York Times