Switch : Nintendo déclare la guerre aux pirates qui modifient leur console à l’aide d’une puce

Après les concepteurs des puces qui permettent de modifier la Switch, Nintendo attaque à ceux qui proposent l’installation de ces puces. Les avocats de la filiale américaine de la firme ont envoyé une mise en demeure à l’un d’entre eux afin de stopper son activité autour de la Switch. Leur argument : il se rend complice d’une violation de la loi sur les copyrights.

nintendo switch modification interdite

Nintendo n’aime pas que vous alliez trifouiller les méandres de ses consoles. Cela ne date pas de la Switch ou même de la Wii U, mais de bien plus longtemps. La firme japonaise s’appuie sur son armée d’avocats et de spécialistes en droit pour empêcher la production des puces qui débloquent certaines fonctions et permettent d’installer un firmware customisé. Elle lui demande aussi de se charger de ceux qui installent ces puces dans les consoles.

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En voici un nouvel exemple. L’histoire nous est racontée par le site Ars Technica. Et elle ressemble à de nombreuses autres histoires. Son acteur principal s’appelle Logistics Consulting. Il s’agit d’une petite entreprise de réparation informatique basée dans le Connecticut, aux États-Unis. Elle a été créée par Ben Van Rheen, un informaticien qui retape des produits informatiques depuis son adolescence et qui a décidé d’en faire son métier.

Poser la puce contourne les protections de Nintendo

Parmi les services qu’il propose se trouve une section dédiée aux consoles, dont la Switch de Nintendo : l’installation de puces de modification. Il ne vend pas la puce en elle-même. Il ne fournit aucun logiciel (et encore moins des jeux). Il installe simplement la puce dans la console. Interrogé par Ars Technica, Ben Van Rheen explique que ce service est proposé à tous ceux qui ont peur d’ouvrir leur console pour appliquer des soudures. D’autant plus que les puces pour la Switch sont relativement petites et que le nombre de soudures à effectuer est plus élevé que la moyenne.

En fin de semaine dernière, Ben Van Rheen a reçu un courrier relativement désagréable de la part de Nintendo : une mise en demeure. La société Logistics Consulting doit immédiatement arrêter de proposer son service de modification de console Switch. Dans la lettre, transmise à Ars Technica, les avocats de Nintendo expliquent que cette prestation contourne les protections mises en place par Nintendo et qu’elle viole ainsi la loi américaine sur les copyrights, la fameuse DMCA (Digial Millenium Copyright Act).

Selon la DMCA, l'installateur est complice

Après avoir arrêté de proposer cette prestation, le gérant de l’entreprise a contacté les avocats et exprimé ses doutes, estimant qu’il ne devrait pas être tenu pour responsable des actes perpétrés par les utilisateurs d’une Switch qu’il aurait pucée. « Le fabricant de couteaux est-il inquiété parce qu’un client à poignardé quelqu’un avec », interroge-t-il ? Dans l’absolu, ce point est défendable. Sauf que Nintendo n’est pas dupe : même si ce n’est pas sa seule fonction, la puce destinée à la Switch sert majoritairement à faire tourner des jeux piratés.

Voici les arguments des avocats : le composant électronique sert, entre autres, à faire tourner des jeux piratés et à contourner certaines protections, ce qui est interdit par la loi. Faciliter l’accès à cet usage relève de la complicité. Cet acte est donc tout autant prohibé. Un avocat spécialiste du droit dans le domaine du jeu vidéo confirme que Nintendo est dans son bon droit en interdisant les réparateurs à proposer cette prestation de service.

Notez que Nintendo n’agit pas seulement contre les installateurs. L’équipe de développement Xecuter qui a réalisé les puces SX Core et SX Lite est également la cible de poursuite pour violation de la loi sur les copyrights. Et les utilisateurs de Switch modifiés qui se connectent aux services en ligne de Nintendo sont régulièrement bannis.

Source : Ars Technica


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