Le gouvernement réfléchit à interdire les publicités pour les voitures thermiques

Le gouvernement réfléchit à interdire les publicités pour les voitures thermiques. Il s'agit du nouveau projet de loi mené par Barbara Pompili, l'actuelle ministre de la Transition écologique. Dans son viseur se trouvent également les produits fabriqués avec l'huile de palme comme le Nutella ou encore les fast-food. 

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Crédits : BMW

Imaginez, vous regardez votre programme tranquillement à la TV. Une page de pub se lance, et surprise aucune publicité à l'horizon concernant une voiture thermique, un fast-food,  du Nutella ou des bonbons. Voilà comment on peut résumer le nouveau projet de loi mené par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.

La numéro trois du gouvernement Macron veut interdire, ou à défaut encadrer les publicités portant sur des produits considérés comme dangereux ou nuisibles pour notre santé et pour l'environnement. Exit donc les pubs pour les voitures thermiques, la malbouffe, les chaînes de restauration rapide comme Burger King ou McDonald's, ou encore les produits à base d'huile de palme comme le Nutella.

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Une loi de plus contre les véhicules thermiques

Cette mesure survient peu de temps après les annonces du gouvernement concernant deux nouvelles taxes venant alourdir le “malus auto”. En effet, le ministère de la Transition écologique souhaite que le malus débute à 123 g/km (contre 138 g/km actuellement). Concrètement, un véhicule émettant justement 138 g/km se verrait appliqué une surtaxe de 1450 €.

L'autre taxe envisagée concerne un malus sur le poids des véhicules, imaginé pour ralentir les ventes de SUV. Ainsi, cette taxe s'appliquerait dès la barre des 1400kg franchie, avec un barème fixé à 10€/kg.

Seuls les spots TV sont concernés

Cette loi, si elle venait à être promulguée, ne concernerait que les spots TV publicitaires. Les marques pourraient donc continuer à mettre en avant leurs produits sur le Web et sur les panneaux installés dans les villes, aux bords des routes, etc. Seulement et comme l'explique dans les colonnes de 20 minutes Marie-Eve Laporte, maîtresse de conférence en consommation alimentaire à l'IAE Paris-Sorbonne :

Toutes les études montrent que les publicités numériques ont encore plus d'impact, notamment sur les enfants. Les consommateurs, surtout très jeunes, passent plus de temps sur les écrans numériques et il y a une attention plus forte”, expose l'universitaire. Du côté des publicitaires, on remet en question l'efficacité et la pertinence du projet de loi.

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Les publicitaires s'interrogent sur l'efficacité du projet

Selon certains, cette législation pourrait justement favoriser les ventes de ces produits “interdits”. Dans le cas des pâtes à tartiner, un publicitaire explique que les gens se tourneraient quoi qu'il arrive vers un produit qu'ils connaissent, en l'occurrence le Nutella. En l'absence de pubs TV, une pâte à tartiner biologique, plus écoresponsable, meilleure pour la santé, mais plus confidentielle, ne pourra jamais percer. Laissant de fait le Nutella prospérer.

Selon les informations du Journal du Dimanche, le syndicat national de la publicité télévisée estime à plus d'un milliard d'euros les pertes potentielles de chiffre d'affaires si une telle loi venait à être appliquée. Le ministère de la Transition écologique va organiser une première réunion d'information avec les principaux acteurs du secteur. Le projet de loi sera lui présenté en fin d'année.

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Source : 20 Minutes


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