Test Honor Watch GS Pro : la montre connectée à l’autonomie record
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Après une MagicWatch 2 plutôt réussie, Honor est revenu cet automne avec deux nouvelles montres connectées. La plus intéressante, malgré un prix plus élevé, est la Watch GS Pro, une smartwatch orientée outdoor dont l’autonomie bat tous les records. Mais a-t-elle d’autres arguments à présenter pour justifier ce prix ? Réponse dans ce test complet.
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Le printemps dernier, nous avons publié le test de la Honor MagicWatch 2. À l’époque, elle était lancée à 179 euros, un prix en ligne avec la concurrence la plus directe (notamment chez Huawei). Et nous avions été plutôt convaincus par cet accessoire dont la qualité principale était d’afficher deux semaines d’autonomie (avec un usage standard mêlant notification, tracking d’activité, mesure de la fréquence cardiaque, etc.).
Huit mois plus tard, la MagicWatch 2 continue d’offrir de belles performances. Et elle s’est même enrichie de plusieurs fonctions, dont un oxymètre (mesure spO2 et vO2 Max), et de nouveaux programmes sportifs. Entre temps, nous avons eu l’occasion de nous rendre à une conférence de presse pour découvrir deux nouvelles montres chez Honor : la Watch ES et la Watch GS Pro. La première est une montre fitness lancée à 99 euros. Elle offre une autonomie de 10 jours et se veut davantage un tracker d’activité évoluée qu’une vraie montre connectée.
La seconde, qui fait l’objet de ce test complet, est une véritable montre connectée, avec un design très différent de la MagicWatch 2. Un cadran plus robuste. Un bracelet moins flexible. Et surtout un prix en augmentation, puisque la montre est proposée à 249 euros (prix public conseillé). Pour contrebalancer cette hausse tarifaire, Honor avance un argument imparable : une autonomie annoncée de 25 jours. Voilà une énorme promesse. Est-elle tenue ? Y a-t-il d’autres secrets dans cette montre plus robuste ? Nous allons répondre à ces questions (et à bien d’autres) dans ce test complet.
Prix et disponibilité
La Watch GS Pro est disponible depuis le mois de septembre en France, que ce soit sur le site officiel de Honor ou sur les étals des enseignes spécialisées. Son prix de vente officiel est de 249 euros. Cependant, son prix de vente est descendu depuis, rendant la montre non seulement plus accessible, mais aussi plus attractive. Elle est proposée aujourd’hui à 199 euros.
À ce prix, vous avez quelques concurrents intéressants. L’Oppo Watch pour commencer. Première montre de la marque Oppo, elle fonctionne sur wearOS, promesse d’une belle interactivité, mais malheureusement une autonomie diamétralement opposée. Un peu plus cher, vous retrouvez la Galaxy Watch 3 et la Watch GT 2 Pro, de Samsung et Huawei respectivement. Enfin, vous avez également la Huami Amazfit Stratos 3, mais la qualité de cette dernière n’est pas toujours au rendez-vous.
Et si vous êtes plutôt branché Apple, une seule montre est proposée dans cette gamme de prix chez la firme de Cupertino : l’Apple Watch Series 3 à 219 euros. La Watch SE, elle est proposée à partir de 299 euros. Soit 100 euros de plus que son actuel prix de vente. Ce que vous gagnerez en interactivité avec les Apple Watch, vous le perdrez en autonomie.
La Watch GS Pro s’attaque au marché des montres pour les baroudeurs et les randonneurs. Elle veut donc concurrencer les Garmin VivoActive et les Instinct Solar. Le rapport qualité-prix n’est pas forcément en faveur de Garmin. Mais la marque américaine offre des services absents de la Watch GS Pro.
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Fiche technique
Honor Watch GS Pro | |
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Dimensions | 48 mm x 48 mm x 13,6 mm |
Poids | 45,5 g |
Ecran | 1.3" AMOLED |
Définition | 454 x 454 pixels |
Résolution | 326 pixels par pouce |
Connectivité | Bluetooth 5.1 |
Fonctions | GPS (Galiléo, Glonass) Accéléromètre, capteur de luminosité Gyroscope, magnétomètre, baromètre Cardiofréquencemètre (avec mesure (SpO2 et VO2Max) |
SoC | Kirin A1 |
Stockage | 4 Go |
Résistance à l'eau | étanche 5 ATM certification MIL-STD-810G |
Audio | Microphone |
Batterie | 790 mAh Autonomie 25 jours annoncés |
Port de charge | Propriétaire |
Recharge rapide | Non |
Recharge Qi sans fil | Non |
Coloris | Noir, blanc, bleu |
Design : le boitier
La Watch GS Pro se positionne donc comme une montre robuste pour les baroudeurs. Même si l’écran de la GS Pro mesure la même taille que celui de la MagicWatch 2, le boitier est plus gros et le contour est plus large. Il mesure 48 mm de diamètre pour un poids de 45,5 grammes (hors bracelet). Ce qui est bien plus lourd que les autres montres connectées. De même, la construction de la montre est bien plus massive. Les lignes sont anguleuses. Ne cherchez pas ici le raffinement : nous sommes face à un produit sportif et non urbain comme pourraient l’être la Huawei Watch GT 2 ou la Honor MagicWatch 2.
Observons le design d’un peu plus près en commençant par l’avant. Nous découvrons un écran circulaire entouré d’un cadran en métal. Comme toutes les montres Honor ou Huawei, ce cadre n’est pas amovible (contrairement à ce que nous aurions pu penser). Sont inscrites sur ce cadran les directions (Nord, Sud, Est et Ouest), ainsi qu’une graduation pour les angles. C’est pratique pour retrouver une direction (si vous savez utiliser une boussole, bien sûr).
Vous remarquerez que le cadre est légèrement surélevé par rapport au verre de protection de l’écran. Et c’est une bonne idée : les risques de coup sont ainsi moindres face aux surfaces planes et au sol. En revanche, s’il y a des aspérités, cela ne le protègera pas autant. Le boitier est formé de métal, mais il est protégé par une coque en polycarbonate solide. Côté protection justement, la Watch GS Pro est certifié 5ATM et MIL-STD-810G, en plus de la certification IP68. Elle résiste donc à tout : eau, chaleur, froid, poussière, choc, chute, etc.
Sur la tranche du boitier, vous retrouvez quatre éléments importants. D’abord, les deux boutons matériels (à droite quand vous regardez la montre). Celui du dessus sert à allumer la montre, entrer dans le menu principal et revenir au cadran. Le deuxième bouton est à configurer. Par défaut, il permet d’accéder à un programme sportif. Mais, vous pouvez lui assigner une application différente en fonction de vos besoins.
Sous ces deux boutons, vous pouvez voir une ouverture dans la coque de montre. Il s’agit du haut-parleur intégré. Il offre une puissance relativement satisfaisante pour une montre (même si cela ne remplace pas le haut-parleur d’un smartphone ou des écouteurs). À son opposé, très légèrement en dessous du milieu de la tranche, vous pouvez voir un petit trou. C’est l’emplacement du microphone. Il permet de passer des appels en mains libres. Et votre correspondant vous comprend plutôt bien. Mais attention au volume de votre voix.
Design : le bracelet
Observons maintenant le bracelet. Celui qui est livré avec la montre, est en fluoroélastomère et s'avère relativement souple aux extrémités. La boucle est en métal. Des trous sont présents tout du long pour régler la montre en fonction de la taille du poignet et des préférences de chacun. Le bracelet devient plus ferme, voire solide, au niveau du boitier. Si bien qu’il ne tourne pas tout à fait autour des poignets un peu petits (comme le mien). Un espace est visible entre le bras et le boitier. Mais ce n’est bien là qu’un problème esthétique.
Le bracelet semble, à première vue, inamovible. Ce n’est pas le cas. Il s’agit du même système de bracelet que celui de la MagicWatch 2. Vous pouvez distinguer sur la photo ci-dessous des petites attaches au début de chaque moitié du bracelet. Vous tirez celle-ci vers un côté pour dégager la broche et enlever le bracelet. Le remettre en place est moins facile. Mais avec un peu de dextérité, c’est faisable en quelques instants.
Notez que la montre se décline en trois coloris : blanc, noir et bleu. Ici, nous vous présentons la version noire. La version blanche est quasiment identique, mais le cadran, les boutons et la boucle du bracelet sont argentés. La version bleue, elle, reprend les détails argentés de la version blanche, mais est livrée avec un bracelet très différent. Paré d’un motif camouflage, il est en nylon et il est moins rigide. C’est peut-être le meilleur compromis.
Capteurs biométriques et environnementaux
Tournons maintenant le boitier à l’envers pour regarder un peu plus en détail le dos où se trouve le capteur biométrique. Vous voyez quatre capteurs qui forment un carré. Ce sont eux qui forment le cardiofréquencemètre « optique ». Le capteur utilise une lumière verte pour analyser le flux sanguin. Ce capteur calcule la fréquence cardiaque (et donc l’intensité d’un effort si vous êtes en entrainement), ainsi que le volume d’oxygène dans le sang (le fameux SpO2). Il sert également à faire des relevés du niveau de stress et à réaliser le suivi du cycle du sommeil. Pour le public féminin, ce capteur gère aussi le suivi des cycles menstruels.
Le cardiofréquencemètre de la Watch GS Pro est identique à celui de la MagicWatch 2 (lequel a d’ailleurs profité d’une mise à jour pour être capable de réaliser la même mesure). Au-dessus et en dessous des quatre capteurs du cardiofréquencemètre se trouvent deux autres petits ronds. Ce sont les connecteurs pour la charge. Nous y reviendrons dans la partie autonomie de ce test.
Continuons avec les capteurs environnementaux. Le plus important d’entre eux (en termes d’usage) est l’accéléromètre bien évidemment. D’abord parce que c’est grâce à lui que la montre s’allume toute seule. Vous tournez votre poigne et l’écran s’éveille (une option que vous pouvez évidemment désactiver avec le mode nuit). Ensuite parce que c’est grâce à lui que vous quantifiez vos efforts physiques (marche quotidienne, entrainement sportif). Attention cependant au calcul des pas : il est parfois un peu trop en votre faveur.
Par ordre d’importance selon nous se trouve en deuxième position le GPS. La montre est en effet équipé d’un véritable capteur GPS (compatible Glonass et Galileo) indépendant du téléphone. Vous partez en balade, vous demandez au GPS de vous suivre. Et si vous êtes perdu, vous pouvez lui demander de vous ramener à bon port.
Après le GPS viennent le gyroscope, le baromètre et le magnétomètre (boussole), afin de parfaire votre équipement d’aventurier. Nous regrettons l’absence d’un véritable altimètre, même si le baromètre est capable de calculer l’altitude grâce à la pression atmosphérique.
Notons aussi, côté connectivité, le support du Bluetooth, ici en version 5.1. Le Bluetooth a ici une double fonction. D’abord, la connexion avec le smartphone. Vous pouvez appairer la montre avec n’importe quel smartphone Android et iOS. Nous reviendrons sur ce point dans une partie ultérieure de ce test. Ensuite, la connexion à un casque audio sans fil. Si vous partez en vadrouille sans votre smartphone, vous pourrez toujours écouter la musique que vous avez stockée dans la mémoire de la montre (4 Go disponibles, quand même).
Écran
L’écran de la Watch GS Pro mesure 1,39 pouce. Contrairement à l’impression que cela donne, cet affichage n’est pas plus petit que celui de la Honor Magic Watch 2 ou que la série Watch GT 2 (Watch 2, Watch 2 Pro ou Watch 2e) de Huawei.
Même écran et même définition également : 454 pixels sur le diamètre (soit l’équivalent d’un carré de 454 x 454 pixels). Cela permet à Huawei de développer et de déployer plus facilement les mises à jour. La résolution de l’écran atteint 321 pixels par pouce. C’est largement suffisant pour offrir une expérience qualitative.
Le rétroéclairage de l’écran est AMOLED. Cela a deux avantages. La consommation d’énergie est moindre, grâce à une interface majoritairement noire. Et le contraste est bien meilleur, pour une lisibilité améliorée. Notez aussi que la luminosité est bien suffisante pour une utilisation en plein soleil.
L’écran est rond, comme toutes les autres montres récentes de Honor et Huawei (hors Watch ES qui se rapproche plus d’un bracelet fitness évolué). Cela offre un certain cachet à la Watch GS Pro (et cela lui permet de se rapprocher de la concurrence, notamment Garmin qui utilise presque exclusivement des écrans ronds), mais cela n’est pas toujours pratique pour naviguer dans le système d’exploitation et lire les messages affichés.
Interface
Côté interface, nous retrouvons la même que celle proposée sur la MagicWatch 2, mais aussi la Watch GT 2 Pro chez Huawei. Ce n’est pas une surprise. Celle-ci est animée par la puce Kirin A1 épaulée par 32 Mo de mémoire. Nous sommes donc sur la même plate-forme que la MagicWatch 2. Attendez-vous donc à une expérience relativement similaire.
Depuis la watchface, vous avez accès au centre de notification en glissant de bas en haut et à zone de réglage rapide (le primordial mode nuit, détecteur de téléphone, alarme, raccourci vers les paramètres) en glissant de haut en bas. En glissant sur un côté, vous faites défiler des écrans d’information : cercles d’activité (dont le design a légèrement évolué depuis 6 mois), musique, météo (très jolie évolution de l’interface de cet écran), stress et rythme cardiaque.
En appuyant longtemps sur l’écran, vous accédez au réglage des watchfaces (uniquement celles qui sont installées ou envoyées depuis l’application Huawei Health). Certains cadrans offrent la possibilité de personnaliser les informations affichées, comme les « Complications » de WatchOS chez Apple. Cette fonction est malheureusement encore trop rare. À titre d’exemple, sur la douzaine de cadrans préinstallés dans la mémoire de la montre, deux d’entre eux seulement sont personnalisables. Il en existe d'autres dans la boutique dédiée.
En appuyant sur le bouton supérieur accessible sur la tranche, vous accédez au menu général. Grâce à ce dernier, vous accédez à l’ensemble des fonctions de la montre : sport, biométrie, appels et contacts (ne s’affichent que vos contacts préférés réglés ici aussi dans l’application), musique, environnement (météo, pression atmosphérique, altitude, boussole) et vie pratique (minuteur, chronomètre, alarme, lampe torche). Notez que l’application météo est devenue très complète.
Le nombre de programmes sportifs pris en charge par la montre est bien plus important que lors de notre test de la Magic Watch 2. Mais, sachez que cette dernière profite aussi de ces nouveautés : il ne s’agit que de l’interprétation des informations des capteurs environnementaux. Outre les classiques (course, marche, vélo, randonnée, nage, etc.), vous avez maintenant les sports de neige, l’entrainement en salle (avec les appareils de musculation), les entrainements fitness (CrossFit, HIIT, yoga, gainage), les disciples de danse, les sports de combat, les sports de balle, les sports de voile, etc. Et même la pêche ! Il en existe une centaine.
Tous ne sont pas accessibles directement dans le menu entrainement. Rendez-vous à la fin de ce menu, sur le bouton «personnaliser» et appuyez sur le signe Plus. Faites défiler vers le bas pour trouver votre bonheur et ajouter les disciplines à la liste principale (vous pouvez aussi enlever ceux dont vous n'avez pas l'usage). Une fois cela fait, vous appuyez sur l’activité que vous allez effectuer, vous lancez la séance et la montre s’occupe du reste. Pour chaque exercice, vous pouvez définir un objectif de temps, de distance ou de calories brulées. Les programmes de randonnées incluent un mode économie d'énergie.
Les modes en extérieur (course, marche, randonnée, vélo) utilisent le GPS de la montre pour vous accompagner. Et à tout instant, vous pouvez demander à la montre de vous montrer le chemin parcouru pour vous aider à revenir à votre point de départ. Cette fonction s'appelle Route Back. Il n'y a pas de carte onboard dans la montre : celle-ci vous montre votre trajet et vous oriente grâce à la boussole. Passez sur l'application mobile pour retrouver votre trajet sur une carte.
Il y a un outil de détection des séances sportives. Si vous commencez un entrainement sans lancer un programme sur la montre, elle peut vous demander si vous êtes en train de faire du sport. Cependant, cela ne fonctionne qu'avec très peu d'exercices différents, la marche, la course et le vélo notamment. Enfin, notez la présence de programmes guidés de plusieurs niveaux pour vous aider à vous entrainer.
Cette interface est relativement simple et fonctionnelle. Seul bémol : elle n’est pas si pratique à utiliser sur un aussi petit écran tactile. Nous aurions bien aimé que le bouton principal soit remplacé par une couronne digitale pour monter et descendre dans les menus. D’autant que l’interface est essentiellement verticale et que la navigation dans les menus est relativement simple.
Application Android et iOS
Comme toutes les montres de Huawei et Honor, l’appairage de la montre s’effectue obligatoirement avec l’application Huawei Santé (ou Huawei Health dans les pays anglo-saxons). Il existe deux versions de cette application : une sur iOS et une sur Android (pour les besoins de ce test, les illustrations sous iOS sont en blanc (avec la MagicWatch 2) et celles sous Android sont en noire, avec la Watch GS Pro. La seconde est disponible sur le Play Store et sur AppGallery (pour ceux qui ont tenté l’aventure sans Google). Et les deux nécessitent un compte Huawei pour fonctionner. On ne comprend pas trop l’intérêt pour l’usager (mais nous voyons bien l’intérêt pour la marque).
Nous avons d’ores et déjà évoqué les deux versions de cette application dans nos différents tests (MagicWatch 2 et Watch GT 2 Pro). Celle sous Android n’a que très peu évolué depuis la publication de ces derniers, tandis que la version iPhone, elle, a rattrapé une grande partie de son retard. Nous notions en effet en début d’année que Huawei Health était bien moins riche au niveau des fonctions. C’est désormais moins le cas, même si l’écart n’a pas été entièrement rattrapé (et ne le sera probablement jamais).
D’abord, les interfaces des deux versions sont désormais très proches. Vous retrouvez ainsi les mêmes onglets et les mêmes informations aux mêmes endroits. Le premier avec le bilan de l’activité (nombre de pas, séance d’activité physique, consommation d’énergie, distance et hauteur parcourues) et des informations biométriques (rythme cardiaque, analyse du stress et du sommeil, mesure SpO2, courbe de poids si vous avez une balance connectée).
Le deuxième dédié à vos séances d’activité en extérieur avec la possibilité de retrouver sur une carte (Google Maps) les trajets parcourus. Là, nous voyons la première différence, puisque la version iOS ne propose qu’un seul type d’entrainement pour la course en intérieur, alors que la version Android en propose plusieurs en fonction de la difficulté, du type d’exercice et de l’objectif à atteindre. Quelques programmes recommandés sont préinstallés, mais vous pouvez en ajouter d’autres.
Le troisième est toujours le point d’accès à la gestion de la montre. C’est là où les différences sont les plus flagrantes. Sur la version iOS, vous ne pouvez toujours pas accéder à la boutique des watchfaces et vous ne pouvez toujours pas ajouter de la musique. C'est vraiment dommage (notamment pour les watchfaces). Ensuite, en entrant dans le menu de la gestion de la montre, la version iOS présente une liste basique d’items pour activer ou désactiver certaines fonctions (notification, suivi permanent du rythme cardiaque, du stress, du sommeil, etc.). La version Android, elle, permet de régler quelques détails supplémentaires et profite d’une ergonomie plus moderne. D’ici, vous pouvez changer et personnaliser (quand c’est possible) les watchfaces.
Le dernier onglet sert à régler l’ensemble du système selon vos informations personnelles. Vous pouvez y voir vos médailles, l’ensemble des données biométriques et sportives brutes, des rapports détaillés sur une période et les réglages de l’application. Ici, vous avez pratiquement les mêmes options sous iOS que sur Android, à une exception près : la version iOS vous propose de connecter Huawei Health avec HealthKit, la brique santé du système d’exploitation d'Apple. Cela veut dire que la Watch GS Pro alimente aussi Apple Santé, via Huawei Health. Pratique.
Autonomie
L’autonomie, c’est LE point fort de la Watch GS Pro. À l’occasion de la conférence Honor sur la Watch GS Pro et la Watch ES, la marque annonçait fièrement une autonomie allant jusqu’à 25 jours. Soit, trois semaines et demie. Pour cela, la GS Pro s’appuie sur une batterie de 790 mAh. C’est certainement l’une des capacités de batterie les plus élevées dans une montre connectée. Même la MagicWatch 2 46 mm n’en disposait pas d’une aussi importante (455 mAh pour rappel). Et pourtant, cette dernière atteignait déjà les 14 jours d’autonomie.
Qu’en est-il en vrai ? Tout d’abord, nous n’avons pas réussi à atteindre les 25 jours en usage normal. Mais nous n’en sommes pas loin, puisque nous avons atteint les 22 jours. Quel a été notre usage ? Quotidiennement, nous avons fait une petite séance de sport. Nous avons bien évidemment activé le suivi cardiaque permanent, ainsi que le suivi du sommeil pendant la nuit. Nous avons effectué quelques balades en ville avec le GPS (dans la limite autorisée par les conditions sanitaires), mais très peu durant les 22 jours.
En outre, la montre était en contact permanent avec le smartphone, avec envoi des notifications (sauf quand le mode nuit est activé, bien sûr). Voici donc les conditions pour atteindre ce chiffre. Et plus précisément, nous perdons entre 4 % et 5 % de batterie chaque jour. Soit entre 20 et 25 jours d’autonomie. Et c’est une excellente autonomie. Certainement la meilleure jamais rencontrée jusqu'à présent pour une smartwatch.
Nous n’avons pas réalisé de randonnée de plusieurs jours et nous n’avons pas activé le GPS quotidiennement. Nous n’avons pas non plus écouté de musique, ni avec le haut-parleur ni avec un casque connecté en Bluetooth. Et nous n’avons pas activé le suivi du stress. Nous pensons qu’il s’agit là d’un usage assez classique. Nous pensons que si vous désactivez le Bluetooth ou une autre fonction permanente (suivi du sommeil et suivi cardiaque), vous pourriez certainement atteindre les 25 jours promis.
Côté recharge, vous disposez donc dans la boîte du même équipement que la MagicWatch 2. Il s’agit d’un petit palet magnétique qui s’attache à l’arrière de la montre. Il est détrompeur : impossible de le mettre à l’envers. Ce palet est équipé d’un port USB type-C. Il suffit d’y brancher le câble fourni avec la montre ou tout autre câble (selon le connecteur de votre chargeur). Puis, branchez le tout à une source d'alimentation ou un adaptateur secteur (ce dernier n’est pas fourni). Nous vous conseillons d’en choisir un doté d’une puissance mesurée (10 ou 15 watts, ça suffit). Il vous faut un peu moins de deux heures pour recharger entièrement la montre.
Conclusion
Même si la Watch GS Pro d’Honor, comme la Watch 2 Pro de Huawei, n’offre pas le même niveau d’interactivité qu’une Apple Watch (notamment au niveau des fonctions apportées par les applications tierces), son incroyable autonomie compense largement cette légère faiblesse fonctionnelle. Trois semaines complètes sans recharge, voire un peu plus en fonction des usages, voilà une durée exceptionnelle. Voilà pourquoi il nous est facile de vous la conseiller, que ce soit face à une Apple Watch Series 3 (proposée à un prix voisin), une Watch GT 2 Pro de Huawei ou une Galaxy Watch, par exemple.
D’autant que ce problème de richesse fonctionnelle est tout de même assez léger. Pour deux raisons. D’abord, la Watch GS Pro offre déjà un panel plutôt large et bien pensé : le GPS, la boussole, le baromètre, l’outil pour retourner sur ses pas, le programme d’exercice randonnée. Le tout servi par un design également en ligne avec le positionnement. On regrettera peut-être l’absence d’un altimètre qui aurait fait sens. Cependant, même sans cela, les fonctions proposées suffisent déjà au quotidien, que vous soyez sportif ou non.
La seconde raison de la légèreté du problème fonctionnelle est la capacité de Huawei et Honor à mettre à jour le système pour ajouter des fonctions. Les cadrans personnalisables, l’ajout des programmes sportifs de montagne (ski, surf, randonnée, etc.), ou encore l’oxymètre intégré à la MagicWatch 2 grâce à une mise à jour du cardiofréquencemètre en sont quelques exemples. Nous espérons bien sûr que le panel s’enrichira avec le temps. Notamment, nous ne serions pas mécontents de voir arriver davantage de cadrans personnalisables.
Nous regrettons aussi la différence fonctionnelle entre les versions iOS et Android de Huawei Santé qui sert à gérer la montre. Nous comprenons que la gestion musicale (et la gestion de fichiers en général) n’est pas évidente avec iOS. Mais pourquoi ne pas laisser la possibilité de téléphoner, ne pas permettre d'installer des watchfaces ou encore d’offrir la même profondeur sur les notifications avec iOS ? C’est déjà plus contestable.
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Voici une montre qui répond à son principal objectif : tenir suffisamment longtemps pour accompagner les baroudeurs et les amateurs de randonnées qui ne veulent pas emmener leur smartphone et/ou leur chargeur avec eux. Plus de trois semaines d'autonomie, c'est du jamais vu. Cette belle performance est soutenue par de nombreux services cohérents et un prix moins élevé que celui des montres connectées des marques spécialisées. Cela manque encore d'une vraie richesse fonctionnelle pour être parfait.
- Un écran AMOLED lumineux et réactif
- Un large éventail d'activités sportives prises en charge
- Une autonomie sans égale aujourd'hui
- Un design renforcé
- Le GPS autonome intégré et les applications qui vont avec
- La possibilité d'emporter de la musique et de l'écouter avec un casque sans fil
- Beaucoup de watchfaces, mais peu sont customisables
- Une richesse fonctionnelle limitée en comparaison d'une Apple Watch
- Le podomètre n'est pas toujours très précis
- Un design qui ne plaira pas à tout le monde