Test Oppo Reno6 5G : un petit air d’iPhone 12 qui n’est pas déplaisant
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Oppo a présenté le 9 septembre deux smartphones. Le Reno6 et le Reno6 Pro. Si le second reprend le design de nombreux modèles de la marque Oppo, le premier adopte une ergonomie légèrement différente, plus inspirée de l’iPhone 12. Mais est-ce seulement un ersatz d’iPhone sous Android ? Quels sont ses atouts face aux anciens modèles d’Oppo ? Réponse dans ce test complet.
Tous les six mois, Oppo renouvèle son offre « milieu de gamme », c’est-à-dire les modèles vendus entre 349 euros et 799 euros. Début 2021, la marque a présenté les Reno5, le Find X3 Neo et le Find X3 Lite. Fin 2021, une nouvelle génération la remplace déjà avec les Reno6 et le Reno6 Pro. Retrouvez dans nos colonnes notre article de présentation du Reno6 Pro.
Lire aussi – Test du Samsung Galaxy Z Fold 3 : le smartphone qui se plie en deux… et même en quatre
Le Reno6, objet de cet article, est le moins cher des deux. Il remplace, plus ou moins, le Find X3 Lite. Il en reprend le positionnement et une grande partie de la fiche technique. Alors, comment fait-il pour se différencier de son prédécesseur ? Avant tout grâce à son design, lequel s’inspire beaucoup des iPhone 12. Il s’en distingue aussi avec certaines nouveautés logicielles. Est-ce tout ? Réponse dans ce test complet.
Notre test vidéo
Fiche technique
Oppo Reno6 | |
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Dimensions et poids | 156,8 x 72,1 x 7,6 mm 182 grammes |
Ecran | 6,43" Super AMOLED FHD+ (2400 x 1080 pixels) 409 pixels par pouce Rafraichissement 90 Hz Echantillonnage : 180 Hz DCI-P3 |
Chipset | MediaTek Dimensity 900 (6 nm) |
OS | Android 11 + ColorOS 11.3 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | Non |
Capteur principal | Principal : 64 MP, f/1.8, 0,8 µm, PDAF Grand-angle : 8 MP, f/2.3, 119˚ Macro : 2 MP, f/2.4 Vidéo 4K @ 30 ips |
Capteur selfie | 32 MP, f/2.4 |
Batterie | 4300 mAh Charge rapide filaire 65 watts Super VOOC 2.0 |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte optique sous l'écran |
Audio | Simple haut-parleur Dolby Atmos |
Résistance à l'eau | IP54 |
Prix et disponibilité
Le Reno6 est un smartphone vendu à 499 euros. Pour ce prix, vous profitez de 8 Go de mémoire vive et de 128 Go de stockage. Il n’y a qu’une seule configuration pour ce smartphone. Il n’y a pas de port microSDXC pour étendre la mémoire interne.
Il se positionne face à de nombreux modèles « iconiques » sur le segment milieu de gamme. Nous pensons notamment à la gamme Nord de OnePlus, à certains Galaxy A de Samsung (comme le Galaxy A52s, par exemple) ou encore aux Realme GT, dont nous avons publié deux tests récemment (Realme GT et Realme GT Master Edition).
Le Reno6 est vente dès aujourd’hui, jeudi 9 septembre. Dans la boîte, vous retrouvez le smartphone, un chargeur 65 watts (pour profiter du Super VOOC 2.0), un câble USB type-A vers USB type-C et une paire d’écouteurs filaires (compatible USB type-C). Notre exemplaire de test n’était pas accompagné d’une coque. C’est extrêmement rare de la part d’Oppo de ne pas fournir de coque avec les smartphones. Nous espérons qu’il y en a une dans les boîtes commerciales.
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Design
Le Reno6 se différencie de tous les autres smartphones d’Oppo par son design. Un design qui se veut être à la croisée des chemins entre un iPhone et un Oppo Find. Du premier, vous retrouvez une coque anguleuse qui fait la part belle aux lignes droites. Il y a très peu de courbes dans le Reno6, hormis les angles arrondis. Les deux faces sont plates. De même pour les tranches. Ces détails évoquent vraiment l’iPhone 12, par exemple.
D’autres détails rappellent que le Reno6 est un Oppo. Tout d’abord, nous retrouvons notamment un module photo rectangulaire similaire à celui du Reno5, du Find X3 Lite ou encore du Find X3 Neo. Ce module est plus large que celui du Reno4. Il n’est pas carré comme celui du Find X3 Pro. Les trois objectifs photo et le flash sont intégrés à une partie en verre et non en métal comme c’est souvent le cas.
Deuxième détail qui confirme qu’il s’agit bien d’un smartphone d’Oppo : le dos du téléphone. Sur le verre minéral, nous retrouvons le revêtement Oppo Glow qui a trois propriétés intéressantes. La première est l’effet brillant qui change de teinte sous la lumière. C’est très joli. La seconde concerne les traces de doigts : Oppo Glow ne les retient pas. La troisième est la préhension : le smartphone glisse beaucoup moins.
Tout autour du smartphone, vous retrouvez de l’aluminium. La nature métallique du châssis est confirmée par la présence de séparation pour les antennes bien visibles. Les éléments techniques y sont assez classiques : bouton de mise en marche à droite ; haut-parleur, micro principal, port USB type-C et tiroir de SIM en bas ; micro secondaire en haut ; et contrôle du volume à gauche.
En façade, vous retrouvez un grand écran plat dont les coins sont arrondis. Pas de tranches incurvées ici. Un poinçon pour le capteur selfie est présent dans le coin supérieur gauche. Et un écouteur téléphonique est positionné dans l’épaisseur entre le verre Gorilla 5 qui protège l’écran et le contour métallique. Notez aussi la présence d’une protection d’écran préinstallée et d’un lecteur d’empreinte digitale sous la dalle. C’est un design très qualitatif, agréable à utiliser et qui se démarque dans le catalogue d’Oppo.
Écran
La dalle tactile du Reno6 est reprise du Find X3 Lite. Tout simplement. Toutes les données techniques sont les mêmes. Et nous n’aurions pas été étonnés de réaliser des mesures identiques avec notre sonde si nous avions testé le X3 Lite en début d’année. L’écran mesure 6,43 pouces au format 20/9e. Une taille relativement « standard » de nos jours.
La définition est Full HD+. La résolution de l’écran est de 409 pixels par pouce. Là encore, ce sont des chiffres standard par rapport à la concurrence. La nature de la dalle est AMOLED, promesse de noirs profonds et de contrastes infinis. La luminosité maximale annoncée est de 700 nits. Nous avons mesuré une luminosité manuelle maximale (que l’on peut atteindre en poussant le curseur à fond vers la droite, en désactivant le rétroéclairage) de 498 nits.
Cet écran est compatible avec un taux de rafraichissement de 90 Hz. Ce réglage est activé par défaut. Vous pouvez passer en 60 Hz pour économiser un peu d’énergie. Il n’y a pas de mode adaptatif ici. La fréquence d’échantillonnage est de 180 Hz, soit deux fois le taux de rafraichissement.
L’écran offre deux modes d’affichage des couleurs. Le premier est le mode vif, activé par défaut. Il s’appuie sur l’échantillon DCI-P3. Le second est le mode doux qui préfère l’échantillon sRGB. Contrairement à bien d’autres écrans, il n’y a pas une grande différence entre le mode vif et le mode doux. Ce dernier sera sensiblement plus respectueux des couleurs, avec un Delta E moyen de 2,1 et un Delta E dépassant les 4 pour une seule couleur (le bleu pastel).
En revanche, la température moyenne de ce mode est très élevée : 7200° (à comparer avec la valeur idéale de 6500° environ). Cela veut dire que l’écran tire vers le bleu. Même chose avec le mode vif dont la température moyenne est aussi élevée. En revanche, le Delta E moyen est plus fort : 3,1. Cela veut dire que les couleurs sont moins bien respectées, notamment des bleus, des verts et un violet.
Comme toujours, il est possible de contrebalancer en partie les quelques défauts de l’écran en accentuant la température moyenne vers le gauche (pour des couleurs plus froides) ou vers la droite (pour des couleurs plus chaudes). Un simple curseur est proposé. Nous ne serions pas contre quelques réglages supplémentaires. Peut-être avec ColorOS 12 ?
Interface
Évoquons justement le sujet de l’interface avec ColorOS, ici en version 11.3. Il s’agit de la dernière version de ColorOS. Elle est basée sur Android 11, naturellement. Elle reprend les nombreux acquis de la ROM customisée du constructeur, en intégrant de temps en temps quelques nouveautés en provenance des autres marques de la société : Realme et OnePlus.
L’un des changements les plus importants concerne l’Espace de Jeux dont l’icône a été modifiée. L’interface de l’application et du volet qui apparait en jeu a également évolué pour adopter des teintes plus bleues (et moins vertes). Nous constatons par exemple la disparition des modes d’utilisation du processeur et du GPU (dont le mode « joueur pro »). Nous voyons en revanche l’arrivée d’un mode « Concentration sur le jeu » qui se veut plus immersive. Le démarrage rapide des jeux fait également son apparition, mais la fonction arrive également sur d’autres versions d’Espace de Jeux.
Autre nouveauté pratique de cette nouvelle interface : la possibilité de personnaliser les modes photo présents sous la fenêtre de prévisualisation. Vous avez par défaut Nuit, Vidéo, Photo, Portrait. Vous pouvez maintenant ajouter d’autres modes à cette liste, dont les nouveaux modes vidéo temporairement exclusifs aux Reno6. Pour le reste, rien ne change et c’est tant mieux. Ou presque.
Car nous constatons la présence d’une brochette plus importante de partenaires commerciaux, ces applications tierces préinstallées qui ne servent pas toujours. Trois applis d’Amazon sont présentes : Boutique Amazon, Amazon Musique et Prime Video. Il y a Netflix. Il y a des réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Linkedin. Il y a Booking.com. Et il y a PUBG Mobile qui sert de caution pour affirmer que le smartphone peut faire tourner des jeux. TikTok, présent sur la capture ci-dessous, fait partie des partenaires. Mais nous pensons qu’il apparait grâce à une mise à jour. Quand il y en avait trois ou quatre, c’était encore raisonnable. Maintenant que le nombre d’applications commerciales flirte avec la dizaine, nous pensons qu’il serait bien de ne pas continuer.
Performance
Abordons maintenant la partie de ce test dédié aux performances de la plate-forme. Rappelons les éléments importants. Le SoC est un Dimensity 900 de MediaTek. Ce n’est donc ni l’étonnant Dimensity 1200 découvert dans le Nord 2 de OnePlus. Ce n’est pas non plus le Snapdragon 778 de Qualcomm, présent dans le Realme GT Master Edition. Mais c’est un SoC octo-core 5G plutôt équilibré. Il est accompagné de 8 Go de mémoire vive et 128 de Go de stockage. Rappelons aussi que l’écran est Full HD+.
Passons aux résultats obtenus avec les benchmarks. Le premier constat est logique : le Dimensity 900 est bien inférieur aux Dimensity 1200 et Snapdragon 778. Les chiffres le montrent avec 425000 points sur AnTuTu, 700 points sur Geekbench en single core, 2100 points en multi-core ou encore 8300 points sur PC Mark. En revanche, ces résultats sont bien meilleurs que ceux obtenus par des smartphones sous Snapdragon 750 ou 765. Il y a donc du mieux.
Côté GPU, le smartphone n’est pas particulièrement bien doté. Le Mali-G78 MC4 offre des performances correctes, mais sans plus. Loin d’être capable de maximiser le score sur 3DMark Slingshot, il atteint péniblement les 2000 points sur WildLife, quand un Snapdragon 778 dépasse ce score. D’ailleurs, Genshin Impact nous confirme cela en se positionnant de lui-même sur la qualité graphique faible (et non moyenne, comme habituellement sur ce segment de prix). Passez à la qualité graphique la plus élevée et vous aurez quelques ralentissements. Pas de surprise.
Cette plate-forme n’a pas que des inconvénients, loin de là. Elle a deux atouts : le premier est une bonne stabilité quand elle est mise sous pression. Le stress test de 3D Mark nous indique que le Dimensity 900 profite d’une stabilité supérieure à 99%. Cela veut dire que les performances baissent de moins de 1% entre le début d’une session de jeu et la fin. Autre information, la température est maitrisée : les stress tests n’ont pas réussi à augmenter la température interne au-dessus des 40°C. Il aura fallu activer les meilleurs graphismes de Genshin Impact pour cela (avec une chauffe sensible sur le contour en aluminium). Il est alors monté à 43°C.
Autonomie
Cette bonne maitrise a également un impact sur l’autonomie du smartphone. Rappelons que le Reno6 est équipé de deux batteries de 2150 mAh, pour une capacité globale de 4300 mAh. Il s’agit de la même capacité que le Find X3 Lite. Nous aurions préféré un peu plus (les 4500 mAh du Reno6 Pro auraient convenu parfaitement). Toutefois, grâce à la bonne gestion de l’énergie du Dimensity 900, cette légèreté ne se ressent pas tant que cela.
L’autonomie du smartphone, lors d’un usage quotidien classique (réseaux sociaux, messagerie, Internet, casual gaming, streaming) est d’une grosse journée. Nous n’avons cependant pas atteint la journée et demie. Nous pensons toutefois qu’en désactivant le rafraichissement à 90 Hz et en activant prématurément le mode économie d’énergie, vous pourriez atteindre cet objectif.
Parlons maintenant aux gamers. Si vous jouez à Genshin Impact avec le Reno6, vous bénéficiez d’une autonomie comprise entre 4 et 6 heures, selon la qualité des graphismes. C’est un score dans la bonne moyenne. Nous avons vu des smartphones faire moins bien avec une batterie plus grosse. Mais le chipset était aussi plus puissant… Le stress test de 3D Mark confirme ce score. Nous avons perdu entre 5 % et 6 % de batterie en 20 minutes de test.
En outre, ce problème de batterie est largement compensé par une autre fonctionnalité du Reno6 : la charge rapide. En effet, le smartphone est compatible Super VOOC 2.0. Il supporte donc une puissance de charge allant jusqu’à 65 watts avec des équipements compatibles. Et ces derniers sont justement fournis avec le Reno6 (Samsung, si tu lis ces lignes…).
Avec le chargeur et le câble USB fournis, vous pouvez recharger le Reno6 en 36 minutes de 0 à 100 %. Oppo affirme qu’il est possible de passer sous la barre des 30 minutes. Nous n’y sommes pas arrivés à cause du dernier pour cent, très lent à charger. L’expérience de charge est donc très satisfaisante, car, même si vous devez recharger plus souvent le Reno6, vous y consacrerez moins de temps.
Notez la présence dans ColorOS d’un outil qui permet d’activer automatiquement la charge nocturne pour éviter d’abimer la batterie en laissant le téléphone branché toute la nuit. Nous aimerions bien qu’Oppo étoffe encore les paramètres de charge en intégrant la charge bridée (à 30 watts par exemple) et la charge bloquée (à 80 % de la capacité de la batterie), deux fonctions présentes chez Asus et que nous trouvons extrêmement pratiques.
Audio
Passons à la partie audio. L’audio n’est clairement pas l’atout majeur de ce smartphone. D’abord, même s’il reste compatible Bluetooth 5.2, il perd le support du codec aptX HD par rapport au Find X3 Lite. C’est dommage. Ensuite, il n’intègre qu’un seul haut-parleur, certes puissant, mais manquant cruellement de rondeur et de finesse sur certaines fréquences. En outre, il est mal positionné sur la tranche inférieure : facilement obstrué par un doigt, il projette le son sur le côté et non vers l’utilisateur. Un haut-parleur secondaire dans l’écouteur n’aurait pas été de refus.
Dernier point sur l’audio, contrairement à certains concurrents directs, le Reno6 fait l’impasse sur le retour du port mini-jack 3,5 mm, alors que c’est bien pratique pour profiter d’un bon son avec un casque premium. C’est dommage. C’est d’autant plus frustrant que le Reno6 est compatible Dolby Atmos quand un casque est branché. Encore faut-il évidemment que ce casque puisse prendre en charge cette norme. Si c’est le cas, vous pouvez profiter d’un égaliseur simple pour personnaliser le profil audio.
Notez aussi que le Reno6 est livré avec une paire d'écouteurs filaires avec commandes déportées. Le design de ces écouteurs ressemble aussi à celui des écouteurs livrés avec les iPhone. Une coque en polycarbonate blanche. Une tige qui descend le long du lobe de l'oreille. Et un son correct, mais sans grande saveur.
Photo
Dernière partie de ce test, la photo. Cette partie aurait pu rattraper un bilan multimédia mitigé. Ce n’est pas entièrement le cas. Oui, les résultats obtenus en photo sont globalement corrects, mais ils ne permettent pas de positionner le Reno6 comme un expert de la photo. Heureusement, Oppo a eu la bonne idée d’offrir en exclusivité temporaire certains modes vidéo innovants (que nous verrons d’ici quelques lignes). Cela rattrape… du moins le temps que ces nouveautés arrivent par mise à jour sur les autres modèles de la marque.
Faisons d’abord les présentations. Le Reno6 reprend presque à l’identique l’équipement du Find X3 Lite. Pas de nouveauté. Pas d’amélioration. Il est équipé de trois capteurs à l’arrière et d’un capteur selfie en façade. Il y a un capteur principal de 64 mégapixels avec autofocus à détection de phase et objectif ouvrant à f/1.7 ; un capteur 8 mégapixels avec objectif ultra grand-angle ouvrant à f/2.2 ; un capteur macro 2 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.4 et un capteur selfie 32 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.4. Le Reno6 perd le capteur 2 mégapixels pour le calcul des distances. Mais ce n’est pas une grande perte.
Passons aux résultats. Le capteur 64 mégapixels réalise de jolies photographies, très naturelles, avec de belles couleurs et une bonne maitrise de la lumière. Cela manque parfois un peu de contraste. N’hésitez pas à activer l’option AI (sur la bordure supérieure de l’interface photo) pour forcer un peu le contraste quand vous en avez besoin.
Ce capteur réalise des photos en 16 mégapixels par défaut. Mais vous pouvez sélectionner un mode qui offre la possibilité de capturer en 64 mégapixels (attention à la grosseur des images). Les photos profitent des mêmes caractéristiques, mais perdent aussi en luminosité.
Le capteur principal est en charge des portraits et du zoom numérique. Dans le premier exercice, il s’en sort plutôt bien. Le détourage des sujets est bon. Et le flou d’arrière-plan est suffisamment prononcé. Cela manque souvent de luminosité et de contraste. Ces portraits sont donc un peu tristes.
Dans le second exercice, nous retrouvons les défauts que nous avons pu observer récemment avec le Realme GT Master Edition. Le rapport de zoom peut monter jusqu’à 20x. Mais nous vous conseillons, quelles que soient les conditions, de ne jamais dépasser le 10x si vous ne voulez pas vous retrouver avec un cliché inexploitable. Le rapport 5x reste bon en pleine journée. De nuit, c’est plus compliqué : le temps de pause du mode nuit, le manque de lumière et l’absence de stabilisation font que même le rapport 2x a quelques difficultés à produire des photos nettes.
Le modèle de capteur avec objectif grand-angle est ici un grand classique du milieu de gamme. Définition 8 mégapixels. Objectif 119° moyennement lumineux. Des clichés un peu sombres la journée. Des distorsions bien gérées dans les coins pour les panoramas (mais moins pour les plans un peu plus rapprochés). Aucune surprise ici donc, ni mauvaise ni bonne.
Le capteur macro est clairement anecdotique. Sa définition est faible, si bien qu’il est inutile d’essayer de les faire imprimer. Les couleurs sont extrêmement contrastées. Le grain est faible, avec une forte perte de détail. Et les clichés manquent de lumière. De nuit, les défauts accentués par la faible luminosité ambiante.
Quand le jour tombe, le mode nuit d’Oppo continue de faire des merveilles en apportant de la lumière, du contraste et des détails dans les ombres aux clichés réalisés avec le capteur principal. Le mode nuit ne peut en revanche pas faire grand-chose avec les clichés offerts en soirée par le module grand-angle : quelques détails apparaissent, mais cela reste qualitativement trop juste. Le mode nuit est incompatible avec le capteur macro.
Comme pour le Realme GT Master Edition ainsi que le Vivo V21 5G, le capteur selfie 32 mégapixels est une bonne surprise. Les clichés sont nets, précis, détaillés et contrastés. Et ce même dans des situations de lumière complexes, comme ici en contre-jour avec le lampadaire en arrière-plan.
Le capteur selfie est compatible mode nuit, même si ce n’est pas vraiment utile, et mode portrait. Avec ce dernier, le détourage est efficace et la photo gagne en « force ». Attention, comme toujours, aux fonctions d’embellissement du visage, activées par défaut. Elles lissent significativement, avec une petite perte de détail et un effet qui manque parfois de naturel.
Finissons avec quelques mots sur la vidéo. Oppo a souligné que le Reno6 présente de nouveaux modes vidéo qui lui seront temporairement exclusifs. Nous avons essayé le mode vidéo portrait : c’est comme le mode portrait en photo, mais en vidéo (avec détourage en temps réel de ou des sujets). Et l’effet est plutôt bien géré. Et ce même si vous zoomez. Ce mode est à activer en appuyant sur la touche virtuelle du bokeh en mode vidéo standard.
Un autre mode intéressant est le Super Ralenti, à retrouver dans les modes secondaires. Il permet de créer de petites vidéos à destination des réseaux sociaux. Il gère lui-même l’activation du ralenti à 960 images par seconde, et le désactive en fin de séquence. C’est pile-poil pour TikTok. Enfin, il y a le mode vidéo couleur AI qui permet de créer des vidéos en noir et blanc avec une couleur qui ressort. Vous le retrouvez dans les filtres du mode vidéo. Ce sont des modes très sympas qui ont plus de sens dans un smartphone destiné à une population jeune que dans un flagship à plus de 800 euros.
Conclusion
Le Reno6 est un smartphone plaisant. Il offre une expérience complète et plutôt qualitative. Un beau design. Une plate-forme équilibrée. Un bel écran. Une interface toujours très agréable avec quelques ajouts intelligents. Et les quelques modes vidéo qui donnent un peu plus de variété à notre créativité. Nous n’avons rencontré aucun gros problème en l’utilisant durant une semaine.
Le vrai souci de ce smartphone est d’être très convenu, hormis au niveau de son design. Il offre une expérience photo sans éclat. Son autonomie est dans la moyenne. Ses performances sont correctes. La fluidité de son écran est bonne, sans être époustouflante.
C’est un smartphone qui, s’il ne ressemblait pas à un iPhone, passerait inaperçu dans le catalogue d’Oppo tant son expérience est similaire à celle du Find X3 Lite. À 100 euros de moins (à configuration égale), le Realme GT Master Edition, son cousin germain, offre la même expérience. Avec un design tout aussi saisissant (mais moins inspiré de la concurrence.
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Sans grand défaut, le Reno6 se distingue dans le catalogue d'Oppo et sur le marché des smartphones milieu de gamme grâce à son design très inspiré d'une certaine concurrence. Une ergonomie qui lui va plutôt bien ! Cependant, à l'intérieur de ce smartphone se cache une configuration assez classique, sans point fort qui lui permette de se distinguer dans l'usage. Très proche de son prédécesseur, le Find X3 Lite, il reprend aussi de nombreuses caractéristiques de son cousin germain, le Realme GT Master Edition, lequel est bien moins cher. Dommage.
- Un design vraiment différent des autres Oppo
- Le revêtement Oppo Glow, très agréable à regarder et à manipuler
- Le bon écran AMOLED
- L'excellente interface ColorOS, fluide et complète
- La charge rapide, vraiment très rapide
- Le capteur selfie qui fait de beaux auto-portraits
- Les nouveaux modes vidéo très ludiques
- Une évolution trop timide du Find X3 Lite
- Un objectif ultra grand-angle sombre
- L'absence de stabilisateur optique pour compenser l'absence de zoom optique
- Un capteur macro dispensable et peu qualitatif
- Une plate-forme technique qui manque un peu de tonus
- Un prix qui manque d'attractivité face à la concurrence
- Une expérience audio banale