Test Asus ROG Phone 6 Pro : vers l’infini et au-delà… mais pas pour tout le monde

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15 mois après le ROG Phone 5, Asus revient enfin avec le ROG Phone 6. La marque taïwanaise livre ici un smartphone gaming plus abouti encore, relevant encore les limites technologiques de la téléphonie, que ce soit en termes de puissance, de réactivité, de latence, de dissipation de chaleur, de qualité de son et surtout en termes de jouabilité. Mais ce ROG Phone joue aussi la carte de l’élitisme avec une expérience complète moins accessible.

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Si vous vous voulez « vraiment » jouer sur votre smartphone, le mieux est d’adopter un « gaming phone ». Certes, nombreux sont les smartphones à offrir les performances adéquates pour cela. Mais rares sont ceux qui sont pensés spécifiquement pour cet usage. La plupart des terminaux haut de gamme grand public négligent certains aspects ergonomiques et techniques inhérents à la pratique du jeu sur smartphone.

Lire aussi – Test Vivo X80 Pro : bon sang qu’il marche fort ce smartphone !

Prenons l’exemple d’un Xiaomi 12 Pro, par exemple. Il dispose effectivement de toute la puissance nécessaire pour faire tourner les jeux du Play Store. Mais, comme ces concurrents directs, son ergonomie n’a pas été pensée pour le gaming. Il y a un frein sur le SoC pour qu’il évite de surchauffer. Les haut-parleurs ne sont pas frontaux. Il n’y a pas de touche tactile pour personnaliser la prise en main des jeux. Le port USB type-C est mal placé. Il y a moins d’outils pour préserver la batterie, la latence n’est pas optimisée, etc.

Depuis la première génération, la série ROG Phone se pose comme un standard du jeu mobile. Avec chaque itération, Asus redéfinit ce qu’est un smartphone gaming. Que ce soit en termes d’écran, de son, de batterie, de puissance et d’expérience. Et avec chaque nouveau modèle, la marque taïwanaise nous rappelle qu’il est encore possible de pousser le bouchon encore un peu plus loin. Le ROG Phone 6, présenté officiellement aujourd’hui, ne déroge pas à la règle avec de vraies belles innovations… même si certains choix ne sont pas forcément en faveur des joueurs.

Notez que, pour les besoins de ce test, Asus nous a prêté le ROG Phone 6 Pro, ainsi que plusieurs accessoires, dont l’AeroActive Cooler 6. Vous retrouverez dans ce test toutes nos impressions pour le smartphone et les accessoires qui composent l’expérience ROG de 2022.

Notre test complet en vidéo de l'Asus Rog Phone 6 Pro

Le retour du smartphone le plus PUISSANT ?! Test du ROG Phone 6 Pro.

Prix et disponibilité

Le ROG Phone 6 sera proposé en blanc et en noir chez Asus, chez France Accessoires, ainsi que chez Darty et La Fnac dans le courant du mois d'août. Trois modèles seront proposés à la vente en France : le ROG Phone 6 avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage ; le ROG Phone 6 avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage et le pantagruélique ROG Phone 6 Pro avec 18 Go de RAM et 512 Go de stockage (et uniquement en blanc). Il n’y a pas de ROG Phone « Ultimate » cette année.

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Le ROG Phone 6 sera vendu à partir de 1029 euros. Le prix d’entrée dans l’univers ROG Phone est donc en hausse 130 euros à configuration égale par rapport au ROG Phone 5 et d’une trentaine d’euros par rapport au ROG Phone 5s. Asus justifie cette inflation par l’augmentation des coûts des matières premières et des composants. Le ROG Phone 5 se voulait également plus abordable, puisqu’une version avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage était proposée à moins de 800 euros. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Voici les prix des trois versions proposées en France :

  • ROG Phone 6 (12 Go de RAM / 256 Go de stockage) : 1029 euros
  • ROG Phone 6 (16 Go de RAM / 512 Go de stockage) : 1149 euros
  • ROG Phone 6 Pro (18 Go de RAM / 512 Go de stockage) : 1329 euros

La meilleure affaire sera donc clairement cette année le ROG Phone 6 intermédiaire. Outre la RAM et le stockage, il n’y a qu’une seule différence entre la version standard et la version Pro : l’écran ROG Vision à l’arrière. Nous y reviendrons dans la partie design de ce test. En outre, les années précédentes, l’accessoire le plus utile de l’écosystème ROG, l’AeroActive Cooler, était fourni avec les versions les plus onéreuses du ROG Phone. Ce n’est plus le cas cette année.

Voici d’ailleurs le prix de tous les accessoires compatibles avec le ROG Phone 6 :

  • AeroActive Cooler 6 : 89 euros
  • ROG Kunai 3 : 119 euros
  • ROG Clip : 29 euros
  • Coque Lite Guardian de Devil Case : 29 euros
  • Écran de protection en verre : 29 euros

Unboxing et accessoires inclus

Comme toujours l’expérience ROG Phone commence avec l’ouverture de la boîte. Une boîte qui ressemble beaucoup aux précédentes à l’extérieur, mais qui s’ouvre différemment. En effet, le mécanisme nécessite de tirer une première fois pour découvrir une languette. Il faut ensuite tirer celle-ci pour ouvrir le pack comme s’il s’agit d’un cockpit de vaisseau. Là, vous découvrez d’une part une petite carte avec un code-barre qui est utile pour un jeu en réalité augmentée : c’est une habitude chez Asus de proposer une petite application ludique au premier démarrage du smartphone afin de créer un profil gaming. Ce n'est pas obligatoire, mais c’est fun (même si c’est moins impressionnant que la bande dessinée du ROG Phone 5).

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Vous arrivez ensuite au smartphone. Il faut enlever la partie de la boîte où il est couché afin de le sortir. Dans cette boîte, vous avez une coque assez sommaire (mais toujours très pratique pour protéger le mobile dès la sortie de la boîte) et l’outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM. Outil qui est découpé dans le l’aluminium. C’est très qualitatif. Dans les rangements qui se trouvent en dessous, vous retrouvez le même chargeur et le même câble USB type-C vers USB type-C renforcé en nylon qui accompagnaient le ROG Phone 5. Cela fait plaisir de les retrouver.

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Design

Regardons maintenant de plus près ce ROG Phone 6 Pro. Un ROG Phone qui conserve quelques caractéristiques ergonomiques des versions Pro et Ultimate du ROG Phone 5. Le ROG Phone 6 (Pro ou classique) conserve des dimensions gargantuesques, même si elles sont moins extravagantes à cause d’autres mastodontes haut de gamme. Face à la génération 5, les ROG Phone 6 sont très légèrement plus hauts (0,2 mm), très légèrement moins larges (0,3 mm) et très légèrement plus épais (0,4 mm). Leur poids augmente aussi de 1 gramme. C’est de l’ordre du négligeable (sauf pour les accessoires).

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Comme nous l’avons signalé précédemment, la seule vraie grande différence entre la version standard et la version classique du ROG Phone 6 est son écran à l’arrière. Pour la version standard, il s’agit d’une matrice de LED qui peut illuminer le logo ROG de différentes couleurs. C’est très semblable à ce que nous avons expérimenté en 2021 avec le ROG Phone 5. En revanche, le ROG Phone 6 Pro profite du même écran OLED couleur que nous avons testé avec le ROG Phone 5s Pro. Il est personnalisable dans ArmouryCrate. Ce n’est pas la version monochrome du ROG Phone 5 Ultimate.

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Le ROG Phone 6 et le ROG Phone 6 Pro vont également arborer des motifs légèrement différents à l’arrière. Mais la thématique futuriste est toujours très présente. Certains marquages gris sont des gravures très séduisantes. Le contraste entre le blanc de la coque, le noir de l’écran et les quelques éléments bleus est saisissant. Nous retrouvons d’ailleurs ces éléments colorés un peu partout : contour de l’objectif photo principal, tiroir de la SIM, contour du bouton d’alimentation et quelques éléments graphiques au dos. Avec la version noire, ces éléments sont rouges.

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Le module photo change légèrement cette année. Il est plus trapézoïdal. Il est toujours légèrement décentré sur la gauche et toujours positionné à l’horizontale. Il est couvert de verre minéral et cerclé de métal. Le dos du smartphone, en Gorilla Glass 3, est toujours incurvé. Les contours du smartphone sont toujours protégés par du métal. Vous y retrouvez les mêmes éléments : AirTriggers, contrôle du volume, mise en marche et micro secondaire à droite, micro principal, port USB principal et port jack 3,5 mm en bas, port USB secondaire et tiroir de SIM à gauche, micro secondaire en haut. Vous remarquerez qu’Asus a abandonné son port propriétaire latéral cette année. Ce n’est pas plus mal.

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Nous retrouvons ici une architecture interne qui favorise la dissipation de chaleur par le milieu de la coque : le processeur est centré au milieu, comme sur le ROG Phone 5 et les Legion Duel de Lenovo. Derrière le verre minéral se trouve une large couche de graphite qui va conduire la chaleur vers l’extérieur. Puis il y a le processeur (le Snapdragon 8+ Gen 1), entouré de deux batteries de 3000 mAh. Sous le SoC, Asus a intégré une couche de nitrure de bore, un composé connu pour ses excellentes propriétés thermiques. En dessous de la carte mère, vous avez une chambre à vapeur et, encore en dessous, une autre plaque de graphite qui va utiliser l’écran comme dissipateur externe.

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À l’avant, nous retrouvons une grande dalle tactile, protégée par du Gorilla Victus et flanquée de deux bordures, puisque les ROG Phone refusent (heureusement) d’intégrer une encoche ou un poinçon. Mais ces bordures ne servent pas qu’à héberger un capteur selfie. Vous y retrouvez aussi deux haut-parleurs symétriques, dont nous aurons l’occasion de reparler, ainsi que les capteurs environnementaux, comme la proximité ou la luminosité. Un lecteur d’empreinte digitale est intégré sous l’écran. Dernier détail, le ROG Phone 6 est le premier de sa lignée à proposer une protection contre l’eau : IPX4. Parfait pour jouer sous la pluie. En revanche, le smartphone n’est pas étanche. Mais est-ce vraiment un problème ? Non.

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Écran

Observons l’écran de plus près, avec un premier détail important : la dalle du ROG Phone 6 conserve la même dimension que celle du ROG Phone 5. Nous aurions pu imaginer le ROG Phone 6 flirter plus encore avec les 7 pouces. Nous nous contenterons de cette belle surface de 6,78 pouces. Il y a un an, elle faisait partie des plus grandes du marché (hors téléphones pliants). C’est moins le cas aujourd’hui. Mais cela reste très confortable.

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Il s’agit toujours d’une dalle AMOLED de Samsung. Mais il ne s’agit pas d’une dalle LPTO. En revanche, le système offre plusieurs taux. Le taux le plus faible est 60 Hz. Et le taux le plus élevé n’est plus 144 Hz, mais 165 Hz. Oui, Asus propose ici le premier écran compatible 165 Hz, deux ans après avoir lancé le premier écran 144 Hz avec le ROG Phone 3. Bien sûr, il aurait été encore mieux de profiter d’une dalle LTPO qui descend jusqu’à 1 Hz…

Les paliers intermédiaires sont fixes : 90 Hz, 120 Hz ou 144 Hz. Dans les paramètres de l’écran, vous pouvez fixer le taux sur l’un de ceux indiqués ci-dessus ou choisir un profil dynamique qui va ajuster le taux en fonction des éléments affichés. Notez qu’il existe déjà quelques jeux compatibles 165 Hz : Brawl Stars, Archero ou encore Guardian Tales, ce dernier faisant partie du panel de test. ArmouryCrate propose une liste de jeux compatibles.

La fréquence d’échantillonnage a également été rehaussée par rapport au ROG Phone 5 : 720 Hz, contre 300 Hz. La latence générale, entre le moment où vous appuyez sur l’écran et le moment où une réponse s’affiche est de 23 ms, contre 24,3 ms. Cela ne dépend pas que de la couche tactile, mais aussi du système, du contrôleur vidéo (ici un coprocesseur Pixelworks) et de la couche AMOLED. Notez que ce temps est accompli en 165 Hz. La latence est de 29 ms en 120 Hz et 54 ms en 60 Hz.

Sans surprise la définition de la dalle est Full HD+. Soit 1080 pixels en largeur, pour 2448 pixels en hauteur, avec un ratio 20,4/9e. Nous sommes sur les mêmes chiffres qu’en 2021. La résolution reste donc à 395 pixels par pouce. Nous trouvions cela déjà bien suffisant pour jouer l’année dernière. Et nous continuons de penser que c’est bien suffisant.

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La dalle est compatible HDR10+ et profite de taux de contraste infinis. Elle affiche officiellement 111% de l’échantillon colorimétrique DCI-P3 et 150,89% de l’échantillon sRGB. Il y a quatre modes d’affichage des couleurs (plus un mode personnalisé) : « optimal », activé par défaut, « naturel », « cinématique » et « standard ». Contrairement à beaucoup d’autres smartphones, le mode naturel est assez quelconque, avec des chiffres qui se rapprochent du mode « optimal », lequel est similaire à un mode « vif », « contrasté » ou « lumineux » chez les concurrents.

Le mode cinéma offre une température moyenne des couleurs presque parfaite, mais ne parvient curieusement pas à reproduire les couleurs avec fidélité. Résultat, le Delta E passe au-dessus des 3, comme avec le mode optimal. Le meilleur mode est sans conteste le mode standard qui allie une température moyenne des couleurs parfaite et une reproduction colorimétrique dans la bonne moyenne, son Delta E atteignant 2,3 avec notre sonde. Il n’y a malheureusement qu’un simple curseur pour contrebalancer les quelques défauts de température de la dalle. C’est un peu dommage.

En revanche, l’un des points forts de cet écran est sa luminosité. Asus annonce qu’elle peut atteindre les 800 nits en automatique et dans des conditions standard. Et cela peut monter jusqu’à 1200 nits en extérieur et sous le soleil (toujours en mode automatique). En manuel, nous avons dépassé les 580 nits avec tous les modes, et certains frôlent même les 600 nits. Cela se voit très rapidement à l’œil nu que l’éclairage est capable ici de monter relativement haut. Et c’est ce qui explique peut-être pourquoi la reproduction des couleurs est un peu imprécise.

Interface

Sans surprise, à la mise en route du ROG Phone 6, nous retrouvons ROG UI, une interface graphiquement très personnalisée qui reprend les codes du gaming. Nous la connaissons bien maintenant et savons qu’il ne s’agit principalement que d’un maquillage. Car, dans l’ensemble, ROG UI reprend la navigation et la prise en main d’Android, ici en version 12, bien évidemment. Au lancement du smartphone, l’interface vous demande si vous souhaitez bénéficier d’une esthétique ROG ou d’une esthétique plus classique (comme ZenUI). Cela ne change rien, puisque vous bénéficiez des mêmes options, des mêmes fonctions et des mêmes applications.

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Parmi toutes les applications proposées dans le ROG Phone, vous retrouvez celles de Google, bien évidemment, ainsi que les logiciels système, dont la plupart sont customisées par Asus. C’est le cas de Météo, de Gestionnaire de Fichiers, de Contacts, de Galerie, d’Horloge, ou encore de Calculatrice. Vous retrouvez également quelques applications spécifiques comme Data Transfer et Thèmes (avec une boutique intégrée très riche). Et vous avez quelques applications commerciales : Facebook, Facebook Messenger, Netflix et Instagram. Une liste qui reste encore assez contenue (mais qui pourrait disparaitre, compte tenu du prix des téléphones).

Parmi toutes les applications de ROG UI, s’il ne faut en retenir qu’une, c’est ArmouryCrate qui est le centre névralgique du ROG Phone. Nous en avons parlé avec les précédentes générations de smartphones de la marque, mais nous ne pouvons faire l’impasse ici encore.

ArmouryCrate sert à tout ce qui concerne les jeux. Personnaliser le comportement du smartphone avec un jeu spécifique ou avec tous les titres. Customiser ROG Vision, l’écran secondaire au dos du mobile (pour afficher des notifications ou des informations pertinentes). Mapper les touches matérielles dans les jeux (qu’il s’agisse d’AirTrigger ou des boutons d’ActiveAero Cooler 6). Se renseigner sur les jeux compatibles avec AirTrigger, le Kunai, ou avec le taux de rafraichissement 144 Hz et 165 Hz. Etc. Votre vie de gamer sur le ROG Phone 6 passe par ArmouryCrate.

Bien sûr, ROG UI propose plusieurs ajouts plus ou moins spécifiques. Il y a des options ergonomiques assez classiques, comme un volet pour ouvrir des applications dans une fenêtre flottante. Il s’appelle ici « Outil de Bord ». Grâce à lui, vous pouvez ouvrir plusieurs applications en même temps, mais une seule s’affichera. Les autres seront accessibles depuis une icône flottante. Si vous la touchez, l’icône laisse sa place à la nouvelle application et l’application auparavant active deviendra une icône. Tout simplement. Vous pouvez pratiquement ouvrir toutes les applications en fenêtre flottante, même des jeux comme Genshin Impact.

Il y a des options orientées gaming, comme les thèmes qui changent de couleur en fonction du profil énergétique (plus de rouge quand ça développe plus de puissance) ou le « Génie du jeu », un volet in-game qui permet d’accéder à certaines options de performance pendant le jeu. Certaines de ces options sont disponibles via le volet de paramétrage rapide d’Android, d’autres dans le menu Paramètres et d’autres encore dans ArmouryCrate. Mais il est souvent bien pratique de les avoir sous la main sans quitter un jeu (d’autant que nombreux sont ceux qui se déconnectent si vous avez le malheur de placer l’application en arrière-plan). Notez qu’une nouvelle version plus étoffée et plus stylisée du menu Génie du Jeu arrive avec le ROG Phone 6. Les amateurs apprécieront.

Performances

Parlons performances. Sous le capot, vous retrouvez le Snapdragon 8+ Gen 1, version améliorée du SoC qui équipe tous les smartphones haut de gamme du 1er semestre 2022. Le contrat moral d’Asus avec les joueurs est de proposer la meilleure plate-forme au lancement d’un ROG Phone : c’est encore le cas ici. Rappelons que notre version de test est équipée de 18 Go de RAM. C’est gargantuesque. Surtout pour afficher des images en Full HD+.

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Asus ne nous a pas permis de réaliser des benchmarks avec le ROG Phone 6 avant l’annonce officielle du produit. Nous mettrons naturellement à jour cet article avec tous nos résultats de test dans les prochains jours. Des tests que nous effectuerons avec ET sans le ventilateur externe. En attendant, nous avons évidemment quelques remarques à faire vis-à-vis du comportement du téléphone, que ce soit en usage standard ou en usage gaming pur.

Première remarque importante : le smartphone encaisse tout ! Bien sûr qu’il fait tourner Genshin Impact. Bien sûr qu’il reste fluide avec les graphismes les plus élevés (et même si les graphismes par défaut sont fixés sur moyens). Et cela reste très fluide si vous activez l’option 60 images par seconde. Comme nous pouvions nous y attendre, cette plate-forme est très satisfaisante, le jeu ne passant pas sous la barre des 59 fps. Le GPU est chargé à 85 % au maximum et les CPU à 50 % environ. Et les temps de chargement n’ont jamais été aussi courts.

Cette aisance, nous la retrouvons aussi dans la stabilité et la gestion de la chaleur. Nous n’avons pas encore les résultats de nos benchmarks, mais le ROG Phone 6 offre ici une expérience fluide même après une demi-heure de jeu. Cela veut dire que la plate-forme est parfaitement maitrisée. La température varie de 37° à 40°, sans le ventilateur. Si vous utilisez le ventilateur, vous aurez une température encore plus faible et les microralentissements disparaitront définitivement, même sur de très longues séances de jeu.

Évidemment, cette excellente expérience n’est pas exclusive à Genshin Impact, mais aussi à tous les jeux que nous avons testés : Dead Cells (pour le 144 Hz), Guardian Tales (pour le 165 Hz) ou encore le sulfureux Diablo Immortal. Les émulateurs tournent également très bien. Ce sont eux qui tirent le meilleur parti du ROG Phone 6. En effet, certains contrôles tactiles pourront être remplacés par les boutons du ventilateur et les AirTriggers. En outre, les émulateurs étant moins optimisés que les jeux Android natifs, ils feront chauffer plus rapidement la plate-forme. C’est notamment le cas de Dolphin.

Batterie

Comme avec les ROG Phone précédents, Asus n’a pas lésiné sur la capacité de la batterie. Et heureusement, puisque ces téléphones adressent un usage particulièrement gourmand en énergie. Vous retrouvez donc ici deux batteries de 3000 mAh. Il n’y a aucun changement par rapport au ROG Phone 5 et au ROG Phone 3. Compte tenu de la consommation d’énergie observée avec le Snapdragon 888+ il y a quelques mois (avec le ROG Phone 5s), nous n’aurions pas refusé cette année une capacité supérieure. Mais 6000 mAh est déjà très bien.

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Comme pour la partie performance, nous n’avons pas pu réaliser de benchmarks d’autonomie en usage classique. Nous ne pouvons donc vous proposer dans un premier temps qu’une estimation. Selon nous, la batterie du ROG Phone 6 tient deux grosses journées avec les réglages par défaut si vous ne jouez pas (ou si vous vous faites une petite partie de Candy Crush Saga). Nous aurons évidemment confirmation (ou non) de ce résultat avec les benchmarks.

En usage jeu vidéo, le ROG Phone 6 offre une autonomie très proche de celle proposée par le ROG Phone 5 et le ROG Phone 5s. Il n’y a pas, selon nos tests, une amélioration flagrante de l’autonomie (ou de détérioration). Avec Genshin Impact, positionné sur les réglages par défaut, vous avez une autonomie de 5 heures environ. Et avec le même jeu, placé sur les réglages les meilleurs (graphismes maximums et 60 images par seconde), vous avez une autonomie légèrement supérieure à 2 heures 30.

Comme avec le ROG Phone 5, certains réglages vous feront perdre plus rapidement de l’énergie. C’est le cas du ventilateur quand il est en mode « Frais » ou « Glacial » : il est alors alimenté par la batterie du téléphone. En mode « Gelé », une alimentation externe est obligatoire. Cela ne consomme donc pas l’énergie de la batterie. Autre paramètre qui grève l’autonomie, le Mode X et le Mode X+. Le premier s’active sans le ventilateur et le second nécessite le ventilateur. Dans les deux cas, la consommation est supérieure. Dernier point ici qui pompe de l’énergie : l’éclairage système et ROG Vision. À utiliser avec modération.

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Une fois les deux batteries vidées, il faut passer par la case recharge. Ici, le ROG Phone 6 offre la même expérience que le ROG Phone 5 : une charge uniquement filaire dont la puissance peut monter jusqu’à 65 watts. Pas d’amélioration donc ici. Si vous utilisez le câble et le chargeur fournis dans la boîte, vous pouvez recharger le ROG Phone 6, de 0 à 100 % à partir du téléphone éteint, en 42 minutes. Soit 13 minutes de mieux que le ROG Phone 5, c’est plutôt une bonne nouvelle. Il vous faut 5 minutes pour récupérer 15 % de batterie, 15 minutes pour 50 %, 24 minutes pour 70 % et 30 minutes pour 88 %. Charger sur l’un ou l’autre des ports USB type-C ne change rien.

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Côté entretien de la batterie, nous avons le plaisir de retrouver tous les outils d’entretien des batteries, à savoir la charge programmée, la charge constante (en charge lente), la charge limitée (à 80 % ou 90 % de la capacité maximale) et le contournement de charge pour alimenter la carte mère pendant vos longues séances de jeu sans surcharger la batterie. Asus continue de proposer un graphique qui vous indique si vos habitudes de charge sont bonnes, moyennes ou mauvaises afin de vous aider à prendre de bonnes habitudes.

Audio

Côté audio, le ROG Phone 6 retient les éléments importants du ROG Phone 5 tout en apportant quelques améliorations. Mais, avant d’entrer dans le détail des points positifs, commençons ce chapitre par un point négatif. Le ROG Phone 6 abandonne le microphone secondaire dédié à la captation vidéo. Présent depuis le ROG Phone 3, il était placé à côté du module photo. Il a disparu cette année. Certes, aucun ROG Phone ne pouvait prétendre être un caméra-phone. Mais sa présence était appréciable. Ce n’est plus le cas.

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En revanche, Asus conserve le microphone secondaire positionné sur la tranche de droite, entre le volume et la mise en marche. Il est dédié à la prise de son quand le téléphone est maintenu à l’horizontale (quand vous jouez par exemple). C’est très pratique lors d’une diffusion en direct d’une partie : alors que les deux micros classiques sont obstrués par les doigts, ce micro reste accessible. C’est nickel.

Autre élément de retour cette année pour notre plus grand plaisir, les deux énormes haut-parleurs frontaux et stéréo, optimisés par Dirac. Cette année, Asus a amélioré le système en adoptant le codec Dirac Virtuo qui augmente encore les basses produites et localise mieux la source sonore à l’image (un peu comme les télévisions). L’idée est simple : si un tireur est embusqué à gauche, c’est votre oreille gauche qui l’entendra. La puissance offerte par les deux haut-parleurs est non seulement incroyable, mais elle est maitrisée : il n’y a que très peu de distorsions, même quand vous poussez le volume à fond.

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Nous retrouvons également l’égaliseur complet « Audio Wizard », développé avec Dirac. Celui-ci vous permet d’adapter le son produit par les haut-parleurs (mais aussi par les écouteurs compatibles) en fonction des contenus. Il y a un mode dynamique et trois modes spécifiques : musique, film ou jeu. Évidemment, les experts pourront peaufiner les réglages par défaut de ces profils. Ça, c’est canon.

Le port jack 3,5 mm est évidemment de retour, toujours avec un excellent DAC hi-fi pour les mélomanes. Nous aurions bien aimé qu’il soit plus pratique à utiliser : situé sur la tranche inférieure, il n’est pas toujours bien positionné pour jouer en musique, surtout si vous utilisez la manette Kunai 3. N’oublions pas non plus le support du LDAC en lieu et place du DTS.

Si le port jack est de retour, Asus n’oublie pas ceux qui préfèrent jouer sans fil. Et la bonne nouvelle est l’arrivée de plusieurs technologies qui leur sont dédiées. D’abord la prise en charge intégrale de l’AptX de Qualcomm : AptX Lossless et AptX Adaptative. Et surtout la compatibilité Bluetooth Low Latency pour réduire la latence rencontrée avec les écouteurs TWS. Évidemment, cela demande des écouteurs qui prennent en charge cette norme.

Photo

Passons à la partie photo de ce test, parce que oui, le ROG Phone 6 sait aussi faire des photos. En 2020, le ROG Phone 3 offrait une expérience correcte dans ce domaine. Une expérience qui a clairement mal vieilli en 2021 avec les ROG Phone 5 et 5s. Sans amélioration notable de la part d’Asus dans ce domaine, nous avions été un peu déçus. Certes, le ROG Phone n’est pas un photophone, loin de là. Mais au prix où le mobile est vendu, nous attendions qu’il soit capable du minimum requis pour son montant.

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Nous avons été entendus. Pas entièrement, certes. Mais, nous avons tout de même une nette amélioration. Cette amélioration provient uniquement du capteur principal qui passe d’un modèle 64 mégapixels anecdotiques à l’excellent IMX766 de Sony. Voilà une super nouvelle… qui n’est pas assortie d’une autre bonne nouvelle du côté de l’optique puisqu’il n’y a aucun stabilisateur. Bon.

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Capteur principal, mode automatique
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Capteur principal, mode automatique

À l’avant, autre changement : le vieux capteur selfie 24 mégapixels du ROG Phone 3 cède enfin sa place à un autre capteur Sony, l’IMX663 de 12 mégapixels. Un capteur avec des pixels plus grands pour des portraits plus lumineux. Enfin, les deux capteurs secondaires à l’arrière sont repris du ROG Phone 5 (et du ROG Phone 3) : grand-angle 13 mégapixels et macro 5 mégapixels. Voilà, voilà.

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Capteur principal, mode automatique, contre jour

Regardons les résultats du ROG Phone 6 en photo. En commençant tout d’abord par le capteur principal. Nous retrouvons les belles qualités de l’IMX766 en termes de colorimétrie et de détail. Ici, le capteur est associé à objectif ouvrant à f/1.9 et un autofocus à détection de phase. La lumière n’est donc pas aussi abondante qu’avec d’autres modules équipés du même capteur. Mais les résultats en pleine journée restent qualitatifs. En comparaison du ROG Phone 5s, par exemple, nous remarquons une meilleure maitrise des contre-jours.

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Capteur principal, mode automatique (mode nuit actif)
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Capteur principal, mode automatique (mode nuit désactivé)(gauche), mode nuit (doite)
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Capteur principal, mode automatique (mode nuit désactivé)(gauche), mode nuit (doite)

En soirée, le capteur principal profite pleinement du mode quad bayer qui augmente artificiellement la taille des pixels photosensibles pour obtenir davantage de lumière. Cela contrebalance l’ouverture assez faible de l’objectif par rapport à d’autres modules équipés de l’IMX766, comme avec le Find X5 Pro par exemple. Avec ce dernier, le mode nuit est parfois accessoire. Ici, ce n’est jamais le cas. Vous pouvez le désactiver, bien évidemment, pour regagner en réactivité. Mais vous perdrez en grain, en piqué et en maitrise de la lumière.

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Capteur principal, mode portrait
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Capteur principal, mode automatique, zoom 2x
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Capteur principal, mode automatique, zoom 5x et 8x
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Capteur principal, mode automatique (gauche), mode nuit (droite), zoom 2x
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Capteur principal, mode nuit, zoom 5x et 8x

Le capteur principal est en charge des portraits, bien évidemment, lesquels sont plutôt élégants, de jour ou de nuit. Le détourage est souvent bon, mais parfois imprécis. Le bokeh peut être accentué grâce à un curseur. L’IMX766 est aussi en charge des zooms numériques, puisqu’il n’y a toujours pas de zoom optique dans les ROG Phone. Le rapport maximal est de 8x, comme avec le ROG Phone 5s… et c’est bien suffisant. À 2x, cela reste très propre. Vous pouvez monter à 5x en journée sans souci et vous pouvez risquer le 8x dans les mêmes conditions. En revanche, le soir, il vaut mieux se contenter du zoom 2x.

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Capteur panorama, mode automatique
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Capteur panorama, mode automatique
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Capteur panorama, mode automatique (gauche), mode nuit (droite)
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Capteur macro, mode macro
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Capteur macro, mode macro

À côté de l’IMX766, au centre du triptyque photo, vous retrouvez un capteur 13 mégapixels pour les panoramas. Sans surprise, c’est un capteur peu qualitatif, avec de fortes lacunes en soirée qui ne peuvent pas toutes être rattrapées par le mode nuit. Enfin, sur la droite, à l’opposé du capteur Sony, vous retrouvez un capteur macro 5 mégapixels dont les résultats sont meilleurs que ceux proposés par des capteurs 2 mégapixels, mais qui seront toujours moins bons que les macros réalisées par des capteurs ultra grand-angles avec autofocus.

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Capteur selfie, mode automatique et mode portrait
test asus rog phone 6
Capteur selfie, mode portrait, sans mode nuit à gauche et avec mode nuit à droite

Finissons cette partie photo avec le capteur selfie. Le capteur Sony IMX663 réalise ici de beaux clichés, mais il souffre parfois d'imprécision sur le détourage et le bokeh. Regardez l'autoportrait de jour à droite : la partie gauche à côté du visage est nette alors que la partie droite est floutée par le bokeh. Il est compatible mode portrait, mode nuit et mode portrait de nuit. Ce n’est pas un vrai mode : il s’agit du mode nuit qui s’active automatiquement en mode portrait. Il est cependant intéressant de constater que le ROG Phone est l’un des seuls smartphones à proposer une telle association. Habituellement, c’est soit l’un soit l’autre. Cette option est plus généralement proposée par les seflie-phones, comme le V23 de Vivo.

Accessoires de l’écosystème ROG

Dans cette partie du test, nous allons aborder les différents accessoires qui nous ont été prêtés par Asus pour les besoins de ce test : l’AeroActive Cooler 6, le ROG Kunai 3 et la coque Lite Guardian de Devil Case.

Lite Guardian de Devil Case

La coque Lite Guardian, développée par Devil Case, est un bon accessoire pour protéger le smartphone. Il l’entoure intégralement, contrairement à la coque livrée avec le téléphone. Il respecte l’ergonomie du smartphone : les AirTrigger, le micro sur la tranche, les haut-parleurs, les deux ports USB type-C. Il surélève légèrement les tranches au-dessus de l’écran pour empêcher que la dalle tactile touche en sol en cas de chute. La prise en main en jeu est excellente et les boutons mécaniques restent faciles à presser. En outre, l’arrière est transparent pour voir l’écran ROG Vision. C’est une coque qui est donc très qualitative.

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Nous avons aussi quelques reproches. D’abord, il est massif. Le ROG Phone étant déjà un téléphone très gros, il le devient plus encore avec la coque, le rendant encore un peu moins transportable. Ensuite, l’accès aux AirTriggers est moins facile. Si certains mouvements restent aisés (appui court ou appui long, glissement horizontal), d’autres le sont moins. C’est notamment le cas du glissement latéral. C’est une coque qui est incompatible avec l’AeroActive Cooler 6, ce qui est excessivement dommage. Enfin, c’est une coque qui garde les traces de doigt.

ROG Kunai 3

Pour la sortie du ROG Phone 6, Asus a légèrement mis à jour son ROG Kunai pour l’adapter à l’ergonomie très légèrement retravaillée du smartphone, notamment au niveau du module photo, dont le découpage a changé. Grosso modo, seule la partie « coque » des Kunai, qui va accueillir le smartphone, a été modifiée. Les deux joycons de la manette et leur support restent inchangés. Évidemment, les Kunai 3 se déclinent en blanc et en noir pour se marier avec le téléphone (mais rien ne vous empêche d’acheter une version de la couleur opposée).

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Comme toujours, la Kunai a pour but d’apporter au ROG Phone une prise en main digne d’une Nintendo Switch : mode nomade ou mode table, tout est possible. Cet accessoire est peut-être un peu cher, mais il est très qualitatif et il s’adapte à vos besoins. En outre, il est compatible avec l’AeroActive Cooler 6. De fait, il entre parfaitement dans un scénario hardcore gaming ou jeu compétitif. Enfin, l’accessoire est pris en charge par le système d’exploitation : vous pouvez donc plus facilement associer des touches à des contrôles tactiles depuis ArmouryCrate. Et certains jeux sont également compatibles.

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Seul vrai regret sur le Kunai, la coque qui permet d’attacher les manettes monopolise le port USB type-C principal et bloque aussi l’accès au port jack 3,5 mm. Il n’est donc pas possible de jouer dans les transports avec un casque filaire. Il vous faudra obligatoirement utiliser un casque audio sans fil. Heureusement que le ROG Phone 6 est compatible Bluetooth Faible Latence…

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AeroActive Cooler 6

Finissons ce tour d’horizon des accessoires avec le plus important de tous : l’AeroActive Cooler 6. Chaque année, nous louons son existence et nous pestons contre le fait qu’il ne soit pas systématiquement livré avec chaque version du téléphone. Et cette année, c’est la triple peine. D’abord, il a été considérablement amélioré. Mais vraiment. Ensuite il n’est fourni avec aucune version du ROG Phone 6, même celle à 1300 euros. Enfin, il passe de 60 euros à 90 euros environ. Une augmentation de 50 % en un an, c’est dur.

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Cette augmentation de prix se justifie très largement. L’AeroActive Cooler 6 reprend tout ce qu’il y avait de bien dans son prédécesseur : le refroidissement actif, l’éclairage ROG, les boutons physiques, le pied pour le maintenir droit. Et tout ça, ça a été amélioré. D’abord, Asus a intégré un SoC à l’intérieur du ventilateur pour y embarquer un firmware qui s’adapte en fonction des informations communiquées par le téléphone. Il intègre différentes technologies pour conduire la chaleur vers le ventilateur. Et l’effet est vraiment bon, car la plate-forme est vraiment plus stable.

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Ensuite, le pied est plus large. Nous l’avons vu avec Switch OLED : un pied plus large sous-entend une meilleure stabilité. C’est le cas ici aussi. Ensuite, nous avons quatre boutons et non plus deux seulement. Cela fait toujours deux boutons supplémentaires. Enfin, l’AeroActive Cooler déporte le port USB type-C qui lui sert à se connecter au téléphone. Comme pour le port USB latéral du ROG Phone 6, ce port ne sert qu’à la charge. Il n’est pas possible d’y brancher un accessoire audio. Et ça, c’est dommage.

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Rappelons que l’AeroActive Cooler est obligatoire pour pouvoir activer le mode X+ de l’interface ROG (avec les meilleures performances). C’est toujours le cas ici, avec un mode spécifique de refroidissement qui se déclenche uniquement si l’AeroActive Cooler est branché sur une alimentation externe (et non uniquement sur la batterie du ROG Phone). Dernier détail, une version dédiée de l’AeroActive Cooler 6 au ROG Phone 5 est également prévue. Idéale pour ceux qui n’auraient pas craqué pour l’AeroActive Cooler 5.

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Conclusion

Quel plaisir de retrouver le ROG Phone ! Et quel plaisir de voir qu’Asus n’a pas encore fini d’améliorer le concept, que ce soit au niveau des performances, de la stabilité, de l’expérience gaming, de l’audio, de la recharge et bien d’autres choses encore ! Nous avons même le droit cette année à quelques nouveautés que nous n’attendions pas, comme la certification IPX4 contre les éclaboussures et l’IMX766 en tant que capteur photo principal. D’autres font mieux, oui. Mais dans un smartphone haut de gamme touche à tout, c’est normal. Ici, c’est presque accessoire.

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Nous avons quelques petits regrets ici. La colorimétrie de l’écran pas vraiment respectée. Deux capteurs photo secondaires qui deviennent déceptifs. Un port USB type-C latéral qui pourrait être plus utile, notamment pour brancher un casque filaire. Un port jack 3,5 mm pas très pratique là où il est placé et qui devient inaccessible avec certains accessoires. Une boîte de rangement mieux travaillé, mais moins ludique. Mais tout cela, par rapport au vrai regret du ROG Phone 6, n’est qu’accessoire.

Ce qui nous chagrine le plus est la nouvelle politique tarifaire. D’abord le ROG Phone 6 est plus cher que le ROG Phone 5s, lequel était déjà bien plus onéreux, à configuration égale, que le ROG Phone 5. Il est aussi moins accessible, puisque le premier prix dépasse désormais les 1000 euros. Ça, c’est le premier point. Ensuite, il y a l’AeroActive Cooler 6. Il n’est plus fourni avec la version Pro du ROG Phone 6. Et il est 50 % plus cher que son prédécesseur. Certes, il est génial. Mais il est surtout indispensable pour débloquer les meilleures performances du smartphone. Ce qui veut dire qu’il faudra allonger le budget de 90 euros pour y arriver. Et ça, c’est bof.

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Note finale du test : Asus ROG Phone 6

Le ROG Phone 6 Pro est aujourd'hui le meilleur smartphone gaming, sans l'ombre d'un doute. Ce n'est pas qu'une question de puissance ou d'attribut technique. C'est avant tout une question de cohérence par rapport à l'expérience. Asus promet une expérience digne d'une console. Et elle est là, grâce à la plate-forme technique, certes, mais aussi grâce à tous les accessoires qui sont proposés. Bien sûr, le ROG Phone 6 (et 6 Pro) pâtit de quelques défauts, mais certains sont inhérents à son positionnement. Et l'arrivée de l'IMX766 améliore même la partie photo. Mais le plus gros frein est le prix. Le ROG Phone devient très cher pour un smartphone qui n'est pas excellent partout. Et, même si vous achetez la meilleure configuration, vous n'accéder plus à la meilleure expérience, des accessoires auparavant offerts ayant été retirés.


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