Test Nothing Phone 1 : enfin un smartphone qui sort du lot !
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Le Nothing Phone (1) arrive sur le marché avec un objectif clair : bousculer les codes en proposant quelque chose d’original. Pour ça, le terminal ne mise pas sur sa technique, mais sur son design étonnant et ses idées hors du commun. De quoi en faire un bon smartphone ?
La marque Nothing est arrivée sur le marché en 2021 avec un premier produit très convaincant : les écouteurs Ear (1). Cette année, elle saute dans le grand bain en sortant son tout premier smartphone, le Phone (1).
- Notre test complet en vidéo du Nothing Phone 1
- Prix et disponibilité
- Une fiche technique en adéquation avec le prix
- Un design qui sort des sentiers battus
- Un excellent écran parfaitement calibré
- Un processeur qui ne fait pas d’étincelles, mais suffisant pour un usage quotidien
- Nothing OS, une surcouche aussi simple que plaisante
- Une bonne autonomie et une recharge rapide pas si rapide
- Un appareil photo surprenant, mais pas parfait
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Nothing a été fondé par Carl Pei, ancien de OnePlus. Avec le Phone (1), le but est de recréer un peu le même coup qu’avec le OnePlus One en 2014, c’est-à-dire vendre un produit original, performant, abordable et surtout « cool » à utiliser. Plus que ça, il veut réveiller le monde de la téléphonie qui semble ankylosé depuis quelques années.
Le Phone (1) est un terminal qui se classe dans la catégorie qu’on appelle vulgairement « moyenne gamme plus ». Pour sortir du lot et marquer les esprits, Nothing a mis le paquet au niveau du design, tout en transparence et en leds. L’objectif est simple : proposer quelque chose d’original, un téléphone qui se distingue au premier coup d’œil et avec lequel on interagit différemment.
Mais un design rafraîchissant ne suffit pas à faire un bon produit. Nous avons évidemment passé le Phone (1) sur le grill pour déterminer ce qu’il vaut réellement. Smartphone réussi à prix juste ou poudre aux yeux ? Réponse tout de suite.
Notre test complet en vidéo du Nothing Phone 1
Prix et disponibilité
Le Nothing Phone (1) est disponible à partir du 21 juillet 2022 sur le site officiel du constructeur et sur Amazon. Il est vendu en trois versions :
- 8 Go de RAM et 128 Go de stockage : 469 euros
- 8 Go de RAM et 256 Go de stockage : 499 euros
- 12 Go de RAM et 256 Go de stockage : 549 euros
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Mis à part pour le modèle le plus haut de gamme, Nothing reste sous la barre psychologique des 500 euros. Une donnée importante, puisque la philosophie du constructeur est de vendre de bons produits à un tarif raisonnable.
Signalons que notre modèle de test dispose de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage, c’est donc la version à 499 euros.
Une fiche technique en adéquation avec le prix
Le Nothing Phone (1) dispose d’une fiche technique intéressante. Nous avons un écran OLED de 6,55 pouces avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. À l’intérieur, nous trouvons un processeur Qualcomm Snapdragon 778 G+, que nous n’avons encore jamais eu l’occasion de tester, ainsi qu’une batterie de 4500 mAh (charge rapide 33 Watts). Côté photo, Nothing est allé à l’essentiel avec deux capteurs : un principal de 50 mégapixels et un ultra grand angle du même calibre. Le smartphone dispose d’Android 12 avec la surcouche Nothing OS.
Nothing a choisi de mettre le paquet sur l’écran et le processeur, mais semble aussi tenter des choses sur la photo. Une fiche technique qui a tout l’air d’être en adéquation avec le prix, mais reste maintenant à savoir comment le terminal va sortir du lot.
Nothing Phone (1) | |
---|---|
Ecran | 6,55" OLED 120 Hz 2400 x 1080 pixels 20:9 ratio Gorilla Glass 5 |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 778G+ |
OS | Android 12 + Nothing OS |
RAM | 8/ 12 Go |
Stockage | 128/256 Go |
Capteur principal | Principal : 50 Mp Ultra grand angle : 50 Mp |
Capteur selfie | 16 MP |
Batterie | 4500 mAh Recharge 33W |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
Résistance à l'eau | IP53 |
Un design qui sort des sentiers battus
C’est bien au niveau du design que Nothing veut se démarquer de la concurrence. L’idée est de proposer quelque chose de visuellement frais ainsi que des fonctionnalités « organiques », c’est-à-dire intuitives et utiles dans la vie de tous les jours. Nous n'allons pas jouer le suspense : la marque britannique a réussi son coup.
Le soin apporté au niveau du design débute dès le packaging. Nothing livre en effet une boîte inhabituelle pour un smartphone. Carrée et plate, elle s’ouvre avec une languette comme un colis Amazon. À l’intérieur du carton, pas de chargeur, seulement le téléphone, un câble USB et la documentation.
Au premier coup d’œil, nous avons un terminal à la silhouette plutôt classique qui adopte de faux airs d’iPhone avec ses tranches plates et ses lignes simples. Il est disponible en blanc et en noir. De notre avis, le modèle blanc (celui mis en avant par la marque) est beaucoup plus impactant visuellement.
Le Nothing Phone (1) est agréable à manipuler. Il pèse 192 grammes, ce qui n’est pas léger pour son gabarit, mais son poids est parfaitement réparti sur toute la longueur du châssis. Il s’avère relativement épais avec ses 8,3 mm d’épaisseur et ses tranches abruptes lui donnent un côté brique, mais étonnamment, cela ne le dessert pas une fois en main. Il est certifié IP53, donc résistant aux éclaboussures.
Le gros travail de design a évidemment été effectué au niveau du dos. Nothing a tout fait pour rendre son smartphone unique. Nous avons un capot arrière en verre (Gorilla Glass 5) qui laisse apparaître l’intérieur du terminal. Mais attention, nous n’avons pas une simple vue sur les composants, comme c’était très à la mode au début des années 2000. Le constructeur a été beaucoup plus malin que ça.
La coque laisse en effet transparaître divers éléments savamment mis en place. Aucun composant n’est réellement visible, nous avons juste des formes plus ou moins identifiables. On croit discerner quelques circuits imprimés bien camouflés, par exemple. On s’amuse à repérer les détails et deviner des formes, comme cet éléphant stylisé en bas du capot. On remarque également des textures qui rappellent celles vues à l’intérieur des Ear (1), premier produit de la marque.
Nothing a pris soin d’utiliser différentes nuances de blanc pour les éléments visibles à travers la coque. Cela donne une impression de volume, de fouillis organisé qui fait mouche. Un sentiment qui, avouons-le, se perd énormément sur le modèle noir.
Ce design industriel cache 900 MicroLEDs réparties sur toute la coque. Il s’agit de Glyph, l’un des secrets du Phone (1). Elles sont si bien intégrées dans des lignes blanches qu’on ne les remarque pas avant qu’elles ne s’illuminent. Lorsque l’utilisateur reçoit un appel ou des notifications, les leds s’activent comme un sapin de Noël. Elles donnent une vraie personnalité au produit et sont personnalisables. Nous allons nous attarder sur ce point plus bas dans le test.
On peut regretter deux choses, la présence des mentions légales en bas à droite de la coque qui viennent un peu gâcher l’ensemble ainsi que le module photo. Les deux capteurs semblent un peu « posés là » et ont la fâcheuse tendance à dépasser de quelques millimètres. Pas un énorme défaut, mais il faut le noter.
Test Nothing Ear 1 : rien que pour vos oreilles
Nous avons déjà évoqué les tranches plates du Phone (1), mais attardons-nous un peu sur les boutons physiques. À droite, nous avons le bouton d’allumage et à gauche, deux boutons pour le volume. Un placement inhabituel sur Android que l’on voit plus sur des produits OnePlus. Cela ne doit rien au hasard, étant donné que les fondateurs de Nothing viennent de la filiale d’Oppo.
Ce placement est déroutant pour les non habitués, mais se montre finalement très agréable et pratique. On salue aussi la sensation « mécanique » qu’apportent ces boutons ainsi que leur largeur, très appréciable.
Pour sa part, la tranche inférieure accueille le capot pour la carte SIM, le port USB Type-C et un des deux haut-parleurs. Pas de port Jack 3.5 mm, ce qui n’est plus étonnant en 2022.
Enfin, terminons avec la partie écran. Le Phone (1) est équipé d’une dalle plate de 6,55 pouces qui est cernée de bords assez épais. Toutefois, un gros travail a été fait sur leur symétrie : aucun n’est plus large que les autres, ce qui donne un résultat visuellement très appréciable et surtout confortable. La caméra frontale de 16 mégapixels, pour sa part, se fait une place dans le coin en haut à gauche de l’affichage.
Nous n’avons pas encore évoqué le capteur d’empreintes, tout simplement car celui-ci est intégré directement sous la dalle. Il fonctionne à la perfection et nous n’avons eu aucun raté pendant notre semaine de test. Cependant, nous déplorons son placement un peu bas. Pour déverrouiller son Phone (1), il faut vraiment aller le chercher avec le pouce. Il peut se coupler avec un outil de reconnaissance faciale, lui aussi très efficace.
Nothing ne fournit pas de coque avec son Phone (1), mais en vend une à part sur son site officiel. En plastique dur, elle a le mérite d’être transparente et donc de mettre le design du téléphone à l’honneur.
Nothing réussit son pari avec le Phone (1). S’il ne change pas drastiquement notre approche de l’objet smartphone, le constructeur a su apporter un vent de fraîcheur à travers un design innovant et original. Tous les détails ont été soigneusement pensés, que ce soit dans le visuel ou dans l’utilisation (le Glyph, les bords d’écran). On peut pointer du doigt quelques petites choses, comme le capteur d’empreintes un peu bas ou un module photo qui fait « intrus », mais dans l’ensemble, c’est de l’excellent travail. Le Nothing Phone (1) est reconnaissable entre mille, cela fait du bien sur un marché de plus en plus codifié.
Mais un beau design ne suffit pas à faire un bon produit. Il est maintenant temps d’analyser la partie technique du Phone (1).
Un excellent écran parfaitement calibré
Le Nothing Phone (1) est équipé d’une dalle OLED de 6,55 pouces d’une définition de 2400 x 1080 pixels. Elle dispose d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Ce dernier est adaptatif et peut osciller entre 60 Hz et 120 Hz selon les usages, une manière d’économiser sur la batterie. La dalle est en 20 :9 et arbore un ratio écran/façade de plus de 90%.
Nous avons bien entendu analysé cet écran à l’aide de notre sonde et les résultats obtenus sont sans appel: il est parfaitement calibré. OLED oblige, nous avons un contraste infini, donc avec beaucoup de nuances de gris, ce qui rend confortable le visionnage de séries -surtout dans les scènes sombres- ou les parties de jeux vidéo. Pour sa part, la luminosité maximale dépasse les 500 cd/m², c’est un peu juste pour une bonne lisibilité à l’extérieur par jour de grand soleil, mais ça suffit le reste du temps.
Dans les réglages, l’utilisateur peut opter pour deux modes de couleurs : Alive et Standard. Dans les deux cas, la température est juste parfaite, à 6500 K. Sur un affichage blanc, l’image ne tire ni vers le bleu, ni vert le rouge. Nous avons effectué ces tests avec le réglage par défaut, mais il est possible d’ajuster cette température si l’envie vous en prend.
Pour ce qui est du respect des couleurs, le mode Alive affiche un Delta E moyen de 1,9. C’est excellent (en dessous de 3 étant très bon). Nous avons des couleurs très fidèles, avec toutefois des verts, des rouges et des jaunes exagérés pour donner plus d’impact à l’image. Une palette restreinte qui montre la maîtrise du calibrage. Le mode Standard affiche lui un Delta E moyen de 1. Toutes les couleurs sans exception sont respectées. C’est ce mode qu’il faudra choisir pour une image extrêmement fidèle, pour le visionnage de photos, par exemple.
Nous avons un calibrage qu’on pourrait qualifier de quasi-parfait. Mis à part une luminosité qui aurait pu être meilleure (peu de smartphones excellent sur ce point), Nothing offre une dalle de très bonne facture qui n’aurait pas fait tache sur un smartphone haut de gamme. Du bon travail.
En ce qui concerne la partie audio, elle acceptable compte tenu du format. Le Nothing Phone (1) est équipé de deux haut-parleurs. Celui situé sur la tranche inférieure est bien placé et la paume de la main ne vient pas boucher la sortie sonore. L’autre est situé au-dessus de l’écran. La stéréo est bonne et le son équilibré, malgré un petit manque au niveau des bas médiums. On note tout de même une vilaine distorsion à haut volume (plus de 75%). Bref, ce n’est pas extraordinaire, mais tout à fait correct pour un smartphone.
Un processeur qui ne fait pas d’étincelles, mais suffisant pour un usage quotidien
Le Nothing Phone (1) est équipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon 778 G+, un SoC milieu de gamme que nous n’avons encore jamais testé. Il est épaulé soit par 8 Go de RAM, comme notre modèle de test, soit par 12 Go. Il est compatible 5G. La marque ne cherche pas à proposer un téléphone surpuissant, mais un produit digne de sa gamme qui apporte une expérience correcte.
Nous avons évidemment effectué une batterie de benchmarks et les résultats obtenus sont conformes à nos attentes. Nous avons une puissance brute équivalente à ce qu’on peut espérer d’un produit de ce tarif. À titre de comparaison, le Snapdragon 778G+ est équivalent au Dimensity 1300 du OnePlus Nord 2T en termes de performances pures. C’est le GPU qui déçoit un peu, mais nous restons dans le domaine de l’acceptable si on le compare à L’Exynos 1280 du Galaxy A53 de Samsung. Bref, le Phone (1) n’est ni une surprise ni une déception.
À l’utilisation, nous avons un smartphone agréable, offrant une expérience fluide, du moins la plupart du temps. Il faut signaler que pendant notre semaine de test, nous avons constaté quelques ralentissements. Ces derniers sont plutôt rares et interviennent après un déverrouillage, avant de disparaître au bout de quelques secondes. Il se pourrait que ces saccades soient imputables à notre préversion de test, mais nous ne pouvons jurer de rien.
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Pour ce qui est du gaming, le Phone (1) peut faire fonctionner les titres phares du PlayStore en faisant des concessions. Par exemple, Diablo Immortal tourne de manière stable à 30 FPS avec les graphismes réglés en faible (il reste beau), et ce même quand l'écran est saturé d'effets. Même chose pour Genshin Impact.
La chauffe du Snapdragon 778G+ est d’ailleurs bien maîtrisée. On note une bonne diffusion de la chaleur sur la totalité du châssis, avec tout de même une accentuation sur les tranches en aluminium (là où reposent les paumes en jeu). Elle se contente d’être une petite gêne avec laquelle il faudra composer, mais rien de dramatique.
Nothing OS, une surcouche aussi simple que plaisante
Le Nothing Phone (1) embarque Android 12 avec la surcouche Nothing OS. Le constructeur mise beaucoup sur sa partie logicielle. Elle peut se décrire en un seul mot : simplicité.
Nothing OS est en effet très proche d’Android Stock dans son fonctionnement et dans son design, même si la marque y a évidemment apporté sa patte visuelle çà et là. Nous avons une surcouche logicielle simple, agréable, qui se contente d’aller à l’essentiel et qui se montre parfaitement optimisée. L’exemple le plus flagrant intervient au premier démarrage du smartphone : nous n’avons aucune application préinstallée (sauf la suite logicielle de Google), mais un OS totalement « pur ». On apprécie.
Glyph, fonctionnalité qui utilise les leds au dos de l’appareil, dispose de son menu dédié dans les paramètres. Il est possible de personnaliser comment les lumières fonctionnent à l’aide profils prédéfinis. Par exemple, les clignotements peuvent être différents selon que vous recevez un appel ou une notification. L’interface donne même la possibilité d’associer une combinaison son/lumière à un contact en particulier. Maman appelle ? Seule la diode supérieure clignote. Votre patron ? Toutes les leds se mettent à briller comme si c’était le 14 juillet. C'est vous qui décidez.
En posant le smartphone écran contre terre, il se met automatiquement en mode silencieux, seules les lumières vous avertissant d'une activité (fonctionnalité désactivable). Cerise sur le gâteau : les sonneries Nothing adoptent une sonorité rétro qui se couple parfaitement avec le design du Phone (1).
Cette interface Glyph est très plaisante et ne s’arrête pas seulement aux notifications. Par exemple, la ligne de led inférieure sert d’indicateur de batterie lorsque le téléphone est en charge et certaines lumières sont utilisées pour la photo (nous allons le voir plus bas). On aurait aimé que Nothing aille un peu plus loin, en nous permettant de personnaliser à l’extrême Glyph (nous n’avons le choix qu’entre dix animations prédéfinies) ou tout simplement en proposant de l’utiliser en guise de lampe torche ou lumière d’appoint. Rien qui ne peut être ajouté via une mise à jour, en somme. Il est bien entendu possible de désactiver complètement cette fonctionnalité et de fixer des horaires d’inactivité pendant les heures de sommeil.
Le manque de personnalisation est l’un des gros défauts de Nothing OS. À l’heure où chaque constructeur mise sur cet aspect, la marque britannique s’est contentée du minimum en dehors de Glyph. Un peu dommage. On note tout de même la présence de Monet, l’interface des couleurs d’Android 12, afin d’apporter un peu de votre personnalité dans les menus, mais on aurait aimé un peu plus, notamment au niveau de l'always-on-display ou de l'agencement du bureau.
Bref, nous avons une surcouche qui se rapproche énormément d’Android Stock. Malgré les défauts mentionnés, elle est très agréable. Glyph dépasse son simple statut de gadget en montrant son utilité dans la vie quotidienne. Pour finir, il faut signaler que Nothing promet des mises à jour pendant trois ans, ce qui signifie que votre Phone (1) pourra aller jusqu’à Android 14, ainsi que des mises à jour de sécurité pendant quatre ans.
Une bonne autonomie et une recharge rapide pas si rapide
Le Nothing Phone (1) dispose d’une batterie de 4500 mAh. Lors de notre semaine de test, nous l’avons utilisé de manière normale (un peu de navigation Internet, de réseaux sociaux, de jeu, de photo, d’appel, de GPS…) et nous avons constaté qu’il nous restait en moyenne entre 30 et 40% de batterie au moment du coucher. C’est correct, sans non plus être excellent. En réduisant le taux de rafraîchissement à 60 Hz, nous dépassons les 50%. En étant précautionneux sur l’utilisation, il est donc possible de tenir deux jours pleins avec son Phone (1).
Nous l’avons vu, la boîte du Nothing Phone (1) ne contient pas de chargeur. La marque en vend toutefois à part sur son site officiel et nous avons pu le tester. Le smartphone est compatible avec la recharge rapide de 33 Watts et nous avons mesuré une réalimentation de 1 à 100% en une heure tout pile. C’est un peu long, mais en adéquation avec la promesse.
Un appareil photo surprenant, mais pas parfait
Alors que les capteurs ont tendance à se multiplier sur nos smartphones, Nothing a choisi de n’en mettre que deux sur son Phone (1). Nous avons ainsi un capteur principal de 50 mégapixels (un Sony IMX 766, f/1.8) ainsi qu’un grand angle aussi de 50 mégapixels (Samsung JN1, f/2.2).
Les résultats obtenus avec le Nothing Phone (1) sont intéressants, puisqu’ils vont de l’excellent au passable. Le capteur grand angle donne par exemple de magnifiques clichés en plan large et à l’extérieur. On apprécie une bonne gestion de la couleur et de la lumière.
Cependant, il montre ses faiblesses quand il faut prendre des clichés avec énormément de contraste. Par exemple, les photos prises sous les arbres ou sous des arcades du Louvre donnent des résultats médiocres, que ce soit avec le grand angle ou l’ultra grand angle.
Même chose pour les photos à contre-jour, un exercice toujours difficile.
Le Nothing Phone (1) dispose d’un zoom numérique X2 d’excellente facture, ainsi que d’un zoom X20 qui fait acte de présence (il ne donne que des clichés inexploitables). Le grand angle, quant à lui, a tendance à « ternir » les couleurs, même si nous avons de bons résultats.
Nothing a choisi de ne pas mettre de capteur macro dans son module. Pour les photos de près, c’est l’ultra grand angle qui est utilisé… et il se montre très efficace ! Le Phone (1) livre en effet d’excellents clichés macro. On salue la mise au point réactive, la gestion des distances ainsi que le bon piqué. Idéal pour prendre des photos d’objets. La réactivité du capteur est aussi très utile pour des modèles constamment en mouvement, comme des enfants ou des animaux.
Si le mode nuit n’atteint logiquement pas les niveaux des meilleurs haut de gamme en la matière (Pixel 6 Pro, Galaxy S22 Ultra), il se montre très surprenant par sa qualité. Il donne des résultats corrects, nets et qui ne trahissent ni la lumière, ni les couleurs. Un traitement logiciel qui fait ses preuves.
Notons aussi que pour les photos avec flash, le flash classique peut être utilisé ou alors le Glyph, qui s’illumine totalement. Cela donne une lumière plus naturelle sur les clichés, comme le ferait un anneau. Cela fait des merveilles sur les photos macro.
En ce qui concerne la vidéo, Nothing permet de filmer au maximum en 4K et 30 FPS, mais l’utilisateur peut opter pour du 1080p 60 FPS s’il le désire.
La marque a choisi l’efficacité plutôt que l’originalité pour cette partie photo, et cela s'en ressent dans le logiciel. En effet, il n’y a pas de fonctionnalités hors du commun comme peuvent le proposer certains concurrents, juste de quoi prendre des clichés de manière « classique » (photo, portrait, panorama, ralenti…). Un choix assumé qui montre encore une fois que la marque veut aller droit au but.
Au final, nous avons donc une partie photo très maîtrisée même si nous jugeons que celles de certains concurrents directs, comme le Galaxy A53 ou encore le Moto Edge 30 sont un poil au-dessus. Encore une fois, Nothing a fait du beau travail.
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Techniquement, Nothing réussi son pari avec un smartphone très maîtrisé et équilibré. Plus que ça, le Phone (1) arrive à faire quelque chose que peu de produits réussissent aujourd’hui : se démarquer. Grâce à son design unique, ses fonctionnalités aussi simples qu’utiles et sa surcouche qui va à l’essentiel, il tire son épingle du jeu dans un marché de plus en plus uniformisé. Nothing livre un premier produit intelligent, novateur et vraiment plaisant à utiliser. Un vrai coup de cœur.
- Design original et très réussi
- Un écran d’excellente facture
- Surcouche qui va à l'essentiel
- Glyph, la vraie bonne idée
- Une bonne autonomie
- Capteur d’empreintes un peu bas
- Charge rapide pas si rapide
- Chargeur non inclus
- Appareil photo médiocre sur les contrastes