Firefox : une sécurité si faible que même les hackeurs ne s’y intéressent plus
Le célèbre concours de hacking Pwn2Own a décidé cette année d'écarter le piratage du navigateur web Firefox de la compétition, jugé trop facile puisque n'étant pas assez mis à jour au goût des organisateurs. Un coup dur de plus pour Firefox.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la sécurité de nos navigateurs web n'est pas tant affaire de grands chercheurs enfermés dans des laboratoires que… Des concours très amusants de piratage, destinés à faire démonstration des failles et de leur potentiel destructeur afin de pousser les développeurs à les corriger.
C'est le but avoué de Pwn2Own, l'un des événements majeurs de la sécurité qui depuis plusieurs années déjà révèle des failles zero-day dans nos navigateurs web. Le tout dans une ambiance festive et pour de jolis prix, l'année 2015 ayant fait gagner pas moins de 557 500 $ aux hackers volontaires de la poche du constructeur HP.
Cette année, 65 000 dollars sont à gagner pour qui trouvera une faille sur Chrome de Google dans sa dernière version, tournant sur Windows 10. Le même montant est attribué contre le navigateur Edge de Microsoft. Et 40 000$ sera décerné pour le hack du navigateur Safari d'Apple.
Un grand absent en 2016 est pourtant remarqué : Firefox, le navigateur web de la fondation Mozilla, n'est pas de la partie. Le fait est que la priorité est donnée aux navigateurs travaillant activement à combler leurs failles. Firefox ne faisant pas assez d'effort, et donc jugé trop facile, il n'apparaîtra pas lors de l'événement.
Les temps sont durs pour la fondation Mozilla, puisqu'aucun de ses projets ne semble être porteur. Après avoir subi un énorme piratage fin 2015, il a également abandonné la production de smartphones sous Firefox OS, son système d'exploitation alternatif qui est désormais recentré sur les objets connectés.
2015 devait pourtant être son année. La fondation Mozilla avait en effet annoncé vouloir donner un nouveau départ à Firefox et ses intentions semblaient pures. Mais à constamment faire la course derrière, on ne finit que par prendre plus de retard.