Le gouvernement veut empêcher les influenceurs de faire de la publicité cachée
Le député Europe Écologie-Les Verts, Aurélien Taché vient de présenter un texte de loi visant à encadrer l’activité des influenceurs sur les réseaux sociaux. Le projet prévoit notamment une peine de prison et une amende si ces derniers font de la publicité cachée auprès de leur audience.
S’ils font de plus en plus partie de notre vie quotidienne, les influenceurs ne jouissent pas toujours d’une excellente image auprès des internautes. La faute, entre autres, à certains abus de la part de certains du côté de la publicité et des contenus sponsorisés, au centre du business model du secteur. Hier véritable mine d’or pour les marques, aujourd’hui les influenceurs ont beaucoup perdu de leur superbe notamment auprès des jeunes.
Pour la première fois, le gouvernement français cherche donc à réguler cette activité (pas si) nouvelle. La proposition émane d’Aurélien Taché, député Europe Écologie-Les Verts, auteur d’un texte de loi qui vise à rendre plus vertueuse la publicité émanant des influenceurs et « à définir un nouveau régime de responsabilité applicable à ces derniers ». Objectif : se débarrasser des « pratiques commerciales trompeuses et illicites sur Internet ».
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La NUPES veut réguler l’activité des influenceurs en ligne
Premièrement, le projet de loi souhaite imposer certaines clauses dans le contrat entre agence et influenceurs. Si aucun contrat n’existe, les agents s’exposeraient à une peine de six mois de prison et de 75 000 euros d’amende. Ensuite, les influenceurs seront dans l’obligation de préciser lorsqu’un partenariat a lieu avec une marque et lorsqu’ils font la promotion d’un produit ou service.
Notons que certaines plateformes, à l’instar de YouTube et d’Instagram, permettent déjà d’intégrer une mention à leur contenu indiquant que ce dernier intègre une publicité. Aussi, le projet de loi de la NUPES prévoit d’imposer ce type de pratiques à tous les réseaux sociaux où exercent les influenceurs.
Le texte devrait être étudié à l’Assemblée nationale d’ici le mois d’avril prochain. Ce n’est pas la première fois que la France tente d’instaurer certaines règles sur le secteur. Il y a quelques mois, l’organisme de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a lancé son propre certificat pour promouvoir la transparence auprès des influenceurs.