Meta écope d’une amende de 265 millions d’euros suite à une immense fuite de données de Facebook
En 2021, une faille au sein de Facebook avait permis à un pirate de récolter les données de plus de 500 millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, Meta en paye en prix, avec une amende de 265 millions de dollars infligée par la Commission de protection des données irlandaise. C’est la 3e amende que la DPC inflige au groupe cette année.
Facebook est loin d’être étranger aux amendes, et encore moins lorsqu’il s’agit de la mauvaise protection des données personnelles de ses utilisateurs. Mais l’affaire que vient de conclure la Commission de protection des données (DPC), l’organisme irlandais chargé de réguler les réseaux sociaux et applications, est d’une ampleur rarement égalée. Retour en arrière, plus précisément en 2021.
En début d’année, nous apprenions que les numéros de téléphone de 533 millions d’utilisateurs (tout de même) de Facebook s’étaient retrouvés en vente sur Telegram, au sein des réseaux de pirates. Ironiquement, quelques mois plus tard, le réseau social admet avoir été mis au courant de la faille qui a permis cette fuite massive de données depuis 2019… et d’avoir décidé ne prévenir personne. Une décision que le groupe paye aujourd’hui au prix cher.
L’Irlande inflige une amende de 266 millions d’euros à Meta
La DPC vient en effet d’annoncer qu’une amende de 265 millions a été exigée à l’encontre de Meta dans cette affaire. Après plus d’un an d’enquête, l’équivalent irlandais de la CNIL a donc estimé que l’entreprise n’a pas respecté les engagements du RGPD européen, justifiant ainsi cette amende. La DPC est particulièrement engagée à forcer Meta à respecter ce règlement, avec pas moins de 3 sanctions déclarées contre l’entreprise rien qu’en 2022.
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En mars, l’institution a infligé une première amende de 18 millions d’euros à Meta pour avoir exposé les données personnelles de 30 millions d’utilisateurs, suivi d’une seconde amende de 387 millions d’euros en septembre dernier pour l’utilisation douteuse de la firme des données de ses utilisateurs mineurs.
« Nous avons apporté des modifications à nos systèmes pendant la période en question, notamment en supprimant la possibilité d’exploiter nos fonctionnalités de cette manière en utilisant des numéros de téléphone », assure un porte-parole de Meta.