Snapchat : des escrocs vendent de faux arrêts maladie pour 15€, les médecins complètement dépassés
Nos confrères de France Info ont enquêté sur un immense trafic de faux arrêts maladie qui se développent sur Snapchat. Les escrocs y vendent des certificats falsifiés, portant le nom de véritables médecins dont ils usurpent l’identité. Le milieu médical semble complètement dépassé par les événements.
On connaissait le Snapchat facilitateur de ventes de drogues, on connaissait moins le Snapchat repère des escrocs aux faux arrêts maladie. C’est pourtant tout un trafic qui s’est développé sur le réseau social, comme le dévoilent nos confrères de France Info. Pour tomber sur ces revendeurs d’un nouveau genre, une simple recherche au sein de l’application suffit. Reste alors à choisir parmi la multitude de comptes qui font la promotion d’arrêts maladie factices.
Pour une poignée d’euros, entre 15 et 30 selon France Info, on peut donc s’acheter les services de ces faussaires plus ou moins amateurs. Certains donnent rendez-vous dans votre ville pour une remise en main propre, d’autres se payent même le luxe de faire appel à des « livreurs ». Tous, quoiqu’il en soit, ont un point commun : ils prétendent avoir un réseau de médecins capables de leur fournir des arrêts maladie, pour la raison et la durée souhaitée par le client et dans des délais imbattables.
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Les médecins alertent contre l’épidémie de faux arrêts maladie
Bien sûr, il n’en est rien. Les escrocs se servent uniquement du nom de ces médecins, qui possèdent bel et bien leur cabinet, mais qui, la plupart du temps, n’ont même jamais rencontré leurs « patients ». « C’est une horreur, c’est une catastrophe. J’en ai eu une quantité industrielle. Plus les gens qui viennent au cabinet, pensant que c’est moi qui ai fait l’arrêt. Ils n’ont rien compris, ils pensent que c’est de la télémédecine », explique l’une des médecins dont l’identité a été usurpée.
Pour ces praticiens, la situation est particulièrement handicapante. Certaines reçoivent des dizaines d’appels d’employeurs, mutuelles et autres caisses d’assurance-maladie pour confirmer la validité de ces arrêts maladie de plus en plus suspects. « Tous les jours, j’ai la Sécurité sociale qui me contacte pour me demander de confirmer ou d’infirmer de faux arrêts de travail », confirme un autre médecin. Pour l’heure, les autorités semblent bien impuissantes face à ce trafic, dont le préjudice a été estimé à 3,4 millions d’euros en 2021.
Source : France Info