Wish fait son grand retour sur Google, deux ans après son interdiction en France
Wish, la plateforme de e-commerce qui proposait toutes sortes de produits à prix cassés, vient de faire son retour sur Google et les magasins d’applications en France. Elle avait été bannie en France en 2021.
En 2021, Bruno Le Maire et le gouvernement français avaient ordonné à Google, Microsoft, Apple et Qwant de déréférencer le site de vente en ligne Wish. Selon la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), 90% des produits électroniques vendus sur la plateforme étaient qualifiés de dangereux, et celle-ci n’avait pas respecté les règles de protection des consommateurs ni répondu aux demandes des autorités.
Wish avait bien tenté de faire appel de cette décision, mais ce dernier avait été refusé par le tribunal administratif. Après près de deux ans d’absence sur le territoire, Wish fait son retour en France, après s’être plié aux règles imposées par le gouvernement. D’après un porte-parole de Google, qui s’est exprimé chez POLITICO, « Google a reçu une notification de la DGCCRF nous informant que l'injonction du 23 novembre 2021 nous ordonnant de retirer Wish de Search et Play est levée ».
Wish va devoir respecter les règles de protection des consommateurs
Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, supervise les actions de la DGCCRF. Son cabinet aurait indiqué que la décision de référencer Wish sur Google et les magasins d’applications avait été prise « après plus d'un an de discussion avec Wish, au regard des engagements pris ». Elle ajoute que la plateforme a mis en place « des procédures de retrait et de rappel, et une limitation des produits similaires à ceux reconnus non conformes et dangereux », et que « la DGCCRF sera très attentive aux engagements de Wish ».
Il reste maintenant à voir si Wish parviendra à tenir ses engagements. Son interdiction en France avait significativement impacté les finances de l’entreprise, ses revenus ayant chuté de plus de 75 % le trimestre suivant. L’action, elle, était passée de 24 dollars en 2020 à seulement 2 dollars en 2022. Il semble que l’entreprise a donc cette fois tout intérêt à suivre scrupuleusement les règles imposées par le gouvernement.