R5 électrique : voici le plan de Renault pour faire baisser les prix
La R5 électrique fait partie des futurs modèles phares de Renault. La marque au losange compte beaucoup sur la refonte de ce modèle mythique pour s'imposer sur le segment des citadines électriques. Bien entendu, le prix sera un élément déterminant dans son succès. Pour le réduire, Renault a déjà plusieurs idées.
Pour assurer sa position de leader sur le marché de l'automobile électrique dans les prochaines années, Renault compte s'appuyer sur un ressort éculé, mais efficace : la nostalgie. En effet, le constructeur compte lancer des rééditions électriques de deux modèles mythiques : la R5 et la 4L.
Avec la R5 e-Tech, les ambitions affichées sont déjà grandes. Pour cause, la marque au losange espère bien s'imposer sur le segment des citadines électriques avec ce modèle. Pour ce faire, Renault va d'abord veiller à rogner sur les prix et à faire oublier les 35 000 € demandés pour la Zoé.
Lors de la présentation de la stratégie Renaulution vers la fin janvier 2023, le constructeur a promis de proposer la R5 électrique sous la barre des 25 000 €. Un prix symbolique, qui permettra à la citadine de se frotter à la Volkswagen ID.2 ou encore à la mystérieuse Tesla Model 2.
Mais comment Renault compte-il procéder pour réduire les coûts justement ? L'entreprise vient de donner quelques détails sur sa méthode lors d'une conférence dédiée à la genèse de cette version wattée de la R5.
Une toute nouvelle plateforme moins chère
Tout d'abord, la R5 e-Tech va reposer sur une plateforme différente de celle de la Zoé. En effet, le constructeur a opté pour la CMF-BEV. Cette plateforme a été développée à partir de celle utilisée sur la Clio, à savoir la CMF-B. De cette manière, les deux plateformes partagent 70% des pièces.
De quoi réduire drastiquement les coûts de production de la R5, et par extension son prix de vente. D'autant que cette base est 30% moins chère que celle de la Zoé. Notez qu'on retrouvera la CMF-BEV sur la 4L également.
Une batterie flambant neuve
Après la plateforme, Renault a travaillé sur une nouvelle batterie. Sur ce point, le constructeur a été plutôt nébuleux. On sait juste qu'elle embarquera 4 grands modules au lieu de 12 sur la Zoé, ce qui permet de réduire son poids de 15 kg. Renault annonce qu'elle sera capable “de transporter plus de kWh dans un plus petit volume” sans donner aucun chiffre précis malheureusement.
Un moteur dérivé de la Mégane e-Tech
Ensuite, Renault a apporté des modifications au moteur. Pour la R5, le constructeur a développé un nouveau bloc moteur, inspiré par celui de la Mégane e-Tech. Ce moteur synchrone à rotor bobiné offre un meilleur rendement que celui du moteur à aimants. En outre, il est plus respectueux de l'environnement, puisqu'il ne nécessite pas de terres rares pour sa fabrication (contrairement aux aimants permanents).
Attention, tout n'est pas rose toutefois avec ce type de motorisation. L'alimentation du rotor provoque de la chaleur, ce qui augmente fatalement les risques de surchauffe. En outre, des balais sont essentiels pour établir un contact avec le rotor afin de l'alimenter en énergie. Fatalement, ces éléments peuvent s'user avec le temps et rompre. Le constructeur recommande lui-même de les changer tous les 70 000 km sur la Zoé.
Au passage, Renault a revu entièrement l'organisation de ce bloc moteur, de sorte à réduire son poids d'une vingtaine de kg. Vous l'aurez compris, avec la R5, Renault a adopté une stratégie simple mais payante : réduction du poids et des matériaux nécessaires, adaptation et mise en commun de technologies existantes (les plateformes) pour aboutir à une diminution du prix.