Voitures autonomes : pas du tout une priorité pour Renault, pour qui c’est un « serpent de mer »
La voiture électrique fait consensus chez les fabricants d’automobiles : c'est l’avenir du secteur. Les avis sont plus partagés concernant la conduite autonome. Renault ne croit pas du tout à un futur sans humains au volant.
Gilles Leborgne croit fort dans la nouvelle stratégie « Software Defined Vehicle » de Renault. Dans les propres termes du directeur de l'ingénierie, cette plateforme SDV donnera aux voitures de la marque « la possibilité d’évoluer au cours de leur vie à travers des améliorations de la navigation et de la connectivité, des mises à jour des applications en temps réel ». Les clients de la marque au losange, comme ceux de BMW, devront donc payer pour profiter du plein potentiel de leurs voitures en les améliorant à coup de mises à jour.
Renault ne compte pourtant pas s’investir totalement dans la conduite autonome. Gilles Leborgne annonce ainsi ne pas envisager de développer de technologie allant plus loin que le niveau 2+. Les technologies embarquées dans les voitures de la marque ne dépasseront pas le stade d'outils d’aide à la conduite. Pour le représentant de la compagnie, l’équilibre idéal serait atteint avec des systèmes de conduite automatisée de niveau 3 auxquels on pourra, dans des conditions spécifiques (embouteillages sur autoroute, stationnement automatique) déléguer la conduite de la voiture sans trop de risque.
Pour Renault, la conduite autonome est un « serpent de mer »
Nombre de fabricants d’automobiles partagent l’avis du fabricant français, estimant, à l’instar de la marque chinoise BYD, que « s’affranchir de l’être humain est encore très, très loin, et même fondamentalement impossible ». Par ailleurs, le développement et la fabrication de voitures autonomes coûtent cher, ce qui se traduirait au final sur le prix de vente des véhicules de la marque. Me Leborgne déclare : « Renault veut faire des voitures abordables, donc nous dépensons beaucoup moins dans l’automatisation ».
Ajoutons à cela que les voitures sans conducteur posent également un problème de société et juridique. Les déboires que traverse actuellement Tesla, à qui il est reproché de mentir sur les capacités réelles de la fonction Autopilot, en sont la preuve.
Source : Auto Actu