Apple : pour Snowden le FBI peut débloquer l’iPhone, “c’est une connerie”
Dans la lutte d’Apple contre le FBI, tout le monde a une opinion sur le sujet. Edward Snowden en fait partie, et a donné son avis sur la position de l'administration. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas tendre.
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Edward Snowden s’exprime en ces mots à propos de la position de l’administration américaine : « Le FBI dit qu’Apple a les « techniques exclusives » pour débloquer son iPhone », dit-il en rajoutant un laconique : « Je le dis avec respect, c’est une connerie ». Déclaration réalisée pendant la conférence BluePrint for Democracy. S'en suit un tweet pour expliquer sa position.
The global technological consensus is against the FBI. Why? Here's one example: https://t.co/t2JHOLK8iU #FBIvsApple https://t.co/mH1ZXOOQ1E
— Edward Snowden (@Snowden) 8 Mars 2016
Le lien qui est présent avec le tweet nous amène sur une analyse de Daniel Kahn Gilmor de l’American Civil Liberties Unions qui démonte les arguments selon lesquels le FBI aurait besoin d’Apple pour passer la fonction d’auto-effacement des données de l’iPhone 5C de Syed Farook, terroriste présumé de San Bernardino.
Ce n’est pas le seul, un spécialiste de la sécurité sur iOS, a détaillé les manques du FBI dans cette affaire, avec notamment le changement de mot de passe iCloud qui lui aurait permis d’éviter d’avoir à accéder à une sauvegarde non chiffrée, stockée sur les serveurs d’Apple.
En vérité, il y a visiblement plusieurs solutions qui ne nécessiteraient pas l’aide d’Apple. John McAfee avait d’ailleurs proposé son aide dans cette affaire, sans succès.
Ces méthodes sont chères et prennent du temps, voire aboutissent à la destruction physique de la mémoire, mais sont possibles, et aucune d'entre elles n’ont été mentionnées par James Coomey, directeur du FBI lorsqu’il a signalé qu’ils ne pouvaient pas accéder à ces données sans l’aide d’Apple.
La CIA peut également aider dans cette affaire, mais elle est rarement citée. Il était plus facile pour des organismes comme la NSA de nous écouter, il faut croire.
L’affaire de l’iPhone de San Bernardino est loin d’être terminée. Néanmoins, nous voyons de jour en jour que l’affaire est de moins en moins centrée sur le plan technique. Le FBI souhaitant certainement profiter de cette affaire pour provoquer une nouvelle loi sur le chiffrement des smartphones, au détriment de la vie privée des utilisateurs.