Baldur’s Gate 3 est le jeu de l’été, on a trouvé cinq raisons de ne pas passer à côté

Baldur’s Gate 3 est le nouveau jeu de Larian Studio, les maîtres du cRPG. Nous avons pu y jouer longuement et nous vous donnons cinq raisons de ne pas passer à côté. Que vous soyez un vétéran du genre ou un novice, l’aventure en Féérune vous tend les bras. Une sortie événement qui mérite votre attention.

Baldur's Gate 3

Baldur’s Gate. Voici deux mots qui résonnent dans le cœur des fans de RPG, voire de tout amateur de jeu vidéo. Plus de vingt ans après son deuxième épisode, la saga revient sur le devant de la scène dans une suite qu’on attendait plus. Nous avons pu longuement y jouer.

Baldur’s Gate 3 reprend l’univers et les éléments clés de la saga, mais revoit tout en profondeur pour rendre la formule plus moderne, plus en phase avec son époque. Le but des développeurs est clair : faire de leur bébé le nouveau standard du jeu de rôle à l’occidentale. En résulte un titre ahurissant de maîtrise, d’une richesse si incroyable qu’il faudra des mois, voire des années, pour en découvrir tous les secrets. Un jeu qui a toutes les cartes en main pour marquer le média, tant il apporte au genre. Le cRPG ultime ?

Baldur's Gate 3

Aujourd’hui, nous ne vous proposons pas un test en bonne et due forme, cela n’aurait pas grand sens tant chaque joueur vivra une expérience unique. À la place, nous vous donnons cinq bonnes raisons de ne pas passer à côté de ce jeu important, même si vous n’êtes pas un adepte de la licence.

Préparez vos sorts et affutez vos épées, nous partons pour la Porte de Baldur !

Car c’est le retour d’une saga culte, mais on peut l’apprécier sans avoir fait les deux premiers

Baldur’s Gate 3 est la suite de… Baldur’s Gate 2. J’espère que jusque-là, vous suivez. Cependant, il n’est pas nécessaire d’avoir fait les deux premiers pour apprécier pleinement ce nouveau volet. Et pour cause : il débute une toute nouvelle histoire. Elle se déroule certes dans le même univers, aborde des thèmes similaires et est bourrée de clin d’œil aux précédents jeux, mais elle se tient par elle-même. L’arc entamé avec Baldur’s Gate 1 (1998) s’est terminé avec Baldur’s Gate 2 Throne of Baal en 2001 et la fin n’appelait pas à une suite.

Baldur's Gate 3

De ce fait, il est tout à fait concevable de commencer la saga par ce Baldur’s Gate 3. On y incarne un héros soit prédéfini, soit créé par vos soins. Capturé par des flagelleurs mentaux, vous devez vous tirer de ce mauvais pas. De fil en aiguille, vous faites équipe avec d’autres aventuriers pour dévoiler au jour une menace qui pèse sur tout Féérune. Baldur 3 se déroule dans l’univers des Royaumes Oubliés, monde transmédia qui sert aussi de toile de fond à de nombreux romans, à des campagnes de Donjons et Dragons, à d’autres jeux vidéo et même au film sorti en 2023. Un univers ultra riche qui a énormément à offrir.

Baldur's Gate 3

Car c’est l’aboutissement de la formule Larian, le studio phare du genre cRPG

Les deux premiers Baldur’s Gate ont été développés par Bioware. Ce troisième volet change de mains, puisqu’il est conçu par le studio belge Larian. Larian, c’est le petit génie du cRPG. On le connaît surtout pour ses jeux estampillés Divinity, sept au total. En 2014, le studio commercialise Divinity Original Sin qui connaît son petit succès. Sa suite, Divinity Original Sin 2 (2017), fait un carton et est considéré comme l’un des meilleurs jeux de rôle de l’histoire. Le titre donne une liberté totale au joueur, s’inspirant des JDR papier et des vieux titres tels que… Baldur’s Gate.

Baldur's Gate 3

Puisque le destin fait bien les choses, Larian se voit confier les rênes du projet Baldur’s Gate 3, en attente depuis vingt ans. Le studio y a mis toutes ses tripes et il a fait les choses bien, avec une early access de presque trois ans afin que tout soit parfait à la sortie. Nous avons donc un jeu exempt de bugs, de maladresses ou de soucis de finition. De nos jours, c’est assez rare pour être signalé.

Car c’est un jeu qui offre une liberté quasi-totale, chaque aventure est unique

Le grand intérêt des campagnes papier de Donjons et Dragons, c’est la liberté totale. Il y a mille façons de résoudre un problème, votre seule limite étant votre imagination et celle des autres participants. Bien que Baldur’s Gate 3 soit évidemment limité par son statut de jeu vidéo, Larian a tout fait pour donner cette sensation de liberté à l’aventurier… et ça marche.

Baldur's Gate 3

Cela commence dès la création de personnage. Vous avez le choix d’opter pour un héros prédéfini (sept sont disponibles et ont leur propre histoire) ou de créer le vôtre pour jouer à votre guise (les autres aventuriers serviront alors de compagnons). Dès cet écran, les décisions que vous prenez sont cruciales. Vous devez vous décider entre 11 races, 31 sous races, 12 classes et 46 sous-classes auxquelles s’ajoutent 11 origines (gosses des rues, soldat, noble…). Ensuite il faut choisir les talents, les sorts, les compétences, etc. Une fois en jeu, tous les personnages non joueurs réagissent en fonction de votre classe/race/origine/talents et les réponses qui sont proposées varient en conséquence.

Baldur's Gate 3

Plus encore, toutes les quêtes peuvent se résoudre de plusieurs manières. Dès le chapitre 1, vous êtes par exemple confronté à un camp de gobelin. Choisirez-vous de foncer dans le tas pour tuer tout ce qui bouge ? Vous infiltrer discrètement ? Utiliser la diplomatie pour faire ami-ami avec eux pour mieux les trahir ensuite ? Isoler leurs chefs pour les éliminer sans attirer l’attention ou leur tendre un piège dans une embuscade plus tard… ou même épouser leur cause ? À vous de voir, il n’y a pas de chemin meilleur qu’un autre.

Baldur's Gate 3

Cette liberté donne le vertige au début, mais une fois qu’on a compris qu’il n’y a pas de route tracée par les développeurs, qu’il n’y a pas une nécessité de tout voir et tout faire, on s’en donne à cœur joie. On expérimente, on filoute, on tente diverses approches…. Si votre stratégie se vautre lamentablement, l’improvisation est encouragée afin de se tirer de ce mauvais pas. Seule la mort signe le Game Over. Même les plans les plus absurdes peuvent conduire à des succès éclatants.

Baldur's Gate 3

Cette liberté se retrouve dans tous les aspects du scénario, même avec vos compagnons. Ces derniers réagissent en temps réel à vos actions et sont même inspirés par elles. Sauvez des innocents d’une mort certaine et Wyll l’occultiste au grand cœur s’ouvrira plus facilement à vous, tout en gagnant des jets de dés supplémentaires. Nulle obligation d’essayer de plaire à tout le monde (c’est impossible), au contraire ! Se faire détester par un de vos compagnons peut amener à des situations très intéressantes.

Baldur's Gate 3

Bien entendu, tout cela conduit chaque joueur à avoir sa propre histoire. Toutes les parties sont uniques. Parfait pour comparer vos expériences les plus folles avec les autres ! Dans notre partie nous nous sommes mis du caca sur le visage avant de demander à un gobelin de nous baiser les pieds. 10 sur 10.

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Car les combats sont tactiques, exigeants, mais aussi gratifiants

Il est possible d’éviter les combats dans de nombreux cas, que ce soit en utilisant la ruse, l’intimidation, la persuasion ou tout simplement la lâcheté, mais ils restent un élément important de Baldur’s Gate 3. Vous ne pouvez pas y couper. Larian n’a pas repris le système de combat en semi-temps réel des précédents opus, mais un système au tour par tour qui rappelle celui d’Original Sin 2. Il est calqué sur les règles de Donjons et Dragons 5.0. Chaque personnage a le droit à un nombre d’actions prédéfinies à chaque tour et la stratégie est de mise.

Baldur's Gate 3

Il ne faut pas se contenter de balancer ses sorts et de prendre des potions de soin quand votre vie est dans le rouge. Oh non, c’est bien plus complexe que cela. Il faut prendre en compte l’environnement, le relief du terrain, les éléments à votre disposition pour éliminer l’ennemi. Pourquoi se contenter d’envoyer des boules de feu sur un méchant alors que vous pouvez lui balancer un tonneau rempli de pétrole dans la figure PUIS lui lancer une boule de feu ?

Baldur's Gate 3

Chaque combat est une petite aventure avec ses propres rebondissements. Il n’est pas rare de se prendre une rouste, puis de recommencer afin de repenser sa stratégie, mourir encore et encore jusqu’à trouver la solution. Un système qui nous pousse à réfléchir et à improviser, mais qui n’est jamais punitif gratuitement. C’est aussi la grande force de Baldur’s Gate 3. Pas de panique si vous ne voulez pas vous prendre la tête, puisqu’un mode aventure est disponible, rendant les affrontements d’une simplicité enfantine.

Car il est d’une profondeur impressionnante dans chaque mécanique

Il y a énormément de mécaniques à gérer dans Baldur’s Gate 3. Si les adeptes de Donjons et Dragons sont en terrain connu, la quantité colossale d’informations à assimiler dès la première heure de jeu peut en décourager beaucoup… et c’est normal.

Baldur's Gate 3

C’est l’un des défauts de ce Baldur’s Gate 3 : imposer une quantité de règles hallucinantes au novice pour lui permettre de rentrer dans son univers. Après tout, il utilise les règles de D&D, pas vraiment réputées pour leur facilité d'accès. Nous ne saurons trop vous conseiller d’activer tous les didacticiels et surtout de prendre votre temps pour tout lire. Plus encore, s’il n’y a une règle qui vous paraît abstraite, ce n’est pas grave, vous saisirez sa subtilité en jouant. Une fois tout cela assimilé, on se rend compte de la profondeur du gameplay. Il y a des centaines de mécaniques, liées aux dialogues, aux déplacements, aux sorts, aux objets, aux capacités… Qu'il est gratifiant de plier les règles à son avantage, de trouver une solution ingénieuse à un problème donné ! Exemple simple : il nous a été possible de saboter des pièges de feu en mettant simplement des tonneaux devant. Plus besoin d'avoir un voleur dans son groupe quand on a un cerveau.

Baldur's Gate 3

Si tout cela vous fait peur, sachez qu'il n’y a aucun mal à aller jeter un œil à des guides en ligne, que ce soit pour créer le personnage adapté à son style ou pour trouver une solution à un problème qui paraît insoluble. La longue phase d’early access a permis à de nombreux joueurs d’expérimenter chaque situation possible. C’est aussi l’occasion de discuter en ligne avec les autres aventuriers et de s’échanger des astuces et des solutions, comme à la grande époque des forums. Baldur’s Gate 3 est un jeu riche, peut-être un peu trop, mais c’est ce qui fait sa grande force : cela permet de créer une communauté.

Baldur's Gate 3

Baldur’s Gate 3 est un excellent jeu et vous ne devez pas passer à côté, que vous soyez un vétéran du genre ou un novice total. Véritable jalon pour le cRPG, il risque de marquer durablement le monde du jeu vidéo grâce à ses mécaniques profondes, son histoire prenante et sa grande liberté. Oui, il peut se montrer nébuleux au début, voire austère, mais la persévérance est récompensée. Un très grand jeu.


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