Fin des voitures thermiques en 2035 : les constructeurs européens ne s’y opposeront pas

L'échéance fixée par l'Europe pour mettre fin à la vente de véhicules à essence en 2035 approche. On pouvait craindre une résistance des constructeurs automobiles, mais il n'en est rien.

voiture électrique garage
Crédits : Unsplash

On a beau dire que les voiture électriques ont moins d'impact sur l'environnement que leurs équivalents thermiques, ce n'est pas suffisant pour pousser les gens à s'équiper d'un véhicule “propre”. Les mesures d'encouragement sont donc nombreuses comme le leasing social pour aider à l'achat, d'ailleurs si efficace qu'il va devoir faire une pause pendant 2024. Mais c'est sûrement l'interdiction de vendre des voitures et camionnettes à essence à partir de 2035 en Europe qui sera le plus incitatif, forcément.

La décision est radicale et n'a pas manqué de provoquer des réactions plus ou moins vives, notamment en Allemagne. Cela a contraint l'Europe à nuancer sa copie, sans pour autant revenir sur son objectif final. On pouvait également craindre des réticences de la part des fabricants automobiles, et en effet certains appellent à retarder l'échéance fixée. Finalement, il semble que les industriels européens n'ont plus l'intention de s'y opposer.

Les constructeurs automobiles européens ne vont pas chercher à repousser la fin des voitures thermiques

Luca de Meo, PDG de Renault et président de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) explique que la responsabilité des industriels du secteur “est de ne pas s'opposer à la réglementation. Nous ne contestons pas l'horizon 2035. Il faut maintenant s'y mettre“. Il reste environ 11 ans avant la date butoir, mais l'homme est optimiste. Selon lui, en terminer avec les voitures thermiques d'ici là “est potentiellement réalisable, mais les bonnes conditions doivent être mises en place“.

Ces conditions regroupent entre autres le versement de subventions gouvernementales ou la mise en place de stations et bornes de recharge sur l'ensemble des territoires. De Meo rappelle aussi que le secteur a investi des milliards d'euros dans l'électrification du parc automobile et que revenir sur la décision de l'Union européenne reviendrait tout simplement à gâcher l'argent dépensé. “L'industrie [automobile] ne peut en aucun cas revenir à la case départ”, assène-t-il, avant de conclure par une évidence sans cesse martelée : “c'est mauvais pour l'environnement“.

Source : Automotive News europe


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