Test Motorola Edge 50 Pro : moins d’exubérance mais toujours très agréable
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Avec le Edge 50 Pro, Motorola veut prouver qu’un bon équilibre est toujours plus important qu’une fiche technique ostentatoire. Préférant renforcer ce qui compte le plus pour les utilisateurs, notamment la photo, le Edge 50 Pro fait quelques concessions pour passer sous la barre des 700 euros. Le pari est-il gagnant ? Réponse dans ce test complet.
La gamme Edge de Motorola n’a jamais cessé, ces quatre dernières années, de nous étonner par son rapport qualité-prix. Nous l’avons vu avec les Edge 40 Pro ou le Edge 30 Pro, pour ne citer que les plus récents. Non seulement les produits sont bons au quotidien. Mais leur prix est très agressif. Ainsi, même si la marque pourrait encore paraitre un peu poussiéreuse, son offre est à l’inverse très actuelle.
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Parmi les Edge, vous retrouvez plusieurs segments. Les « standards », qui mise sur une expérience complète et un prix plus serré. Les « Fusion », positionnés sur le milieu de gamme. Les « Ultra », qui veulent flirter avec les plus grands. Et les « Pro » qui jouent les équilibristes entre les trois autres. À chaque génération, Motorola n’a pas toujours renouvelé tous les modèles… sauf les « Pro ». Mais si chaque génération de Edge connait sa version Pro, toutes n’ont pas le même positionnement.
Le Edge 20 Pro était un produit puissant, complet et économique. Le Edge 30 Pro était un modèle haut de gamme plus orienté gaming que photo. Le Edge 40 Pro était le remplaçant du Edge 30 Ultra… avec le prix qui va avec. Et le Edge 50 Pro, Lancement des Edge 50 et Edge 50 Pro ? Moins ambitieux, il préfère mettre en avant sa belle configuration photo que ses prouesses ludiques. Et il est aussi beaucoup moins cher. Mais l’expérience globale est-elle qualitative ? Entrons dans le vif du sujet.
Prix et disponibilité
Le Edge 50 Pro de Motorola est commercialisé au prix public conseillé de 699 euros, soit le même prix que l’excellent Edge 20 Pro. Ce tarif est très agressif : le smartphone est en effet 200 euros moins chers que son prédécesseur et 100 euros moins chers que le Edge 30 Pro. Cependant, le Edge 40 Pro remplaçait le Edge 30 Ultra, alors que le Edge 50 Pro, comme le Edge 30 Pro, se place en dessous des modèles « Ultra ». Nous ne sommes donc pas sur le même positionnement.
Le Edge 50 Pro est directement concurrencé par le Galaxy S23 FE de Samsung, le Nothing Phone 2, le Xiaomi 13T et le tout récent Poco F6 Pro, le Pixel 8 de Google ou encore le Honor 90 (qui sera remplacé par le Honor 200 dans quelques jours). La concurrence est donc forte. Pour convaincre les consommateurs, Motorola offre une paire d’écouteurs plutôt sympas.
Le Edge 50 Pro de Motorola est d’ores et déjà disponible en France, aussi bien sur la boutique officielle de la marque que chez les enseignes habituelles. Il n’existe qu’une seule configuration avec 12 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Il y a trois coloris : lavande, noir et blanc. Si les deux premières sont assez classiques, la version blanche est légèrement nacrée, comme vous pouvez le constater sur nos photos.
Dans la boîte, toujours parfumée comme pour les Edge et les Razer de 2023, vous retrouvez le smartphone accompagné de quelques accessoires. Un câble USB-C vers USB-C. Un chargeur adapté à la puissance acceptée par le téléphone. Et une coque pour protéger le Edge 50 Pro dès la sortie de la boîte. Une belle attention.
Design
Démarrons avec le design avec une première remarque essentielle : Motorola a fait beaucoup d’effort cette année sur le design de la gamme Edge. Nous le remarquons notamment au niveau du module photo. Ce dernier est très bien intégré grâce à un dos en verre minéral moulé. Cela nous rappelle évidemment le dos en céramique du Find X5 Pro d’Oppo, un smartphone que nous avions particulièrement apprécié en 2022.
Il y a deux différences notables entre le flagship d’Oppo et celui de Motorola. D’abord, la finition n’est toutefois pas la même : l’un est brillant, tandis que l’autre est mat. Avec une conséquence immédiate sur la prise en main : le Edge 50 Pro est moins glissant. Seconde différence : les objectifs photo dépassent légèrement chez Motorola. Résultat, même si la protubérance du module photo est mesurée, elle n’empêche pas le téléphone d’être bancal quand il est posé sur une table. C’est dommage.
Sans surprise, nous retrouvons un châssis en aluminium (finition brossée) avec les éléments habituels répartis sur trois côtés. Petit détail amusant : Motorola a intégré un micro secondaire sur la tranche de droite, sous le bouton de mise en marche. Un petit héritage des Legion Duel de Lenovo.
À l’avant, l’écran offre une prise en main premium, avec des bordures incurvées sur les tranches latérales et un poinçon centré pour le capteur selfie. Lecteur d’empreinte sous l’écran, verre de protection Gorilla Victus et écouteur téléphonique très discret complètent cette configuration. Ce Edge 50 Pro est assez léger (13 grammes de moins que le prédécesseur) et il est plus fin (0,4 mm de moins). Enfin, comme le Edge 40 Pro, il est étanche.
Écran
Restons en façade et étudions l’écran. Une dalle qui montre que Motorola s’est posé des questions après le lancement du Edge 40 Pro. En effet, ce dernier multipliait les nouveautés. Mais certaines ne valaient pas forcément le coup. On pense au Dolby Vision, pris en charge par l’écran, mais pas par les capteurs photo. On pense au taux de rafraichissement à 165 Hz qui conviendrait mieux à un smartphone gaming. On aurait préféré l’arrivée du LTPO, l’amélioration de la colorimétrie ou l’augmentation de la luminosité maximale.
Un an plus tard, Motorola a revu sa copie. Plus de 165 Hz, mais du 144 Hz (ce qui est déjà très bien), toujours géré par palier et non aussi finement qu’avec du LTPO. Plus de Dolby Vision, mais un HDR10+ très classique. Mais nous avons là quatre améliorations significatives. La première est visuelle. L’écran mesure 6,7 pouces, contre 6,67 pouces. Mais la hauteur et la largeur du téléphone sont identiques. Traduction : les bordures ont été affinées, pour un taux d’occupation de la face avant de 92 %, contre 90 % en 2023. Première amélioration.
Deuxième amélioration, la luminosité. Nous sommes toujours face à une dalle P-OLED, comme toujours chez Motorola. Une dalle de nouvelle génération avec un éclairage des diodes qui peut monter théoriquement jusqu’à 2000 nits en pointe, localement, en extérieur et avec du contenu HDR. Ce qu’on appelle « Peak ». C’est 50 % de mieux que la dalle du Edge 40 Pro qui montait à 1300 nits. Avec notre sonde, nous avons relevé une luminosité manuelle maximale comprise entre 530 et 550 nits.
Troisième amélioration : la définition et la résolution. Le Edge 50 Pro profite d’une dalle 1,5K contre Full HD+. La définition est donc de 1220 pixels en largeur et 2712 pixels en hauteur. Soit une résolution de 446 pixels par pouces, contre 394 pixels par pouce. Grâce à cela, les images et les sites web profitent d’une meilleure précision. Bien sûr, un écran avec plus de pixels consomme plus d’énergie. Nous reparlerons de cela plus tard.
Finissons l’étude de l’écran avec la colorimétrie. Ici, Motorola a amélioré l’offre fonctionnelle : vous avez désormais trois profils au lieu de deux : couleurs naturelles, couleurs lumineuses et couleurs éclatantes (les deux dernières remplacent « couleurs saturées » tout en offrant un peu plus de granularité). En outre, Motorola a supprimé le curseur pour la température de la dalle par une roue chromatique complète, ainsi que des réglages faciles pour les néophytes. C’est une bonne idée.
Des trois profils, « couleurs naturelles » est le plus respectueux des couleurs, avec un Delta E moyen de 2,2 et une température moyenne des couleurs à 6400°. C’est mieux qu’avec le Edge 40 Pro, quatrième amélioration. Les deux autres saturent certaines teintes, le mode « couleurs éclatantes » étant le plus contrasté de tous. Cela flatte les yeux, mais les puristes préfèreront certainement rester en couleurs naturelles ou compenser la hausse de température avec la roue chromatique.
Interface
Une fois le smartphone allumé, vous arrivez sur l’interface de Motorola, ici basée sur Android 14. Comme toujours, Motorola est l’une des marques qui respectent le plus les prérogatives de Google vis-à-vis d’Android : tiroir d’application, boutons arrondis dans le menu de notifications, pas de widgets installés par défaut, Google Photos pour gérer la photothèque, etc. Une certaine simplicité appréciable, notamment quand cette interface est comparée à celle de Xiaomi.
Bien sûr, cette interface cache quelques fonctionnalités supplémentaires. Moto Secure pour protéger ses données personnelles. Family Space pour partager son smartphone avec un enfant en toute sécurité. Smart Connect pour connecter le téléphone à un écran ou un autre appareil Lenovo / Motorola. Moto Unplugged pour pouvoir se concentrer et se recentrer sur soi. Ou encore l’Espace Jeux pour adapter le comportement du téléphone quand vous lancez une application ludique.
Outre celles de Motorola et de Google, le Edge 50 Pro embarque une brochette d’applications commerciales partenaires. Tiktok. Linkedin. Facebook. Opera. Booking.com. Et plusieurs jeux casual. La liste est, d’année en année, toujours un peu plus longue. Mais, la majorité de ses partenaires ne sont pas présents sur l’écran d’accueil, évitant de plomber l’interface. Nous espérons qu’elle ne continuera pas de grandir, à défaut d’être réduite. Côté mise à jour, le Edge 50 Pro profite de trois mises à jour majeures d’Android et de quatre ans de patch de sécurité, sans changement.
Performances
Pour faire vrombir son nouveau « Edge Pro », Motorola a fait un choix audacieux : le Snapdragon 7 Gen 3. Exit donc les Snapdragon 8 que vous retrouviez dans tous les Edge haut de gamme. Les Snapdragon 7 étaient davantage réservés aux modèles standard, « Lite », « Neo » ou « Fusion », par exemple. En adoptant un Snapdragon 7, le Edge 50 Pro change donc de positionnement, laissant le champ libre au Edge 50 Ultra, plus ambitieux et plus complet.
Accompagné de 12 Go de RAM (et 4 Go de mémoire virtuelle activés par défaut qu’il est possible de désactiver ou d’étendre jusqu’à 12 Go), le Snapdragon 7 Gen 3 n’est pas un SoC aussi puissant qu’un Snapdragon 8 Gen 2 ou 8 Gen 3, certes. Mais il fait le job pour les usages du quotidien (surf, réseaux sociaux, messagerie, streaming, casual gaming, etc.). Nous vous laissons jeter un œil sur les benchmarks ci-contre : les chiffres gravitent autour d’un Snapdragon 8 Gen 1, un Dimensity 8300 et un Tensor G3.
Pour jouer, cela reste suffisant à condition de choisir des jeux bien optimisés (ou qui offrent différents niveaux de détails visuels). Honkai Star Rail se positionne par défaut sur les graphismes moyens. Ce qui n’est pas si mal. En jeu, les performances sont plutôt bien maitrisées. D’un côté, la stabilité est élevée (entre 85% et 90 %). Et de l’autre, il n’y a aucune surchauffe, le smartphone restant sous la barre des 40°C dans toutes les situations. Il n’y a donc aucune gêne pour l’utilisateur.
Quelques mots sur la compatibilité du smartphone. Nous retrouvons le WiFi 6e, l’USB 3.1, le Bluetooth 5.4 et bien sûr la 5G. Sur quatre de ces caractéristiques, une seule a été améliorée : le Bluetooth. La 5G reste identique, tandis que les versions USB et WiFI régressent, le Edge 40 Pro étant compatible WiFi 7 et USB 3.2. Notez que le Edge 50 Pro compatible eSIM, comme son prédécesseur.
Batterie
Pour alimenter cette plate-forme, Motorola a choisi une batterie Lithium-Polymère de 4500 mAh. Cette capacité est en baisse de 100 mAh en comparaison du Edge 40 Pro (qui subissait déjà une petite baisse face au Edge 30 Pro). Il s’agit bien évidemment d’une concession pour réduire l’épaisseur du téléphone. Cela représente une baisse de 2 % de la capacité sur un an. Est-ce que cela représente aussi 2 % de baisse de l’autonomie ? La réponse est non. Elle est plus importante.
En effet, nous avons obtenu un score de 14 heures sur PCMark. Cela correspond à un peu moins de deux jours d’autonomie en usage standard (surf, réseaux sociaux, messagerie, streaming, casual gaming, etc.). Le Edge 40 Pro, dans les mêmes conditions, parvenait à un peu plus de 16 heures (que nous traduisons par deux jours d’autonomie en usage standard). La baisse d’autonomie est de 14 % environ. Et ce alors que le Snapdragon 7 Gen 3 devrait consommer moins d’énergie que le Snapdragon 8 Gen 2. En jeu, en revanche, la différence est en faveur du Edge 50 Pro, avec une autonomie qui peut monter jusqu’à 6 heures avec des jeux peu gourmands ou bien optimisés.
Si l’autonomie en usage standard est moins bonne, elle est compensée par une recharge extrêmement efficace. En effet, le Edge 50 Pro offre ici une expérience… ébouriffante. Le smartphone se recharge à une vitesse folle, passant de 0 % à 100 % en 26 minutes. Et vous dépassez les 50 % en moins de 10 minutes. Pour cela, deux conditions : il faut passer par la charge filaire en utilisant le chargeur et le câble fournis avec le téléphone. Et il ne faut pas allumer le téléphone. Voici quelques mesures intermédiaires :
- 10 % en 2 minutes
- 30 % en 5 minutes
- 53 % en 10 minutes
- 75 % en 16 minutes
- 87 % en 20 minutes
- 100 % en 26 minutes
En contrepartie de cette vitesse fulgurante, le téléphone va chauffer pendant la recharge. Beaucoup plus qu’en jeu, ce qui peut être paradoxal. L’outil AIDA64 nous indique que la température monte au-dessus de 60°C en charge ultra rapide. Et notre caméra thermique indique que les contours en aluminium montent jusqu’à 45°C environ. Autant dire qu’il est déconseillé d’utiliser le smartphone pendant la recharge.
Si vous craignez que cela abîme trop votre batterie, plusieurs options possibles. D’abord, opter pour la charge sans fil, puisque le téléphone est compatible avec cette technologie. La puissance maximale acceptée est de 50 watts. Ensuite, sécuriser la batterie avec les paramètres de l’interface : la charge programmée et la protection contre les surcharges. Nous aurions apprécié une option pour désactiver la charge rapide.
Audio
Côté audio, le Edge 50 Pro s’appuie en très grande partie sur son prédécesseur. L’expérience est donc très correcte, mais elle ne brille pas spécialement face à la concurrence. Le système audio stéréo asymétrique le reflète bien. D’un côté, le son est plutôt bon : il ne grésille pas quand le volume sonore augmente, les médiums sont respectées, notamment les voix, et l’équilibre est très correct, malgré une configuration déséquilibrée. Mais le résultat reste insuffisant pour un film ou un morceau de musique. Des écouteurs restent donc recommandés.
Heureusement, le Edge 50 Pro se rattrape grâce à plusieurs éléments intéressants. D’abord, Motorola continue de s’appuyer sur Dolby pour optimiser le son du téléphone, que vous utilisiez le haut-parleur ou des écouteurs. Le codec Dolby Atmos adapte le profil audio en fonction du contenu. Il peut le faire automatiquement ou manuellement. Il propose même un égaliseur complet pour les puristes. Et il inclut un codec audio spatial si votre matériel est compatible. Pour ne rien gâcher, le téléphone est compatible Snapdragon Sound.
Ensuite, il y a ce micro secondaire supplémentaire signalé précédemment. Motorola ne précise pas l’utilité de ce micro, mais nous avons quelques hypothèses. Réduction de bruit active standard. Réduction de bruit IA CrystalTalk. Prise de son en mode horizontal. Voilà une bonne initiative de Motorola.
Photo
Finissons ce test avec la photo. Face à ces prédécesseurs, le Edge 50 Pro n’est pas déméritant. Bien au contraire : si quelques éléments de la fiche technique montrent un repositionnement milieu de gamme du téléphone, ce n’est pas le cas sur la photographie. Nous retrouvons trois modules à l’arrière, tous très utiles, sans oublier le capteur selfie. En voici les principaux détails :
- Principal : capteur 50 MP, objectif 25mm ouvrant à f/1.4, taille des pixels 1 micron, autofocus multi-directionel et laser, stabilisateur optique
- Panorama : capteur 13 MP, objectif 16 mm ouvrant à f/2.2, angle de vue 120˚, taille des pixels 1,12 micron, autofocus à mesure de contraste
- Téléobjectif : capteur 10 MP, objectif 67mm ouvrant à f/2.0, taille des pixels 1 micron, autofocus à détection de phase, stabilisateur optique, zoom optique 3x
- Selfie : capteur 50 MP, objectif 21 mm ouvrant à f/1.9, taille des pixels 0,64 micron, autofocus à mesure de contraste
Les améliorations sont nombreuses. Autofocus laser. Ouverture de l’objectif principal plus grand. Zoom optique plus profond et stabilisateur optique sur le téléobjectif. Angle de vue plus large pour le module panoramique. Autofocus sur le capteur selfie. Il y a cependant deux petites concessions. L’ouverture du téléobjectif est plus faible. Mais c’est une conséquence de l’augmentation de la longueur focale. Et le mode vidéo perd non seulement la définition 8K, mais également le mode 60 images par seconde en 4K. Deux conséquences du choix du Snapdragon 7 Gen 3.
Les photos sont-elles bonnes pour autant ? La réponse est oui. Le Edge 50 Pro n’a rien à envier à la concurrence dans ce domaine. Les clichés réalisés par le téléphone sont colorés, contrastés et nets. La mise au point est bonne. Et, grâce à l’autofocus laser, elle est également rapide et précise, figeant instantanément les sujets en mouvement.
Le zoom numérique lossless 2x profite des mêmes caractéristiques, tout en se focalisant sur un détail, sans perte de luminosité. La plage dynamique est assez large. La gestion de la lumière est très correcte, avec des détails qui apparaissent même en contre-jour. Attention cependant aux reflets de la lumière sur les lentilles qui peuvent parfois gâcher inutilement une belle photo.
En soirée, l’augmentation de l’ouverture du module principal prend enfin tout son sens. Les photos sont lumineuses, détaillées, contrastées et précises, sans avoir à activer le mode nuit. Les couleurs sont naturelles. Ce dernier va simplement servir à mieux maitriser les sources lumineuses artificielles et à gagner encore un peu en contraste et en détail.
Les améliorations apportées au zoom optique ont du sens. Le nouveau capteur gère bien la lumière et les couleurs. L’autofocus à détection de phase est précis. Et le stabilisateur évite les flous disgracieux. La colorimétrie est assez proche de celle du capteur principal. Vous disposez d’un zoom 3x en optique et 30x en numérique. Jusqu’au zoom 6x, le Edge 50 Pro continue de capturer en HDR. Au-delà, il désactive le HDR. Les photos deviennent alors sombres, le grain devient grossier et les détails se perdent. En soirée, les photos du téléobjectif sont très correctes, avec de belles couleurs et une bonne luminosité, même sans mode nuit. Il faut cependant éviter les zooms numériques, toujours pour une raison de faible définition du capteur.
Le capteur ultra grand-angle compense la perte de luminosité due à son objectif f/2.2 par un HDR très prononcé qui va forcer sur les couleurs. Résultats : ça flatte les yeux, mais cela perd en naturel. Les déformations dues à la lentille sont bien gérées. Les détails sont nombreux. Et les photos sont nettes. En soirée, le résultat est beaucoup moins bon, avec des couleurs très froides et un autofocus qui sera très lent. Sans mode nuit, les photos sont majoritairement floues. Avec le mode nuit, elles sont nettes. Notez que le mode macro est pris en charge par ce capteur. Et les résultats sont plutôt bons.
Les portraits sont également bons, avec un détourage précis et un bokeh bien géré. Vous pouvez bien sûr forcer un réduire l’effet de flou. Que ce soit avant ou après la prise de vue. Les textures de la peau sont respectées et il n’y a aucun outil d’embellissement activé par défaut. L’interface propose plusieurs longueurs focales pour les portraits : 24 mm, 35 mm (zoom 1,5x), 50 mm (zoom 2x) et 85 mm (zoom 3x avec téléobjectif). Et le téléobjectif offre ici des résultats intéressants et tout aussi précis, quand la luminosité est bonne. Attention donc aux photos en soirée.
Globalement, la colorimétrie des portraits réalisés par les capteurs dorsaux est assez chaude, contrairement au capteur selfie qui préfère une colorimétrie plus neutre, voire froide. En revanche, la précision du détourage est identique. Et les photos sont précises, avec un bon respect des textures du visage. Et l’autofocus évite des flous disgracieux. Quelle bonne idée, cet autofocus !
En vidéo, la perte du 8K n’est pas très importante. Parce que le smartphone ne gère déjà pas très bien la définition 4K. Des artefacts apparaissent dans les prises de vue, certainement dus à des problèmes de compression. Et cela gâche évidemment les résultats. Il vaut mieux rester en Full HD et profiter de la stabilisation, du HDR et de la possibilité de zoomer en avant et en arrière. Le son lors de la prise de vue vidéo est également bon.
Alors, on achète ?
Le Edge 50 Pro est un smartphone qui ne manque pas d’intérêt. Pour tous les usages « classiques », il répond présent grâce à une plate-forme équilibrée, un écran de très bonne qualité, une autonomie très correcte, des photos qualitatives dans beaucoup de situations et les accessoires essentiels dans la boîte.
Certes, nous savons que le Edge 50 Pro ne propose pas l’expérience la plus complète chez Motorola, contrairement au Edge 40 Pro. Pour cela, il faut aller chercher du côté du Edge 50 Ultra. Certes, nous avons vu quelques petits défauts. Notamment la chauffe excessive durant des cycles de recharge. Mais nous les pardonnons bien volontiers. D’abord, parce qu’ils ne sont pas bloquants. Ensuite parce que le prix du Edge 50 Pro très agressif. Quasiment personne n’en propose autant pour un prix identique.
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Le Edge 50 Pro est un smartphone moins ambitieux que son prédécesseur direct, c'est vrai. Mais c'est un choix de raison. Et les concessions faites pour baisser le prix ne sont pas importantes pour un usage quotidien standard. Certes, les utilisateurs à la recherche d'une plate-forme ludique pourraient être déçus par la puissance proposée et l'autonomie générale. Mais tous les autres y trouveront leur compte, même les amateurs de photo.
- Design très élégant
- Plate-forme très équilibrée
- La compatibilité Dolby toujours appréciée
- Ecran plus lumineux et mieux défini
- Capteur photo principal vraiment bon
- Chargeur et coque de protection fournis
- Un équipement photo bien amélioré
- La charge filaire ultra rapide
- Le prix agressif
- La qualité des portraits et des selfies
- Les excellentes macros en journée
- Une puissance un peu décevante pour un modèle "Pro"
- La qualité des photos de nuit des capteurs secondaires
- L'absence de LTPO qui pourrait améliorer l'autonomie
- Le nombre croissant d'applications commerciales installées par défaut