Rendre un processeur 100 fois plus puissant en y ajoutant une puce ? Cette startup affirme y arriver
Une startup finlandaise aurait trouvé le moyen d'augmenter la puissance de tous les processeurs en y ajoutant une puce spéciale. Le gain peut monter jusqu'à 100 fois en fonction des cas.
Les processeurs qui équipent nos ordinateurs, nos smartphones et autres appareils du même genre sont de plus en plus puissants. Les innovations s'enchaînent dans ce secteur, à tel point que l'on parle assez régulièrement de révolution. L'invention de la startup finlandaise Flow Computing pourrait bien en être une. Elle a mis au point une puce appelée Parallel Processing Unit (PPU, ou Unité de Traitement Parallèle dans la langue de Molière). Son utilité ? Augmenter la puissance de n'importe quel processeur, jusqu'à 100 fois.
De l'aveu même des ingénieurs derrière le projet, cette affirmation est risible. Et pourtant, ils auraient réussi l'impossible. Pour comprendre comment fonctionne leur PPU, il faut savoir qu'un processeur, aussi rapide soit-il, ne peut effectuer qu'une opération à la fois. Pour simplifier, même si le CPU accompli une tâche en une nanoseconde, il doit quand même la finir avant de passer à la suivante. C'est sur ce point que la puce de Flow veut agir.
Cette startup affirme pouvoir multiplier la puissance des processeurs par 100 en ajoutant une puce
Imaginez un garagiste en train de réparer une voiture. Il n'a que 2 mains et travaille à une vitesse donnée. Mais s'il a un assistant qui s'occupe de lui passer les bons outils au moment où il en a besoin et sans qu'il ait à bouger, il ira forcément plus vite. La puce de la startup joue le rôle de cet assistant. La fréquence du processeur ne change pas, mais il est capable d'accélérer la cadence car il se décharge des opérations annexes.
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Par défaut, un CPU associé au PPU double sa puissance. Avec des modifications logiciels, le gain peut atteindre fois 100. Tout l'enjeu est désormais de convaincre les fabricants de CPU d'adopter la solution de Flow, qui n'est pas rétroactive. La puce doit être intégrée dès le départ et des ajustements de code sont nécessaires. Pas sûr que les entreprises acceptent de prendre le risque, quand bien même la promesse du produit est très alléchante.
Source : TechCrunch