La surveillance par IA va être généralisée en France, le gouvernement revient sur sa promesse
La vidéosurveillance algorithmique, qui devait s'arrêter une fois les Jeux olympiques de Paris 2024 terminés, va finalement continuer et se généraliser sur tout le territoire français.
Fini le temps où les caméras de surveillance filmaient sans discontinuer un bâtiment ou une rue tandis qu'une personne était chargée de rester devant l'écran à l'affût de toute situation nécessitant une intervention. Aujourd'hui, les appareils sont soutenus par l'intelligence artificielle pour déterminer ce qui méritent leur attention.
C'est ce que l'on appelle la vidéosurveillance algorithmique. En résumé, la caméra est capable d'analyser ce qu'elle voit en temps réel pour, par exemple, suivre quelqu'un au comportement suspect, repérer un objet abandonné, une intrusion dans une zone interdite…
Le dispositif a fait l'objet d'expérimentations en France, notamment lors de concerts et pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Même si la loi JOP (Jeux Olympique et Paralympiques) prévoyait de le prolonger jusqu'au 31 mars 2025, le gouvernement avait toujours assuré qu'il arrêterait les essais une fois les épreuves terminées. Visiblement, il a changé d'avis.
La vidéosurveillance algorithmique va se développer en France
Lors de sa déclaration de politique générale, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a déclaré vouloir une “généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques“. La formule fait référence à la vidéosurveillance algorithmique dont l'usage devrait donc s’inscrire de manière permanente dans la loi. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, se dit déjà favorable à l'idée.
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Lors des JO, 185 caméras fixes avaient été placées en région parisienne. À ce nombre s'ajoutaient les dispositifs mobiles tels que les drones. Aucun détail n'a pour le moment été communiqué. Il faudra attendre l'officialisation de la décision pour espérer voir se dessiner un plan d'action concret.
Un premier bilan fait état de résultats positifs, avec des axes d'amélioration concernant la détection d'armes, de départs de feu et d'objets abandonnés. Une chose est actuellement certaine : les futures caméras intelligentes n'utiliseront pas de système de reconnaissance faciale. À moins que la France s'inspire du Royaume-Uni en la matière.
Source : France Info