Une ville vient de valider le paiement de 200 millions d'euros. En cause : 3 disquettes d'ordinateur, les mêmes que l'on utilisait il y a des dizaines d'années. On vous explique.

Elle a beau ne plus exister depuis des années, tout le monde sait à quoi elle ressemble, même celles et ceux qui ne l'ont pas connu. Nous parlons de la disquette. Sa silhouette sert toujours d'icône d'enregistrement dans presque tous les logiciels d'aujourd'hui.

C'est Sony qui lance en 1981 le format de disquette que la plupart d'entre nous avons en tête, 3,5 pouces. La plus populaire affichait une capacité de stockage de 1,44 Mo. Le constructeur japonais a définitivement arrêté leur production en 2011, mais ça n'empêche pas de nombreux systèmes d'en être encore dépendants.

Et pas forcément ceux que l'on imagine. Par exemple, des anciens modèles de Boeing 747, qui se servent de disquettes pour mettre à jour des logiciels de l'avion. Dans cette ville, 3 sont utilisées au quotidien sans que les habitants ne se doutent de quoi que ce soit.

Pourquoi cette ville va débourser 200 millions d'euros pour 3 disquettes d'ordinateur

À San Francisco aux État-Unis, les agents préposés au métro effectue le même rituel tous les matins depuis 1998 : charger 3 disquettes de 5,25 pouces pour démarrer le système. Le fonctionnement des rames dépend entièrement d'elles. Une aberration technologique qui aurait dû être remplacée il y a longtemps, mais qui perdure. Les risques de pannes à grande échelle sont réels, et c'est pourquoi la ville cherche à s'en débarrasser.

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Le 15 octobre, la San Francisco Municipal Transportation Agency (SFMTA) approuve enfin un contrat de presque 200 millions d'euros (212 millions de dollars) avec Hitachi Rail pour passer à un système moderne. Il se servira notamment du Wi-Fi et du réseau cellulaire. La somme fait partie d'une enveloppe de 650 millions d'euros (700 millions de dollars) nécessaire à l'ensemble des travaux.

La bascule entre les disquettes et la nouvelle infrastructure se fera entre fin 2027 et début 2028. Quant à la transformation totale du réseau de transport, il faudra attendre 2033 voire 2034 selon les premières estimations de la SFMTA.

Source : San Francisco Chronicle