Ce politicien est formel, il vaut mieux donner les travaux ingrats à des robots qu’à des salariés sous-payés
Un homme politique avance l'idée de remplacer toute une catégorie de salariés par des robots autonomes, peu importe les conséquences pour les personnes concernées. Une proposition qui ne manquera pas de faire réagir.
“Nous avons décidé de nous passer de vos services. Un robot prendra votre place dès demain“. Et si nous étions proche d'un futur où de plus en plus d'entreprises annonçaient ce genre de licenciement à leurs salariés ? La présence de machines humanoïdes dans les usines n'est pas une nouveauté. Amazon les teste dans ses entrepôts depuis quelques temps déjà. Et pas besoin qu'elles aient forme humaine d'ailleurs : l'automatisation de nombreuses tâches jusque là accomplies par des humains est déjà une réalité.
Si ce genre d'expériences restent pour le moment minoritaires, c'est en partie pour ne pas mettre au chômage trop de monde d'un coup. Une considération dont ne semble pas s’embarrasser certaines personnes. En Angleterre, Chris Philp, membre de Parti Conservateur, part du constat que les autres pays “utilisent beaucoup plus l'automatisation” justement, et aimerait bien que le sien en fasse de même.
Cet homme politique aimerait remplacer de nombreux salariés par des robots
Le Secrétaire d'État à l'Intérieur du cabinet fantôme se justifie en citant des pionniers en la matière : “Par exemple, en Australie et en Nouvelle-Zélande, on déploie des équipements robotisés et automatisés pour la cueillette des fruits et légumes ; en Corée du Sud, on utilise neuf fois plus de robots que chez nous dans les processus de fabrication ; aux États-Unis, on utilise beaucoup plus la construction modulaire, qui est beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace“.
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Mais qui veut-il remplacer par des robots exactement ? La réponse est claire : “L'industrie britannique peut faire beaucoup de choses pour se développer sans avoir besoin d'importer un grand nombre de migrants à bas salaires“. Sous couvert de modernisation, c'est donc la question de l'immigration qui est au centre de cette idée. Chris Philp veut en effet la réguler, en commençant par confier des tâches répétitives à des machines. Reste à savoir à quel point le pouvoir en place partage son point de vue.
Source : The Guardian