Ce jeu français que personne n’attend pourrait bien créer la surprise en 2025. Voici pourquoi vous devez absolument surveiller Memoriapolis
Fonder une ville, la faire grandir, lui faire traverser les âges, de l’antiquité à l’époque moderne, tout en prenant soin de gérer le chaos urbanistique engendré par les affres du temps… C’est ce que propose Memoriapolis, un jeu de gestion prévu pour 2025 qui réinvente intelligemment les codes du city builder. Nous avons pu y jouer, et voici pourquoi c’est un titre à surveiller de près.
Et si l’une des surprises de 2025 était un jeu indépendant français ? Un jeu de gestion, qui plus est ? Alors que les city builders historiques sont à la mode (Citadelum, Manor Lords, Pharaoh, le futur Anno 117), l’un d’eux a retenu notre attention : Memoriapolis. Son concept est simple : construire sa ville et la faire évoluer de l’antiquité à l’époque moderne, avec toutes les problématiques qui vont avec. Nous avons été séduits par les premières heures et nous avions envie de vous en parler.
Memoriapolis n’est pas un city builder comme les autres. Pas de routes à construire, pas de plan cadrillé à établir avant même de poser le premier bâtiment. Toute l’évolution de la ville se fait de manière organique. On construit et les chemins se font d’eux même, à la manière d’un Manor Lords. Le début de partie se montre très classique : il faut récolter ses ressources, mettre en place des bâtiments qui en débloquent d’autres, veiller à la cohésion de l’urbanisme et surtout gérer les inimités entre les différences ethnies qui viennent s’installer dans la cité, en plus de les caresser dans le sens du poil pour faire passer les décrets voulus. Précision importante : il n’y a pas de guerre, nous sommes dans un titre qui mise tout sur la gestion.
Memoriapolis se base sur un principe simple, mais diablement efficace
Quand on se balade dans Rome, Paris ou beaucoup d’autres villes européennes, on peut voir les ruines millénaires côtoyer les bâtiments médiévaux ou les églises de la Renaissance, le tout entrecoupé d’immeubles contemporains. On prend rapidement conscience des différentes strates urbanistiques, de notre histoire et de comment les villes ont fait avec cet héritage. C’est exactement le sentiment que veut nous faire ressentir Memoriapolis avec son gameplay.
En effet, le joueur ne reste pas ad vitam æternam dans sa ville antique, puisqu’elle doit évoluer avec le temps. C’est là le cœur du jeu : comment gérer l’histoire de sa cité ? Préserve-t-on les arènes et les thermes, les laisse-t-on tomber en ruines ou les démolit-on pour laisser place à des bâtiments plus modernes ? Après tout, ce ne sont que des vieilles pierres qu'on peut réutiliser et l'espace est limité ! Dans Memoriapolis, ces dilemmes sont constants. C’est malin, contraignant comme il faut sans jamais être frustrant. Au fil de la partie, on prend plaisir à voir sa cité évoluer, à la remodeler selon ses besoins ou ses envies.
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Pas mal, non ? C’est français.
Memoriapolis est un jeu français, niçois plus précisément. Le studio 5PM a fait le choix de l’early access (25 euros sur Steam) afin de peaufiner sa copie. Et du peaufinage, il en faut ! Si le concept s’avère prenant, il a besoin d’ajustements. Par exemple, on déplore certains soucis au niveau des ressources, parfois trop rares, ce qui peut « soft bloquer » une partie. Plus encore, on aimerait que le jeu ralentisse son rythme ; les âges passent trop rapidement, surtout en mode classique ! On aimerait aussi plus de cartes pour plus de rejouabilité. Pas de panique, le studio n’a pas dévoilé tous ses atouts. Par exemple, seules deux ères (Antiquité et Moyen-âge) sont disponibles à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les deux autres arriveront prochainement.
Ces problèmes réglés, Memoriapolis pourrait devenir un excellent jeu. Un titre frais qui bouscule les codes du genre et qui se montre malin dans ses mécaniques. On adore créer et recréer des villes, en se fixant à chaque fois un nouveau petit défi d’urbanisme. Autre aspect à ne pas négliger : cela fait du bien de jouer à un city builder avec une sensibilité européenne. Le jeu prend conscience qu’une ville, c’est avant tout un lieu qui voit défiler des générations d’hommes et de femmes. C’est notre petit coup de cœur de cette fin d’année et nous attendons maintenant la sortie avec impatience. La future surprise indé de 2025 ?