45 jours pour relier la Terre à Mars : ce n’est plus de la science-fiction grâce à ce carburant révolutionnaire
Faire des allers-retours entre la Terre et Mars ne prendra plus de nombreux mois. Une avancée majeure permet d'envisager un futur où ces trajets seront beaucoup plus courts.

La conquête de Mars a déjà commencé. Plusieurs robots l'explorent et certains imaginent déjà à quoi ressemblerait la vie sur la planète rouge. Il y a toutefois un petit détail à résoudre. Avec nos fusées d'aujourd'hui, le voyage depuis la Terre prendrait environ 6 mois. Autant dire qu'il vaut mieux ne pas avoir oublié sa brosse à dent à la maison. Pour gagner du temps, on imagine de nouveaux types de moteurs, par exemple ceux qui se basent sur une NTP, ou propulsion nucléaire thermique.
La propulsion nucléaire thermique fonctionne globalement comme la propulsion chimique actuelle. Un réacteur nucléaire chauffe un fluide qui, expulsé, crée une poussée faisant avancer la fusée. L'avantage, c'est que la propulsion est bien plus forte, ce qui permet entre autre d'aller plus vite et donc de réduire les temps de trajets. Mais il y a un élément à prendre en compte : le carburant monte à des températures beaucoup plus élevées et doit donc résister à cette chaleur.
Ce carburant permettrait d'aller de la Terre à Mars en 45 jours seulement
“Le carburant doit survivre à des températures extrêmement élevées et à l’environnement chaud d’hydrogène gazeux auquel un réacteur NTP fonctionnant dans l’espace serait généralement confronté”, explique le président de General Atomics Scott Forney. C'est justement sur ce point qu'il y a des avancées. Ses équipes, associées à celles de la NASA, ont testé avec succès un fluide spécialement conçu pour alimenter un système de propulsion nucléaire thermique.
“Nous sommes très encouragés par les résultats positifs des tests prouvant que le carburant peut survivre à ces conditions opérationnelles, nous rapprochant ainsi […] d'une propulsion nucléaire thermique sûre et fiable pour les missions cislunaires et dans l'espace lointain“.
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Dans les faits, ils ont réussi à protéger le carburant de l’érosion et de la dégradation malgré des températures d'environ 2330° Celsius. Le tout en maintenant une performance maximale pendant 20 minutes. Dans un environnement sans hydrogène, le fuel résiste même à 2730°, ce qui promet une efficacité 2 à 3 fois supérieure à celle des moteurs de fusée traditionnels. En se basant sur ces chiffres, il faudrait 45 jours pour atteindre Mars en partant de la Terre, plus rapide que les 60 jours promis par ce moteur à fusion nucléaire.