Téléchargement illégal : le tiers des européens assume y avoir recours
Le téléchargement illégal est jugé “acceptable” par 31% des européens, selon une étude de l'Office de l'Union européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO), lorsque ces derniers ne trouvent pas leur film ou série via l'offre légale. Plus de 80% d'entre eux préfèreraient néanmoins trouver leur bonheur sans déroger à la loi. L'étude montre également que le téléchargement illégal progresse alors que le recours à l'offre légale progresse lui aussi.
C'est un fait, la ligne entre les pirates et les autres n'est pas absolue, et l'on peut se retrouver tout à tour dans la position de pirate ou de consommateur classique. Or au fil des années, la Loi se durcit autour de la propriété intellectuelle dans la plupart des pays de l'Union. La France a par exemple adopté le principe de la riposte graduée avec Hadopi, l'Allemagne des mesures plus sévères avec de fortes sanctions financières. Et cela continue comme au Royaume Uni, ou des lois de plus en plus répressives ont été introduites en fin d'année 2016.
Malgré ces lois, la consommation de contenus obtenus illégalement ne cesse pas vraiment. Une récente étude de l'ALPA mettait bien en évidence en France, une baisse des usages sur PC, tout en évitant de trop parler de streaming sur les terminaux mobiles et tablettes, en très forte progression. Dans le même temps les plateformes de streaming légal, comme Netflix, CanalPlay, OCS ou encore Amazon Prime rencontrent un franc succès. Mais leur catalogue change souvent et tout n'y est pas disponible.
31% des européens pensent que c'est acceptable de télécharger illégalement lorsqu'ils n'ont pas le choix
On peut par ailleurs penser que la progression des abonnements à des offres de streaming illimité implique un changement des usage qui tend à détourner les internautes des offres de paiement à l'acte. La nouvelle étude de l'EUIPO semble elle-aussi plutôt aller dans ce sens. En effet, on apprend que si 31% des européens (en France, une étude parle de 30% des internautes) admettent trouver “acceptable” de télécharger de temps à autre. On apprend pourtant que 83% préfèreraient passer idéalement par l'offre légale 100% du temps.
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Seuls 10% des personnes interrogées dans le cadre de l'étude admet télécharger illégalement de temps en temps. Mais ils sont seulement 5% à avouer ne consulter que des contenus illégaux. L’institution note que cela « semble suggérer que les répondants sont désireux d’opérer une permutation entre sources légales et sources illégales pour avoir accès à du contenu ». De quoi mettre en exergue des pratiques finalement assez complémentaires…