Adobe interdit de pirater Acrobat Reader, même une version de 1993 !
Adobe ne rigole pas avec la sécurité, même lorsqu'il s'agit de très vieilles versions de ses logiciels. Un chercheur en sécurité informatique a eu la surprise de voir l'un de ses tweets supprimés, dans lequel il partageait un lien vers une version piratée d'Acrobat Reader vieille de 27 ans.
Comme vous le savez peut-être, Adobe a récemment officialisé la mort de Flash Player. Après une dernière mise à jour publié en décembre 2020, Adobe a recommandé à tous les utilisateurs de désinstaller Flash Player de leur PC, pour des raisons évidentes de sécurité, le logiciel n'étant plus suivi par l'éditeur.
Adobe Flash a depuis tiré sa révérence le 12 janvier 2021. Vous l'aurez compris, Adobe ne plaisante avec la sécurité de ses logiciels. L'éditeur lutte également contre le partage de versions piratées de ses produits phares, même les plus vieux d'entre eux comme a pu le constater Mikko Hyppönen, chercheur en sécurité informatique chez F-Secure.
L'âge importe peu pour Adobe
En effet, l'expert a vu l'un de ses tweets supprimés parce qu'il renvoyait à une copie “non-autorisée” d'une version d'Acrobat Reader 1.0 pour MS-DOS lancée en 1993 ! Mikko Hyppönen avait pourtant publié ce tweet en 2016 sans aucun problème. Seulement, ce même tweet a été republié par le bot Twitter du chercheur, qui reposte ses tweets originaux 5 ans plus tard.
“Adobe a envoyé une notification DMCA (ndrl : Digital Millenium Copyright Act, loi américaine adoptée en 1988 dédiée à la lutte contre les violations du droit d'auteur) à mon bot @mikko_2016 lorsqu'il a publié ce tweet à l'occasion de son 5e anniversaire. Le tweet original est toujours en ligne“, précise Mikko Hyppönen.
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I have just received a DMCA takedown notice on this. https://t.co/keMriw2I1Z
— @mikko (@mikko) March 11, 2021
Une erreur des filtres automatiques ?
Très rapidement, le tweet republié a été supprimé et le compte du bot verrouillé par Twitter. Une procédure standard régulièrement appliquée sur Twitter. Ce qui est étrange, c'est que le tweet original n'a été visé par aucune notification DMCA. Pour le chercheur, il s'agit probablement d'une erreur commise par le système de filtration automatique du contenu.
Bien entendu, il n'exclut pas le fait que cette notification DMCA a été effectivement envoyée par Adobe. Mais dans ce cas, le plus simple aurait été de s'attaquer au site où est hébergé le lien, et non ce tweet. Quoi qu'il en soit, le chercheur compte bien garder le tweet original en ligne. “Ce logiciel est antique. Il appartient à un musée, pas à une réclamation DMCA. Les tweets originaux restent en place. C'est juste un lien vers site hébergé par quelqu'un d'autre. Si nécessaire, je me battrai contre Adobe”, assure-t-il dans les colonnes du site Torrent Freak.
Source : Torrent Freak