AirTag : Apple est accusé de faciliter l’espionnage et le harcèlement

L'Airtag, le tracker d'Apple, est accusé de faciliter l'espionnage et le harcèlement. D'après une enquête réalisée par le Washington Post, les mesures mises en place par Apple pour éviter les abus ne sont pas suffisantes. L'accessoire permettrait de suivre facilement à la trace les utilisateurs d'un smartphone Android. 

Après des mois, voire des années, de rumeurs et de fuites, Apple a finalement levé le voile sur l'AirTag, un tracker d'objets vendu 35€ l'unité. Soucieux d'éviter les dérives, l'entreprise a mis les utilisateurs en garde : l'AirTag n'est pas conçu pour traquer des enfants, des animaux de compagnie ou des individus. La balise a uniquement été pensée pour retrouver la trace d'un objet, comme un sac à dos, un portefeuille ou un trousseau de clés.

Afin de prévenir les éventuels abus, Apple a intégré plusieurs sécurités à son Airtag. Si un individu malveillant a glissé un AirTag dans vos affaires à votre insu, votre iPhone va vous en avertir par le biais d'une notification. La firme a aussi pensé aux personnes qui ne disposent pas d'un iPhone. Séparé de son propriétaire (et de l'appareil auquel il est appairé) pendant 3 jours, l'accessoire va émettre une sonnerie régulièrement. Le bruit émis devrait permettre à la personne espionnée de localiser l'AirTag malveillant.

L'AirTag permet d'espionner facilement les utilisateurs Android

D'après Geoffrey Fowler, journaliste au Washington Post, ces mesures ne sont pas suffisantes. Dans une chronique publiée le 6 mai, il assure qu'un collègue est parvenu à suivre ses déplacements à la trace via l'application Localiser. “Mon collègue Jonathan Baran a associé un AirTag à son iPhone, a glissé son tag dans mon sac à dos (avec ma permission), puis m'a suivi pendant une semaine” témoigne Fowler.

Au cours de cette semaine de test, l'iPhone de Geoffrey Fowler l'a bien averti qu'un AirTag inconnu se déplaçait avec lui. Mais, sans surprise, cette alerte est réservée aux propriétaires d'un iPhone. Les smartphones Android ne vous avertiront pas d'un tracker a été glissé dans vos affaires.

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De même, l'AirTag s'est mis à sonner régulièrement après trois jours, comm prévu par Apple. Par contre, la sonnerie n'est pas suffisamment audible et régulière pour avertir efficacement les usagers. Pour le journaliste, “15 secondes d'un léger gazouillis” à 60 décibels ne suffisent pas. De plus, il est facile de boucher le haut-parleur afin d'éviter la diffusion de sons. In fine, l'Airtag serait un dangereux outil permettant de faciliter le harcèlement numérique, entre conjoints notamment, à moindre coût. Que pensez-vous des conclusions de Fowler ? On attend votre avis dans les commentaires.

Source : Washington Post

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