Altice (SFR) sur le point de vendre des pylônes pour éponger 50 milliards d’euros de dettes
Altice, la maison-mère de SFR pourrait vendre des pylônes contenant ses antennes-relai pour amorcer la réduction de ses 50 milliards d'euros de dettes. La firme aurait contacté Cellnex qui a déjà récupéré une partie des pylônes de Bouygues pour 854 millions d'euros. L'opération pourrait permettre à la firme de récupérer 5,2 milliards d'euros – un montant qui reste pour le moment théorique. Et qui reste encore très anecdotique comparé à l'ampleur de ce que doit l'entreprise.
Comme vous le savez, Altice la maison-mère de SFR est dans la tourmente depuis cet été : l'action en bourse a perdu la moitié de sa valeur. Et plus récemment les choses ont encore empiré lorsque le patron d'Alice Patrick Drahi a annoncé dans un communiqué que la firme n'allait “pas forcément” honorer tous ses engagements d'ici la fin de l'année 2017. Une mauvaise nouvelle a mettre dans le contexte particulier de l'entreprise, dans une forte phase d'expansion à l'international, et qui veut construire un réseau de fibre optique propre en France.
Altice (SFR) : vers une vente d'une partie de ses pylônes pour éponger ses dettes ?
La semaine dernière Patrick Drahi a suggéré que les pylônes de SFR sont considérés comme un actif, et que leur vente pourrait servir à désendetter le groupe. Des informations de nos confrères de Bloomberg laissent aujourd'hui penser que Altice a déjà commencé à sonder des sociétés du secteur comme TDF ou l'espagnol Cellnex. SFR possède encore 18.100 pylônes en France et au Portugal, juste derrière Orange et ses 20.900 pylônes. Le rachat pourrait générer pas moins de 5,2 milliards d'euros, bien qu'à ce stade il ne s'agit que d'une grossière estimation. RBC Capital penche plus sur une fourchette de 3 à 4 milliards d'euros.
Reste que ces montants sont bien faibles comparés aux 50 milliards d'euros de dettes accumulées par le groupe. On s'attend donc à ce que SFR cède d'autres actifs. Reste à savoir lesquels : le 14 novembre Patrick Drahi affirmait en effet vouloir “revenir aux fondamentaux”, se “concentrer sur le désendettement” ce qui passe par des “actifs-non stratégiques à céder”. Hormis les pylônes, quels peuvent-être ces actifs-non stratégiques à céder ? Les droits de diffusion sportifs ? La question est de savoir à partir de quel moment actionnaires et investisseurs seront rassurés des efforts mobilisés par la firme pour redresser la barre.