Amazon : 40 €, c’est le prix pour vous espionner sous la douche

Amazon fait l'objet d'une plainte aux États-Unis pour espionnage. En cause : la vente d'un crochet de salle de bain équipé d'une caméra miniature se déclenchant au moindre mouvement.

Amazon camera espion
Crédits : 123RF / Phonandroid

Cette étudiante originaire du Brésil a vécu une mésaventure particulièrement gênante. Alors qu'elle loge dans une famille d'accueil américaine en Virginie, elle se rend compte qu'elle a été filmée pendant qu'elle s'affairait dans la salle de bain de la maison. Comment ? Par une caméra miniature dissimulée dans ce qui en apparence est un simple crochet pour suspendre sa serviette ou son peignoir. L'objet en question est disponible à la vente en toute légalité sur le site de ventes en ligne Amazon.

La jeune femme a porté plainte contre un homme, mais le juge en profite pour poser la question de la responsabilité d'Amazon, qui se retrouve sans le vouloir embarqué dans l'affaire. La présence de tels produits sur la plateforme est loin d'être nouvelle. Allez-y et tapez “caméra espion” dans la barre de recherche. Les résultats sont légion : stylo, réveil, chargeur, clé de voiture, batterie externe, détecteur de fumée, montre connectée, lunettes… Tous ces objets sont équipés d'une caméra miniature.

Amazon a vendu une caméra ayant servi à espionner quelqu'un sous la douche

Pas besoin de casser sa tirelire : le crochet de salle de bain dont il est question ici coûte 40 € seulement. Il intègre une caméra 1080p qui se déclenche automatiquement dès qu'elle détecte un mouvement. Que ce soit cet objet ou les autres du même genre, ils mettent en avant la surveillance d'un enfant en bas âge, d'une personne âgée fragile, d'un animal… Rien de répréhensible en soi. Parfois, les photos suggèrent de s'en servir pour obtenir des preuves d'adultère ou de violences conjugales.

Lire aussi – Amazon Prime Air : la livraison par drone arrive en Europe, le service n’est pas mort

Vendre ces caméras miniatures n'est pas illégal. En revanche, le juge estime qu'Amazon est au courant des usages qui peuvent en être fait, même ceux qui tombent sous le coup de la loi. Le géant américain lui, dit ne pas être responsable de que les acheteurs font une fois l'article entre leurs mains. La plateforme préfère visiblement se concentrer sur le procès dont elle est la victime.

Source : BFMTV

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web