Amazon France placé en liste noire par les Etats-Unis
Amazon France vient d'être placé sur liste noire par les États-Unis. La branche française donc, mais également allemande, canadienne, indienne et britannique sont désormais considérées comme des marchés notoires de contrefaçons.
Alors qu'Amazon France vient de prolonger la fermeture de ses entrepôts jusqu'au 5 mai, une énième mauvaise nouvelle arrive d'outre-Atlantique. En effet, l'administration Trump vient de placer la branche française du géant du e-commerce sur liste noire. Plus précisément, Amazon France est désormais considéré comme un marché notoire de contrefaçons.
Dans cette liste figurent également les sites indiens, britanniques, canadiens et allemands de l'entreprise américaine. Après une enquête motivée par de nombreuses plaintes d'ayants droit, le gouvernement américain affirme que ces sites facilitent la vente de produits contrefaits et piratés. Parmi les griefs retenus contre Amazon France et les autres divisions, l'administration Trump soutient que “les informations sur les vendeurs affichées sur Amazon sont souvent trompeuses, de sorte qu'il est difficile pour les consommateurs et les titulaires de droits de déterminer qui vend les marchandises”.
En outre, le rapport qui accompagne cette liste dénonce également des processus de suppression des contrefaçons bien trop “longs et lourds”. Enfin, devenir vendeur sur Amazon est bien trop facile selon le document, précisant que “Amazon ne vérifie pas suffisamment les vendeurs sur ses plateformes”. Pour corriger le tir, le gouvernement américain invite Amazon France et les autres à recueillir plus d'informations sur les vendeurs et à réagir plus rapidement en cas de signalement de produits contrefaits.
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Amazon dénonce une vendetta personnelle et politique
Sans surprise, la pilule ne passe pas chez Amazon, qui voit en cette liste noire une manœuvre politique orchestrée par Donal Trump pour déstabiliser le PDG de l'entreprise, Jeff Bezos. “Cet acte purement politique est un autre exemple de la manière notoire dont l'administration Trump utilise le gouvernement américain pour mener une vendetta personnelle contre Amazon”.
Le géant du e-commerce se défend et rappelle avoir investi plus de 500 millions de dollars dans la lutte contre la contrefaçon en 2019, tout en rappelant avoir bloqué plus de 6 milliards d'annonces suspectes avant leur publication sur les différents sites Amazon. Pour rappel, des tensions existent entre Donald Trump et Jeff Bezos, notamment parce que le milliardaire est le propriétaire du Washington Post, célèbre journal américain dont les journalistes enquêtent très activement sur les activités “suspectes” de la Maison-Blanche.
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Source : Amazon