Amazon : la Justice interdit la livraison des PC, smartphones et tous les produits non essentiels
La Justice française ordonne à Amazon d'arrêter la livraison des produits non essentiels, comme les PC, les tablettes, les smartphones ou les jeux vidéo. Le tribunal judiciaire de Nanterre estime que l’entreprise doit limiter son activité dès mercredi 15 avril, en attendant une meilleure estimation des risques encourus par les salariés durant l’épidémie de coronavirus.
Amazon ne pourra finalement pas reprendre la livraison de produits non essentiels jusqu’à nouvel ordre. Du moins en France. Si la plate-forme marchande annonçait en début de semaine qu’elle reprendrait son activité sur des produits non essentiels outre-Atlantique, cette même décision ne pourra être prise dans l’Hexagone suite à une décision de justice rendue aujourd’hui, mardi 14 avril 2020, par le tribunal judiciaire de Nanterre, information rapportée par l’agence de presse AFP. Celui-ci ordonne à Amazon de ne plus livrer de produits non essentiels.
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Dès le début du confinement, une grogne des salariés français s’est fait entendre dans les médias. Ces derniers estimaient anormal de devoir livrer « des consoles de jeux vidéo » à de parfaits étrangers, à une période où il leur est interdit de voir leur famille. Les représentants du personnel d’Amazon ont même demandé la fermeture des entrepôts français durant la crise. La firme américaine avait alors suspendu, en France et en Italie, la livraison des produits non essentiels. Une décision qui devait courir jusqu’au 5 avril.
À partir du 15 avril et pendant un mois
Mais elle ne reprendra pas. Du moins pas en France. Saisi par le syndicat SUD, premier syndicat des salariés d’Amazon France, le tribunal de Nanterre a estimé que la société a « de façon évidente méconnu son obligation son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés » durant cette période d’épidémie. Elle demande donc à Amazon de restreindre son activité aux seuls produits essentiels. Cela comprend l’alimentaire, l’hygiène et les soins médicaux.
La décision prend effet dès demain, mercredi 15 avril. Une astreinte a été fixée à 1 million d’euros par jour de retard et par infraction constatée. Le délai durant lequel Amazon n’aura pas le droit de reprendre la livraison des produits non essentiels durera un mois à compter de la date de départ. Soit jusqu’au 15 mai. La firme devra associer les représentants du personnel pour évaluer les risques pour les salariés. Le syndicat demandait également l’arrêt total de l’activité des entrepôts. Mais le tribunal n’a pas tranché en ce sens.