Amazon licencie 3 employés pour avoir soutenu les gilets jaunes sur Facebook
Amazon vient de licencier 3 employés sympathisants des gilets jaunes pour “faute grave”. Au cours des dernières semaines, ces salariés ont en effet manifesté leur soutien au mouvement sur leur compte Facebook. Accusé de faire la chasse aux gilets jaunes par les syndicats, le groupe se justifie.
Des employés des plates-formes logistiques d’Amazon à Montélimar et Lauwin-Planque près de Douai vient d'être licenciés, rapportent nos confrères du Parisien. Sur Facebook, ils n'ont pas caché leur soutien au mouvement des gilets jaunes. “Franchement, vous gérez, les gens, ne lâchez rien !” peut-on lire sur un des murs. Un autre donnait rendez-vous à des gilets jaunes devant son lieu de travail pour partir bloquer un entrepôt voisin: “il faut du renfort et des palettes, les amis !”.
Amazon licencie les salariés qui soutiennent les gilets jaunes pour faute grave
Pour Amazon, ce comportement est inacceptable. Selon la multinationale, les propos tenus sont “d’une singulière gravité” et “en opposition totale aux valeurs de l’entreprise”. “Le fait que vous appeliez aux blocages des entrepôts de votre entreprise en votre nom va non seulement à l'encontre de votre obligation de loyauté et démontre explicitement votre envie manifeste de dénigrer et de porter préjudice à l'entreprise” explique Amazon dans une lettre de licenciement relayée par Le Parisien. “Ces personnes ont été licenciées car elles n’ont pas respecté leurs obligations contractuelles. Mais elles sont libres de leur opinion politique “précise un porte parole de la firme.
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Suite à ces licenciements, les syndicats n'ont pas tardé à réagir. “Chez Amazon, la majorité des collègues sont sympathisants des Gilets Jaunes, quelques-uns sont activistes. La direction a pris la décision de les licencier pour en faire des cas exemplaires et dissuader les autres d’agir” souligne Habib Latreche, représentant syndical (CGT). “Les salariés d’Amazon sont désormais obligés d’avoir une pensée conforme à celle de l’entreprise ! Toute opinion contraire semble donc passible de sanction, au mépris de toutes les règles applicables en France” regrette de son côté la CFDT. En soutien à leurs collègues licenciés, certains entrepôts ont déposé un préavis de grève pour mardi 5 février 2019.
Pour rappel, Amazon avait déjà renvoyé un salarié membre des gilets jaunes en décembre 2018. Le géant de la vente en ligne n'avait pas apprécié l'appel au blocage publié sur son compte Facebook personnel. Si la mesure avait déjà provoqué la colère des syndicats, le code du travail estime pourtant que la firme de Jeff Bezos est dans son droit. Les propos tenus publiquement par des employés sur Facebook peuvent en effet être utilisés comme motifs de licenciement. Que pensez-vous de ces mesures ? Comprenez-vous la décision de l'entreprise ?